A la pêche aux mots
Comment traduire en allemand des composés français ?
110 entrées pour la lettre A
Abandon de famille
Deux dictionnaires proposent une traduction : Vernachlässigung der Unterhaltspflicht
(P) et Verletzung der Unterhaltspflicht (L). Le Bürgerliches Gesetzbuch (Beck-Texte im dtv,
2000) ne parle que de Verletzung der Unterhaltspflicht. Ni le corpus nancéien, niLe monde
diplomatique n’offrent d’exemples de abandon de famille, mais TAZ (Berliner
Tageszeitung) contient de nombreuses occurrences de Unterhaltspflicht et du non
accomplissement de ce devoir et ce toujours avec Verletzung. Y compris avec le mot
composé Unterhaltspflichtverletzung, comme dans ce passage, qui a en plus l’avantage de
nous montrer comment dire plainte pour abandon de famille, ce qui manque dans les
dictionnaires :
« Bestand ein konkreter Verdacht auf böswilliges Nichtzahlen, habe es nur « ganz selten »
eine Anzeige auf Unterhaltspflichtverletzung gegeben » (Christine Holch : « Unterhaltsflucht
ist kein Kavaliersdelikt », Taz 98 06 22). Ainsi : « Als die Protokollführerin im Amtsgericht die
Strafsache gegen ihn wegen Verletzung der Unterhaltspflicht aufrief, blieb die Tür zum
Gerichtssaal geschlossen » (Taz, 1998 10 07) et dans le même article de K. Schneider, «
Kein Kavaliersdelikt » : « weil man uns immer den Eindruck vermittelt, daß die Verletzung der
Unterhaltspflicht ein Kavaliersdelikt ist ». Toutefois, on a : « Ein Kind muß für den
verstorbenen Elternteil auch dann das Begräbnis bezahlen, wenn der seine Unterhaltspflicht
vernachlässigte. » (Taz, 2000 1118 «in Kürze Urteil : Rabeneltern »). On peut opter aussi
pour la formule : der Unterhaltspflicht nicht nachkommen. Ainsi : « Änderungen gibt es auch
bei Vätern, die ihrer Unterhaltspflicht. nicht nachkommen » (Taz, 1998 0702, K. Küppers : «
Mehr Sorgerechte für unverheiratete Eltern »).
Abandon de poste
Le dictionnaire Der militärische Dolmetscher de Rupied et Conrad (Charles–Lavauzelle,
1958) évoque : seinen Posten verlassen : abandonner son poste, mais ne parle pas
d’abandon de poste. Seul un dictionnaire (L) contient une traduction du substantif :Das
Verlassen des Postens.
Le corpus nancéien donne quelques occurrences pour lesquelles il y a une traduction
allemande, qui à chaque fois diffère de la proposition du dictionnaire. Dans les tableaux,
l’original est à gauche, la traduction à droite :
« Qui aurait bien besoin d'une aide. D'une
grand-mère. Vous êtes coupable
d'abandon
de poste. Et l'Autre, ripostez-vous,
« Und diese Frau könnte recht gut eine
helfende Hand brauchen. Die einer
Großmutter. Die Anklage lautet also
« Aussi bien, je n'allais pas rester tout seul à
guetter les Prussiens, je lâche donc la lisière
pour m'enfoncer dans les bois…
Abandon
de poste devant l'ennemi, fit observer le
vétérinaire. » (M. Aymé, La jument verte, p.
61)
« So verzog ich mich denn vom Waldrand
und schlug mich weiter in den Wald
hinein..."
Feige Pflichtvergessenheit vor
dem Feind und Aufgabe des Postens",
warf der Veterinär tadelnd ein. » (Die grüne
Stute, p. 42)
On constate que les traducteurs d’œuvres romanesques ne se sentent pas toujours liés par
ce qui est considéré comme le terminus technicus, ici le terme technique militaire. En soi, un
abandon de poste n’est pas une désertion, mais en l’occurrence, cette traduction convient
dans la mesure où elle est dans le ton du texte. Cette différence entre traduction technique et
traduction littéraire sera l’un des leitmotive de ce travail.
Abus de confiance
Les dictionnaires ne s’accordent que partiellement dans leurs propositions : der
Vertrauensbruch, die Unterschlagung (WM), die Untreue, die Veruntreuung (L), der
Vertrauensmißbrauch, die Veruntreuung, die Unterschlagung (G), der Vertrauensmissbrauch,
der Vertrauensbruch (P). Que font les traducteurs ? Ils optent pour der Vertrauensbruch.
Peut-être notre corpus n’est-il pas assez riche pour faire usage de toutes les suggestions des
dictionnaires, mais peut-être ces suggestions, dans la mesure où elles s‘écartent de der
Vertrauensbruch, ne correspondent-elles pas à notre abus de confiance ?
L’exemple suivant nous enseigne l’expression commettre un abus de confiance :
Indubitablement, ce sont le substantif (der Vertrauensbruch) et la locution verbale (das
Vertrauen mißbrauchen) qui ont la préférence.
Abus de droit
Le Deutsches Universalwörterbuch ne connaît pas der Rechtsmissbrauch, bien que ce mot
figure dans des articles de Taz, par exemple, et qu’il s’agisse d’une notion juridique en pleine
expansion, surtout dans le droit fiscal français. Aussi est-il regrettable que les dictionnaires F-
A ignorent abus de droit.
Voici deux exemples tirés du Bürgerliches Gesetzbuch (Beck-Texte im dtv, édition 2000).
D’abord : « Ein weiteres Anliegen der Rechtsprechung war und ist die Begrenzung formal
gegebener Rechtspositionen durch das Verbot des
Rechtsmißbrauchs » (p. XXIII). Le
second exemple est intéressant grâce à l’emploi de l’adjectif dérivé : « Hat jedoch der
Schuldner das begründete Vertrauen des Gläubigers erweckt, sein Anspruch werde auch
ohne gerichtliche Geltendmachung befriedigt, so ist die spätere Berufung des Schuldners auf
Verjährung unzulässig, weil
rechtsmißbräuchlich. » (p. XXIV) (= parce qu’elle constitue un
abus de droit).
(Ce mot ne figure pas dans la liste des mots composés de TLFNOME.)
Abus de pouvoir
Chose curieuse, le Deutsches Universalwörterbuch ignore der Amtsmissbrauch (WM et P),
bien que ce mot se trouve fréquemment dans la presse (Taz, Die Zeit, Der Spiegel). C’est
d’ailleurs plus souvent par Machtmissbrauch que par Amtsmissbrauch queTaz traduit les
abus de pouvoir des articles du Monde diplomatique. Pons distingue bien entre le premier :
abus de pouvoir par un fonctionnaire, et le second : abus de pouvoir d’un tyran. Sont
proposés aussi der Missbrauch der Machtbefugnisse (P), die Amtsanmaßung, die
Übertretung der Amtsbefugnis et der Missbrauch der Amtsgewalt (G). Mais le plus
intéressant est de noter que les traducteurs traduisent parfois par abus de pouvoir un autre
mot que ceux cités par les dictionnaires.
« Und von Baum zu Baum eilend wie ein
Soldat unter Feuer, stahl sich Augustin vom
Gelände.
Vertrauen hatte er mißbraucht,
was zählte da noch ein Schülervergehen »
(B. Kirchhoff, Infanta, p. 266)
« Courant d'arbre en arbre, comme un
soldat sous la mitraille, Augustin fila. Il avait
commis un abus de confiance, qu'était-
ce au regard de cela que de sécher un
cours ? » (p. 268)
Superwoman ? Qui n'a ni mari, ni fille. »
(Nicole de Buron, Qui c’est, ce garçon ?, p.
283)
auf
Desertion. Ja, und die andere?" kontern
Sie. "Wie wäre es mit Superwoman, die
weder Ehemann, (…) » (Und dann noch
grüne Haare, p. 302)
Cet exemple est intéressant dans la mesure où le traducteur a reculé devant le pluriel
français. Mais on sait que l’allemand ne met pas aussi aisément au pluriel que notre langue
et d’ailleurs le Deutsches Universalwörterbuch ne donne pas de pluriel, alors queBertaux et
Lepointe ainsi que Grappin (mais pas Pons) indiquent die Mißbräuche. Le traducteur nous
invite donc à garder le singulier, mais on pourrait, si l’on tient à garder l’indication de pluralité,
traduire par mehrmaliger ou häufiger Amtsmißbrauch). Mais pas de Amtsmißbrauch dans ces
deux exemples :
Accélérateur de particules
Tous les dictionnaires qui donnent cette entrée s’accordent sur der Teilchenbeschleuniger,
avec la possibilité d’omettre Teilchen si le contexte est clair, possibilité générale (par
ex. : mein Rad pour mein Fahrrad). Le Deutsches Universalwörterbuch propose aussi der
Akzelerator. On observe la double tendance de l’allemand, d’un côté, la tendance à créer sa
propre terminologie scientifique (der Beschleuniger), de l’autre celle à adopter la terminologie
internationale (der Akzelerator).
Accident de la circulation (de la route)
Là aussi, l’accord est quasi général : der Verkehrsunfall, seul un dictionnaire propose das
Verkehrsunglück (WM).
Pas d’occurrences dans le corpus nancéien pour accident de la circulation, mais un exemple
traduit de l’allemand par accident de la route :
« Wohnt Ihr Vater nicht bei Ihnen zuhause ?
» « Nein. Er starb vor drei Jahren, bei
einem
Autounfall. » (J. Arjouni, Happy
birthday Türke ! , p. 16)
« Votre père habite avec vous ? » «Non. Il
est mort dans un
accident de la route, il y a
trois ans. « (Bonne fête, le Turc ! , p. 21)
« Ich habe nichts gegen die Beschlagnahme
der Zigarre", sage ich. "Es ist
rohe Gewalt,
und mehr kennst du ehemaliger Unteroffizier
ja nicht vom Leben. Aber wozu die
Zigarrenspitze ? Ich bin kein Syphilitiker. »
(E.-M. Remarque, Der schwarze Obelisk, p.
13)
« Je n'ai rien contre ce procédé de
confiscation, dis-je. Simple
abus de
pouvoir. Tout le monde sait qu'un ancien
sous-off peut difficilement se conduire en
gentilhomme. Mais pourquoi le fume-cigare
? Je ne crois pas avoir la vérole. »
(L’obélisque noir, p. 6)
« Ich könnte es so arrangieren, daß Sie bei
sämtlichen Mordanschlägen nicht erwähnt
würden. Würde Ihnen doch gefallen, von
nichts gewußt zu haben, oder? Georg
Hosch, ahnungslos hineingeschlittert in die
verbrecherischen Machenschaften eines
Vorgesetzten, der ihn
unter Druck oder mit
falschen Erklärungen zum Drogendiebstahl
angehalten hat. Und die Anklage wegen
Mitwisserschaft bei drei Morden wäre vom
Tisch. » (J. Arjouni, Happy birthday Türke, p.
154)
« Je pourrais m'arranger pour que vous ne
soyez impliqué dans aucun des assassinats.
Ce serait chouette de n'avoir été au courant
de rien, pas vrai ? Georg Hosch, l'innocente
victime des machinations diaboliques de son
supérieur, entraînée par
abus de pouvoir ou
par mensonge dans le vol de drogues. Et
voilà une inculpation pour complicité dans
trois affaires de meurtre qui s'évapore. »
(Bonne fête, le Turc ! , p. 187)
« Sein Vorbild war der frühere Gouverneur
der Provinz, ein Mann mit Maßanzügen,
Schweizer Uhren und Flugzeug, den auf der
Südinsel jeder kannte;
Amtsmißbrauch und
Predigten Gregorios hatten ihn um seine
Wiederwahl gebracht ». (B. Kirchhoff,
Infanta, p. 38)
« Son modèle était l'ancien gouverneur de la
province, un homme qui avait des complets
sur mesure, des montres suisses et un
avion, et que tout le monde connaissait sur
l'île du Sud ; ses
abus de pouvoir et les
sermons de Gregorio lui avaient valu de
n'être pas réélu.» (p. 40)
On remarque que l’allemand (selon son habitude) est plus explicite que le français :
cet accident est un accident d’auto.
Certes, un accident d’auto est un accident de la route, mais la réciproque n’est pas vrai :
un accident de la route peut-être aussi un accident de moto (Motorradunfall) ou de bicyclette :
« Wir wissen außerdem, daß es einmal zu dem Ehemann der Frau, deren Kind es ist, gesagt
hat, als dieser nach einem
Fahrradunfall mit einer Gesichtsverletzung in der Haustür stand:
"Du siehst ja aus wie Quasimodo." (TAZ 98 05 09). Mais en l’occurrence (l’exemple
d’Arjouni), qu’importe pour le traducteur français : l’homme a eu un accident sur une route et
il en est mort ! C’est aussi ein Verkehrsunfall (me confirme une informatrice germanophone)
quand un piéton meurt renversé par un véhicule.
Accident de parcours
das Missgeschick (Robert/Collins)
Accident de travail, accident du travail
L’accord des dictionnaires se fait sur Arbeitsunfall. Mais le traducteur de M. Pagnol choisit
une autre solution : contrairement à ce qu’on observe d’ordinaire, il opte pour la syntaxe
(complément circonstanciel bei der Arbeit) alors que le français choisit le lexique.
Ici comme pour la traduction d’accident d’auto, le traducteur littéraire ne se sent pas tenu à la
même exactitude et à la même précision que le traducteur de la langue technique. Le lecteur
allemand rectifiera de lui-même : cet accident a dû se produire alors que le bûcheron exerçait
son métier.
Accusateur public
Le Langenscheidt indique qu’il s’agit d’une dénomination qui fait référence à l’Histoire (en
l’occurrence à la Révolution française et à Fouquier-Tinville) et il traduit : öffentlicher
Ankläger. Balzac emploie encore accusateur public dans Une ténébreuse affaire, qui se
passe en 1806. Mais on parle encore de ministère public pour désigner
l’accusation. Staatsanwalt, proposé par ailleurs (G), désigne aujourd’hui le substitut du
procureur de la République.
Accusé de réception
Deux traductions sont proposées par les dictionnaires bilingues : die
Empfangsbestätigung et die Empfangsbescheinigung. Le monolingue Deutsches
Universalwörterbuch les donne comme synonymes.
Ce choix libre entre deux termes n’implique nullement qu’il faille toujours traduire par l’un ou
l’autre. Ainsi : lettre avec accusé de réception se traduit par Brief, Schreiben mit
Rückantwort (Dictionnaire économique, commercial et financier de J. Boelcke, B. Straub et P.
Thiele, Presses Pocket). Le Dictionnaire commercial et financier de J.V. Servotte (Marabout)
« Die Kopien zeigen unter anderem Herrn
Direktor in Uniform, verschiedene Erlasse
des Herrn Direktors aus den Jahren 1941
bis 1944 und
eine
Empfangsbestätigung des
sogenannten Ns-Reichsschatzmeisters über
den Erhalt von Reichsmark
einhunderttausend als Spende für SA und
SS.» (M. Simmel, Es muß nicht immer
Kaviar sein, p. 13)
« Entre autres, il y a parmi ces copies un
portrait de monsieur le directeur en
uniforme, plusieurs décrets signés par
monsieur le directeur au cours des années
1941 à 1944, ainsi qu'un accusé de
réception du trésorier général du parti
national-socialiste concernant une donation
de cent mille marks au profit des SA et des
SS. » (p. 20)
« C'était un ancien bûcheron, qui était
devenu manchot, à la suite d'un
accident
de travail. » (M. Pagnol, La gloire de mon
père, p. 131)
« Er war ein alter Holzfäller, der bei der
Arbeit durch einen
Unglücksfall einen Arm
verloren hatte.» (Der Ruhm meines Vaters,
p. 81).
donne aussi Empfangsanzeige : « n’attendons pas d’accusé de
réception : Empfangsanzeige wird nicht erwartet ».
Acier trempé
La traduction technique des dictionnaires est gehärteter Stahl (G, P, L). Cette traduction fait-
elle l’affaire des traducteurs littéraires ?
Autre transformation sidérurgique :
Krupp et Thyssen dussent-ils se retourner dans leur tombe, des cuisses en fonte, ce n’est
pas rien ! D’ailleurs, les auteurs français emploient aussi le mot fonte comme synonyme
d’acier pour exprimer la solidité. Ainsi Huysmans : « C’était miss Urania, une Américaine, au
corps bien découplé, aux jambes nerveuses, aux muscles d’acier, aux bras de fonte. » (A
rebours, IX). Les textes anciens préféraient le bronze ou l’airain.
Par exemple : « Ma force est-elle une force de pierre ? Mon corps est-il d’airain ? » / « Ist
doch meine Kraft nicht steinern und mein Fleisch nicht ehern. » (La Bible, Job /6/12,
traduction de Louis Segond et de Martin Luther. La traduction néerlandaise, plus récente,
puisque révisée en 1995 (Katholieke Bijbelstichting, ‘s-Hertogenbosch) est : « Ben ik van
steen ? Is mijn vlees van ijzer ? » Or, ijzer signifie fer !
Acquit de conscience, par
zur Beruhigung des Gewissens (Robert/Collins)
Acte d’accusation
Les dictionnaires s’accordent sur die Anklageschrift. Le traducteur de Balzac se contente
de die Anklage dans l’exemple suivant :
C’est aussi Anklage et Anklage[akte] que donne Bertaux et Lepointe.
Acte de chair, acte charnel
Der Geschlechtsakt, c’est ce que proposent Langenscheidt et le Deutsches
Universalwörterbuch (celui-ci le donnant comme synonyme de Liebesakt). C’est
aussi Liebesakt que choisit le traducteur de Manchette :
« La Pouraille avait enterré deux cent
cinquante mille francs d'or, sa part du butin
fait chez les époux Crottat, en style
d'acte
d'accusation. » (Splendeurs et misères des
courtisanes, p. 537)
« La Pouraille hatte
zweihundertfünfzigtausend Francs in Gold
vergraben, seinen Anteil an der Beute, die
bei den Eheleuten Crottat (im Stil
der
Anklage) gemacht worden war. » (Glanz
und Elend der Kurtisanen, p. 470)
« Il m'a regardé. Ensuite il a regardé le
jeune flic qui se tenait toujours en position,
un œil fermé, sans frémir d'un poil de
millimètre, les jambes fléchies. Ces types-là
devaient avoir des cuisses en
acier
trempé. » (Ph. Djian, 37, 2 le matin, p. 186)
« Er guckte mich an. Dann guckte er den
jungen Bullen an, der immer noch in der
gleichen Haltung stand, ein Auge
zugekniffen, ohne auch nur einen Millimeter
zu zucken, die Beine durchgedrückt. Diese
Typen mußten Oberschenkel
aus
Gußeisen haben. » (Betty blue, p. 195)
« Elle est persuadée qu'un jour prochain, à
elle seule, elle vaincra les bourreaux.
Chaque pouce de sa peau, chaque muscle,
chaque circonvolution de son cerveau
devient
acier trempé. » (J. Canolle, La
maison des esclaves, p. 266)
« Sie ist davon überzeugt, daß sie eines
Tages, in nicht allzu ferner Zukunft, ganz
allein diese Henker besiegen wird. Jeder Zoll
ihrer Haut, jeder Muskel in ihrem Körper und
jede Windung ihres Gehirns werden hart wie
Stahl. » (Die Mulattin, p. 264)
Acte de foi
Le Grappin propose : das Glaubensbekenntnis, le Langenscheidt et le Pons : der
Glaubensakt. Une autre traduction, Bekenntnis seul, nous est donnée dans Taz par le
traducteur du Monde diplomatique :
Un second exemple tiré du Monde diplomatique (11/1999/p.12) propose une autre traduction
:
Acte de naissance
Dictionnaires et corpus nancéien sont unanimes pour die Geburtsurkunde. Ce terme
de Urkunde s’associe volontiers à tout acte officiel. On a ainsi Heiratsurkunde pour acte de
mariage. Toutefois pour acte de naissance, le Weis/Mattutat et le Pons donnent aussi : der
Geburtsschein.
Acte de propriété
Seul Weis-Mattutat nous indique une traduction : die Eigentumsurkunde. Pas d’occurrence
de ce mot dans le corpus nancéien ni dans Le Monde diplomatique.
Acte manqué
Les dictionnaires qui s’intéressent à ce concept proposent tous die Fehlleistung. Le corpus
nancéien traduit par acte manqué l’original allemand die Fehlhandlung.
Ni Taz (jusqu’en 2000) ni le Deutsches Universalwörterbuch (qui indiquent tous deux die
Fehlleistung) ne connaissent die Fehlhandlung, qui figure cependant dans le Duden en six
volumes (Das große Wörterbuch der deutschen Sprache).
« Ein Spätentwickler. Sofern seine Tat nicht
eine
Fehlhandlung gewesen sei, schränkte
Butterworth ein. Seit Gussmanns Begräbnis
dachte er in psychologischen Begriffen. » (B.
Kirchhoff, Infanta, p. 342)
« Mieux vaut tard que jamais. A moins que
son action n'ait été qu'un
acte manqué,
observa Butterworth. Depuis l'enterrement
de Gussmann, il pensait en termes
psychologiques. » (Infanta, p. 346)
« La mère de Mohamed Assaf vit la mort de
son fils comme un
acte de foi. » (W.
Charara, M. da Silva : « Résistance obstinée
au Liban sud », nov. 99, p.13)
« Für die Mutter von Mohammad Assaf ist
der Tod ihres Sohnes ein
Zeugnis des
Glaubens. » (T 991112.214)
« Le bureau politique du FLN avait décidé
que ce voyage aux Nations unies devait être
suivi d'une visite à Cuba. Plus que d'une
visite, il s'agissait surtout d'un
acte de
foi marquant nos engagements politiques. »
(A. Ben Bella : « Ainsi était le ‘Che’», oct. 97,
p. 3)
« Das Politbüro der FLN hatte beschlossen,
daß im Anschluß an diese Reise zu den
Vereinten Nationen ein Besuch auf Kuba
erfolgen sollte. Dieser Besuch sollte zugleich
ein
Bekenntnis sein : Algerien wollte
öffentlich seine vorbehaltlose Solidarität mit
der kubanischen Revolution bekunden. »
(Taz 971017.359)
« Griselda Zapata, bien vivante, et Lyssenko
qui ne l'était pas moins, se trouvaient dans
le plus simple appareil et se livraient à
l'acte
de chair d'une manière extrêmement
étrange, à l'aide d'un lit aà baldaquin et d'un
trapèze. » (J.P. Manchette, Morgue pleine,
p. 196 )
« Eine quicklebendige Griselda Zapata und
ein nicht weniger vitaler Lyssenko waren
splitterfasernackt und gaben sich auf
besonders eigenartige Weise
dem
Liebesakt hin, mit Hilfe eines
Himmelbetts und eines Trapezes. » (Sieben
Stufen zum Himmel, p. 160)
Action d’éclat
Le Grappin donne die glänzende Tat. Le Langenscheidt propose die Glanzleistung. Lui et
le Pons : das Glanzstück. Le corpus nancéien contient d’autres possibilités. D’abord, il y a die
Heldentat :
Certes une action d’éclat n’est pas forcément un acte d’héroïsme, mais l’exagération ‘épique’
convient bien au caractère parodique de l’œuvre. D’ailleurs, c’est aussi die Heldentat que
choisit le traducteur de J. Cocteau :
On constate que le pauvre traducteur n’a pas rendu le jeu de mots. Mais était-ce possible ?
On a là l’exemple même de la locution : «jeu de mots impossible à traduire en français ». Ici
en allemand !
D’autres traducteurs mettent l’accent soit sur l’idée de grandeur de l’acte :
Soit sur son caractère brillant, sur son éclat lumineux. Voici comment le même passage est
traduit dans l’édition dtv Dünndruck-Ausgabe : « Von früher Kindheit an hatte er Augenblicke
der höchsten Entrückung gehabt, in denen er hingerissen daran dachte, daß er sich eines
Tages den hübschsten Frauen von Paris vorstellen lassen werde ; er schwor, durch
irgendeine
blendende Handlung ihre Aufmerksamkeit auf sich ziehen zu wollen. » (p. 33)
Action de masse
Rien dans les dictionnaires F-A. Force nous est de nous rabattre sur le corpus, car
le Deutsches Universalwörterbuch ne propose
que Massenkundgebung et Massenveranstaltung, qui ne sont que des formes d’action de
masse. Le corpus ne nous donne que l’exemple suivant, peut-être tendancieux, car une
action de masse n’est pas forcément «gewalttätig». Mais, dans le contexte (de toute
violence) c’est bien de cela qu’il s’agit :
« J’y avais nourri mon horreur spontanée de
la guerre et de toute violence de masse. De
toute violence. De toute
action de masse.
Je suis une bête solitaire. » (F.
Cavanna, Les Russkoffs, p. 199)
« Das war Futter für meinen ganz spontanen
Abscheu vor dem Kriege und
jeder
massenhaften Gewalt. Vor jeder
Gewalt. Ich bin ein einsamer Wolf. » (Das
Lied der Baba, p. 227)
« Dès sa première enfance, il avait eu des
moments d’exaltation. Alors il songeait avec
délices qu’un jour il serait présenté aux jolies
femmes de Paris ; il saurait attirer leur
attention par quelque
action d’éclat. » (Le
rouge et le noir, p. 36)
« Schon in seiner frühesten Kindheit erlebte
er Augenblicke überschwenglicher
Schwärmerei. Voll Entzücken träumte er
davon, wie er einmal vor die schönen
Frauen in Paris hintreten und ihre
Aufmerksamkeit durch
irgendeine
großartige Tat auf sich lenken
werde. » (Rot und Schwarz, Winkler Verlag,
p. 33)
« Il avait dit à Clémence qu'il souffrait de son
genou à cause d'un éclat de l'obus qui avait
fracassé la cuisse du général d'Ancourt. Cet
éclat devint une
action d'éclat. Son
héroïsme lui valait place d'homme, et son
image d'Épinal lui ouvrait les cœurs. »
(Thomas l’Imposteur, p. 63)
« Er hatte Clémence gesagt, er habe
Schmerzen am Knie, von einem Splitter
jener Granate, die den Oberschenkel des
Generals d'Ancourt zerschmettert hatte.
Dieser Splitter wurde zu einer
wahren
Heldentat. Sein Heroismus reihte
ihn unter die Männer ein, und seine
Bilderbogengeschichte schloß ihm alle
Herzen auf. » (Thomas der Schwindler, p.
43)
« Tout rentrait lentement dans l'ordre. La
troupe avait plié bagage, rappelée d'urgence
après sa triste
action d'éclat » (G.
Chevallier, Clochemerle, p. 400)
« Alles kehrte allmählich zur alten Ordnung
zurück. Das Militär hatte seine Sachen
gepackt und war nach seiner
traurigen
Heldentat eiligst abberufen
worden » (p. 288)
Toutefois Taz (1994-2000) donne 5 occurrences de die Massenaktion. C’est bien d’action de
masse qu’il s’agit dans « Geliebte Irrtümer » (Ch. Semler : Taz 990113. 142) : « die
Streitfragen zwischen Lenin und Rosa um die Rolle der Partei, um die ausschlaggebende
Bedeutung der proletarischen
Massenaktion ». De même : « Den ersten Termin für einen
Gewaltausbruch scheint Nigeria vorerst zu umschiffen, nachdem der Dachverband der
nigerianischen Demokratiebewegung (…) gestern früh eine für heute geplante
«
Massenaktion » in Nigerias größter Stadt Lagos absagte » (D. Johnson , Das Warten auf
Abacha macht Nigeria nervös », Taz 980318. 114). Donc les traductions les plus simples
existent.
Action en recours
A une exception, ni dictionnaires ni corpus ne proposent rien. L’exception est le Weis-
Mattutat (W/M) qui donne, non pas action en recours, mais action de recours : die
Regreßklage, die Klage auf Ersatz.
Administration publique
Bertaux et Lepointe (B/L) propose die Landesverwaltung, qui traduit,
selon Grappin, administration d’un pays. On trouve dans Pons (P) : die öffentliche
Verwaltung, tandis que le Deutsches Universalwörterbuch (DU) donne : die
Staatsverwaltung. Il y a dans les traductions du Monde diplomatique dans la Taz ces deux
traductions :
Mais une autre traduction est possible :
Ici le mot der Eingriff tend à indiquer le danger que peut représenter l’administration
publique (ici représentée par l’épithète staatlich), mais le contexte justifie tout à fait cette
interprétation du traducteur.
Affaire d’État
Cette entrée comporte en fait deux aspects ; d’un côté, le sens propre : une affaire qui
concerne l’État, de l’autre l’expression : ‘en faire une affaire d’État’ pour souligner qu’on
attache une très (trop) grande importance à une chose. Seul Pons distingue bien les deux
sens, dont la traduction est différente.
1. affaire qui concerne l’État
Certains (B/L) proposent das Staatsgeschäft, mais ce mot correspond
pour Langenscheidt à affaires de l’État : Staatsgeschäfte, dont le Deutsches
Universalwörterbuch donne la définition suivante : « mit der Leitung des Staates in
Zusammenhang stehendes Geschäft », donc une affaire qui se situe au niveau de la
« La loi américaine de 1974 sur le respect
de la vie privée par
l’administration
publique (Privacy Act) n’a jamais pu être
étendue au privé (…) » (« Ruée sur
l’intime », D. Duclos, août 1999, p.16)
« Die Geltung des US-amerikanischen
Gesetzes von 1974 zum Schutz der
Privatsphäre vor
staatlichen
Eingriffen (Privacy Act) macht vor dem
privaten Sektor der Wirtschaft Halt (…) »
(T990813.316)
« Mais il s’explique surtout par le
déséquilibre entre une
administration
publique pléthorique (…) » («L’exception
italienne », Rossana Rossanda, déc.98, p.
6)
« Doch erklärt sie sich vor allem aus dem
Ungleichsgewicht zwischen einer
aufgeblähten
Staatsverwaltung (…) »
(T981211.435)
« L’administration publique n’a pas à se
montrer charitable (…) (« Guerre aux
pauvres ! », E. Galeano, août 1996, p. 6)
« Der öffentlichen Verwaltung gelingt es
nur äußerst selten, sich als wohltätige
Beschützerin zu verkleiden (…) »
(T960816.252)
conduite de l’État. La traduction la plus souvent proposée (G, P) est die
Staatsangelegenheit, Pons faisant précéder ce mot de [wichtige]. Die
Staatsangelegenheit manque dans le Deutsches Universalwörterbuch, Die Zeit (1997) n’en
donne pas d’exemples, ni le Spiegel de 1999, mais ce mot figure dans Taz.
2. affaire à laquelle on accorde très (trop) d’importance (familier)
Weis-Mattutat se contente de : das ist äußerst wichtig. Pons est plus proche du français avec
: jd macht daraus ein Staatsaffäre [o Staatsaktion], que le Deutsches
Universalwörterbuch met en correspondance avec Haupt- und Staatsaktion : eine Haupt- und
Staatsaktion aus etwas machen, en référence aux sujets traités dans les pièces allemandes
des 17 et18 èmes siècles.
Que propose la traduction dans Taz des articles du Monde diplomatique pour le premier sens
de affaire d’État ?
La conclusion est que, cette fois aussi, les traducteurs et les dictionnaires ne coïncident pas
toujours. Il n’est pas exclu que parfois le traducteur se laisse influencer par l’original français,
d’autant que la traduction journalistique doit être livrée rapidement.
Affaire d’honneur
Seul Pons propose une traduction : C’est une question [o affaire ] d’honneur : das
ist [eine] Ehrensache. Die Ehrensache se trouve aussi dans le Deutsches
Universalwörterbuch. Quant au corpus nancéien (Le Monde diplomatique compris) il ne
donne qu’un seul exemple, tiré du Tour du monde en 80 jours de Jules Verne :
Der Ehrenhandel, c’est ce que proposait aussi (à côté de Ehrensache) le Bertaux et Lepointe.
Le corpus allemand contient 13 Ehrensache, dont un correspond à question d’honneur et
dont d’autres (dans la mesure où il s’agit de traductions du français) correspondent à point
d’honneur.
Affaire de cœur
Les traductions préférées des dictionnaires F-A sont die Herzenssache et die
Herzensangelegenheit, mots qu’on trouve également dans le Deutsches
Universalwörterbuch. Mais on a aussi, chez Bertaux et Lepointe, der Liebeshandel, et
chez Pons die Liebschaft quand il s’agit d’une liaison.<br>Un seul exemple dans Le Monde
diplomatique, mais sans traduction dans Taz. Le corpus nancéien ne donne qu’une
occurrence :
« Elle était toujours bien habillée, et bien
jolie. Elle m'avait laissé un mois sans
nouvelles à cause d'une
affaire de cœur, à
« Sie kleidete sich immer noch gut und war
sehr hübsch. Sie hatte mich einen Monat
ohne Nachricht gelassen, wegen
einer
Liebesgeschichte, soweit ich
« Le dernier wagon n'était occupé que par
une dizaine de voyageurs. Le conducteur
leur demanda s'ils voulaient bien, pour
quelques instants, laisser la place libre à
deux gentlemen qui avaient une
affaire d
'honneur à vider. » (p. 173)
« Dort saßen kaum zehn Personen, die
gebeten wurden, freundlicherweise für ein
paar Minuten Platz zu machen, damit die
beiden Herren
einen
Ehrenhandel austragen konnten. »
(Reise um die Erde in 80 Tagen, p. 214)
« De même prête à sourire le catéchisme
libéral selon lequel la corruption est
affaire
d’État (…) » (« Les beaux jours de la
corruption à la française », Ch. de Brie, avril
1997, p. 19)
« Ein mildes Lächeln verdient auch der
liberale Katechismus, wenn er verlautbart,
die Korruption sei eine
staatliche
Angelegenheit (…) » (T970411.179)
« Alors qu’en Espagne les 28 meurtres
commis par les GAL sont devenus une
grave
affaire d’État (…) » (« La Turquie –
plaque tournante du trafic de drogue »,
Kendal Nizan, juil. 98, p.13)
« Während sich in Spanien die 28 Morde der
GAL-Todesschwadronen zu
einer
Staatsaffäre ausweitete (…) »
(T980710.388)
Encore une fois, le traducteur semble faire un pied de nez aux dictionnaires : c’est qu’il
s’adapte à son texte et ici, die Liebesgeschichte convient tout à fait.
Affaire de famille
Cette fois, dictionnaires F-A, dictionnaire monolingue et corpus s’accordent sur die
Familienangelegenheit :
Affaire de mœurs
Des dictionnaires F-A, seul Pons propose deux traductions, l’une quand il s’agit d’un
scandale : der Sittenskandal, l’autre quand il s’agit d’un délit : das Sittlichkeitsverbrechen. Le
terme générique d’infraction aurait mieux convenu, car ein Verbrechen n’est pas un délit,
mais un crime (1) et d’ailleurs le Deutsches Universalwörterbuch définit das
Sittlichkeitsverbrechen comme schwere Sexualstraftat, tandis que la définition qu’il donne
de das Sexualdelikt est seulement Sexualstraftat.
Le corpus nancéien ne contient aucune occurrence de affaire de mœurs, mais il y en a une
dans Le Monde diplomatique, traduite dans Taz :
Dans le même article, Sittlichkeitsdelikt traduit aussi : atteinte aux mœurs.
Note : Dans le droit français (Code Pénal, art 1er), un délit est une infraction que les lois
punissent de peines correctionnelles, tandis qu’un crime est une infraction que les lois
punissent d’une peine afflictive ou infamante.
Affaires courantes
Bertaux et Lepointe, Grappin (G) et Pons proposent die laufenden Geschäfte. Le corpus
nancéien ne contient qu’un seul exemple traduit en allemand :
« Il les voit vaquer aux affaires
courantes comme s'ils étaient à Thionville
ou Besançon et s'étonne de la superficialité
de leur comportement vis-à-vis de la traite
« Er sieht, wie sie alle ihren täglichen
Geschäften nachgehen, als seien sie in
Thionville oder Besancon, und er wundert
sich über die Oberflächlichkeit ihres
« Par effet de halo, la surveillance de tous
les prisonniers «tombés » pour
affaire de
mœurs, si bénigne soit-elle, s’est resserrée
au point (…) » (L. Wacquant, « Traque des
ex-délinquants sexuels aux Etats-Unis »,
déc. 99, p. 25)
« Aus dieser Stimmungslage heraus wurde
die Überwachung aller einschlägig
Veerurteilten, selbst bei
geringfügigen
Sittlichkeitsdelikten dahin
gehend verschärft (…) » (T991217.269)
« Le scandale de l'église était une affaire
spécifiquement clochemerlienne, ne
concernant que des initiés, une
affaire de
famille en quelque sorte. » (G.
Chevallier, Clochemerle, p. 207)
« Der Skandal in der Kirche war eine
Angelegenheit, die nur Eingeweihte anging,
sozusagen eine
Familienangelegenheit. »
(Clochemerle, p. 148)
« Dans cette affaire de famille, comme
dans celles de la politique, le marquis avait
des aperçus brillants dont il s'enthousiasmait
pendant trois jours. » (Stendhal, Le rouge et
le noir, chap. XXXIV)
« Es ging dem Marquis in
dieser
Familienangelegenheit wie in der
Politik : er machte glänzende
Randbemerkungen, die ihn drei Tage in
Atem hielten. » (Rot und Schwarz, dtv
Dünndruck-Ausgabe, p. 516)
ce que j'ai compris. » (J.-P.
Manchette, Morgue pleine, p. 249)
verstand. » (Sieben Stufen zum Himmel, p.
205)
Donc, une fois de plus le traducteur ne se règle pas sur les dictionnaires mais sur l’original.
C’est encore un autre choix qu’opère le traducteur de Taz :
Encore une autre traduction :
Alors que la traduction d’affaires hésite entre Geschäfte, Tätigkeit et Angelegenheit, celle
de courantes, à côté de laufend, insiste sur le caractère quotidien de l’activité
: täglich, Tages…
Affaires étrangères
Il faut d’abord distinguer le mot affaires étrangères des locutions ministre des affaires
étrangères, dont la traduction est der Außenminister (défini : Minister für auswärtige
Angelegenheiten par le Deutsches Universalwörterbuch) et Außenministerium =Ministerium
für auswärtige Angelegenheiten, appelé aussi das auswärtige Amt (abrégé en AA).
Pour affaires étrangères, seul Weis-Mattutat propose une double traduction : auswärtige
Angelegenheiten et die Außenpolitik, tandis que Sachs-Villatte (S/V) ne donne
que auswärtige Angelegenheiten.
Le corpus français de Nancy contient essentiellement des occurrences
avec ministre (ou ministère) des affaires étrangères, tout comme Le Monde diplomatique.
Voici pourtant un exemple :
Âge d’or
Dictionnaires (W/M, G, P) et traducteurs (de Pagnol, de Sauzay, de Zola) s’accordent
sur goldenes Zeitalter. Voici un exemple :
« Et les idées semées par Etienne
poussaient, s'élargissaient dans ce cri de
révolte. C'était l'impatience devant
l'âge
d'orpromis, la hâte d'avoir sa part du
bonheur, au-delà de cet horizon de misère,
fermé comme une tombe. » (Germinal, p.
247)
« Und die von Etienne gesäten Ideen gingen
auf und griffen mit diesem Aufruhrschrei um
sich. Das ungeduldige Verlangen nach dem
verheißenen
goldenen Zeitalter war es, die
Hast, seinen Anteil am Glück dort, jenseits
dieses wie ein Grab verschlossenen
« Je suis placé pour le savoir. C'est dans la
presse, section des
affaires étrangères,
que j'ai commencé ma carrière. Décidément,
messieurs, nous pouvons filer. Nous
désarmerons une autre fois. Allons nous
occuper de Clochemerle. » (G.
Chevallier, Clochemerle, p. 388)
« Ich weiß da Bescheid. Ich habe selbst in
der Presse, Sparte
Außenpolitik,
angefangen... Dann können wir also
abdampfen, meine Herren. Abrüsten werden
wir ein andermal. Jetzt wollen wir uns mal
mit Clochemerle beschäftigen. " (p. 279)
« Le problème est qu’il a complètement gâté
son fils en lui donnant le pouvoir absolu
dans la gestion des
affaires courantesalors
qu’il était encore relativement jeune. » (Selig
S. Harrison, Le Monde diplomatique,
«Derrière la façade du régime de
Pyongyang », sep. 1998, p. 13)
« Das Problem ist nur, daß er seinen Sohn
verzogen hat, in dem er ihm schon in relativ
jungen Jahren die
Tagesgeschäfte des
Landes anvertraute. » (T980911.428)
« Avec pour mission de maintenir l’ordre et
de gérer les
affaires courantes en relation
avec les autorités locales (…) » (Le Monde
diplomatique, R. Paringaux, «Lourdes
séquelles au Timor-Oriental », mai 200,
p.22)
« Ihre Aufgabe ist es für Ordnung zu sorgen
und die
laufenden
Angelegenheiten gemeinsam mit den
Behörden vor Ort zu regeln (…) (T00512.76)
des esclaves. » (J. Canolle, La maison des
esclaves, p. 114)
Verhaltens angesichts des
Sklavenhandels. » (Die Mulattin, p. 111)
Toutefois, Pons propose aussi : die Blütezeit et Bertaux et Lepointe : das goldene
Weltalter, die goldene Zeit.
Sachs-Villatte a le mérite de proposer la série suivante : âge d’airain, d’argent, de
fer, d’or : das Eherne, Silberne, Eiserne, Goldene Zeitalter.
Âge de pierre, âge de la pierre
Là aussi, on constate l’accord entre les dictionnaires (W/M, P) et les traducteurs : die
Steinzeit :
Âge de raison
On ne trouve guère d’accord entre les dictionnaires. Certains proposent une traduction,
comme Bertaux et Lepointe : die Verstandesreife et comme Weis-Mattutat : das urteilsfähige
Alter. Les autres donnent plutôt une définition, comme le Grappin : « das Alter, in dem die
Vernunft kommt », le Sachs-Villatte : « etwa Alter, in dem das Kind schon vernünftig,
verständig, einsichtig wird », le Pons : « Alter, in dem man zu verstehen beginnt [o vernünftig
wird], Alter der Vernunft ».
Les traducteurs de notre corpus ont recours à d’autres solutions :
A l’inverse, le traducteur français utilise âge de raison pour erwachsen werden :
« "Unglücksrabe! Aber sei froh! Ich glaube,
du
wirst erwachsen !" "Wann ist man
erwachsen ?" Lisa überlegt einen
Augenblick. "Wenn man mehr an sich denkt
als an die anderen", krächzt sie dann und
« " Va donc, corbeau de cimetière. Mais
réjouis-toi, je crois que tu auras bientôt
l'âge
de raison. " " Pourquoi ? " Lisa réfléchit un
instant. " Parce que tu commences à penser
plus à toi qu'aux autres ", me crie-t-elle
« Justement, cher ami, vous mettez le doigt
sur la différence : Ourika avait trois ans ;
comme l'enfant noire que j'emmène en
France au cours de ce présent voyage, ce
ne sont que des jouets. Nous les nourrirons
de pensées pacifiques quand elles
auront
l'âge de raison, et elles nous
gratifieront de leur reconnaissance, (…) » (J.
Canolle, La maison des esclaves, p. 226)
« Sie bringen es zur Sprache, mein Freund,
aber genau darin liegt der Unterschied.
Ourika war drei Jahre alt, genau wie die
kleine Schwarze, die ich bei dieser Reise mit
nach Frankreich nehme. Sie dienen nur als
Spielzeug. Wenn sie dann älter werden
und
Vernunft annehmen, füttern wir sie mit
friedfertigen Gedanken, und sie belohnen
uns mit ihrer Zuneigung. » (Die Mulattin,
p.22)
« Les cartouches sont ici, une habitude que
j'ai prise quand les enfants étaient plus
jeunes et que je craignais un accident. Cela
me fait penser qu'ils ont maintenant plus
que
l'âge de raison et que je pourrais
charger mon browning... " »
(Simenon,Maigret hésite, p.49)
« Die Waffe ist in meinem Zimmer am
anderen Ende der Wohnung, und die
Patronen sind hier. Ich habe mir das so
angewöhnt, als die Kinder noch kleiner
waren und ich einen Unfall befürchten
mußte. Was mich daran erinnert, daß sie ja
jetzt in einem
vernünftigen Alter sind und
ich meinen Browning laden könnte. »
(Maigret zögert, p.54)
« Wir können die Antike aus unsern Augen,
aber nicht aus unserm Blut verlieren. Wer
eine römische Arena, einen griechischen
Tempel, die ägyptischen Pyramiden und ein
hilfloses Werkzeug aus
der
Steinzeit gesehn hat, muß es wissen. »
(J. Roth,Orte, p. 190)
« Nous pouvons perdre l’Antiquité de vue,
elle ne peut disparaître de notre sang.
Quiconque a vu des arènes romaines, un
temple grec, les pyramides d’Egypte ou un
innocent outil de
l’âge de pierre, doit le
savoir. » (Croquis de voyage, p. 162)
Horizonts des Elends, zu erlangen. »
(Germinal, p. 257)
De la variété des définitions et traductions il ressort que l’allemand ne semble pas avoir la
locution équivalente à notre âge de raison et que donc le traducteur réagisse au cas par cas.
Âge des cavernes
Pas de traduction dans les dictionnaires F-A. Le Monde diplomatique ne s’intéresse pas à cet
âge. Une seule occurrence dans le corpus nancéien :
Sinon, comme l’homme des cavernes se dit der Höhlenmensch ou der Höhlenbewohner, la
traduction pourrait être die Zeit der Höhlenmenschen ou das Zeitalter der
Höhlenmenschen. On peut trouver aussi das Höhlenzeitalter (Google plus de 700 fois).
Âge mûr
Sachs-Villatte propose das reife(re) Alter, Grappin donne die Reife des Alters. Pons contient
l’expression personne d’âge mûr : Person in reiferen Jahren [o reiferen Alters] ; péj ältliche
Person. D’un âge mûr, dit Weis-Mattutat : reiferen Alters.
Sur ce point, le corpus ne se distingue guère : in reifem Alter, in ihrem reifen Alter, im reiferen
Alter, reiferen Alters. Un exemple suffira :
Agent de change
Depuis 1988, cette charge appartient aux sociétés de Bourse. On trouve donc le mot dans
les ouvrages antérieurs. Bertaux et Lepointe est le plus riche : der
(Börsen)makler, Fondsmakler, Wechselagent, Effektenhändler, Sensal. Il y a
aussi Wechselmakler(W/M) et amtlicher Kursmakler (G). Le Deutsches
Universalwörterbuch ne connaît que Börsenmakler et Sensal, mais ce dernier est autrichien.
Le corpus ajoute quelques termes :
« J'ai donc décidé de gagner la côte Est
pour y apprendre le métier
d'agent de
change. Tous les jeunes gens que je
« Daher beschloß ich, nach Osten zu gehen
und mich im
Börsenhandel umzutun. Wen
« Ni elle d'ailleurs ni mon père ne
semblaient non plus trouver à parler des
grands-parents de Swann, du titre
d'agent
de change honoraire, un plaisir qui passât
tous les autres. » (Proust, Du côté de chez
Swann, p. 560)
« Weder sie übrigens noch mein Vater
schienen an einer Gelegenheit, von Swanns
Großeltern zu sprechen oder den Beruf
eines
Wechselmaklers zu erwähnen, ein
Vergnügen zu finden, das alle anderen
übertraf. » (In Swanns Welt, p. 549)
« J'avais beau me répéter que le fantastique
privilège de
l'âge mûr est de pouvoir s'offrir
d'être jeune quand il est irrémédiablement
trop tard, cette forte et sibylline pensée ne
me consolait que modérément, (…) » (J.-L.
Benoziglio, Cabinet, p. 97)
« Es half nichts, daß ich mir immer wieder
sagte, das Privileg
reiferen Alters bestehe
darin sich das Jungsein erlauben zu können,
wenn es unwiderruflich zu spät dafür ist;
dieser starke und sibyllinische Gedanke war
mir nur ein schwacher Trost, » (Porträt, p.
96)
« Quand j'ai raccroché, Betty me regardait
avec un sourire de bouddha. J'ai cru déceler
dans son œil une étincelle qui remontait
à
l'âge des cavernes, quand le type suait et
grognait pour préparer un abri à sa bonne
femme qui souriait dans l'ombre. » (Ph.
Djian, 37,2 le matin, p. 164)
« Als ich auflegte, schenkte mir Betty ein
strahlendes Buddha-Lächeln. Mir schien es,
als stände in ihren Augen ein Funkeln, das
noch auf die
Zeit der Höhlen zurückging,
wo der Typ schwitzte und murrte, um seiner
im Schatten lächelnden Frau eine Zuflucht
zu bauen. » (Betty blue, p. 173)
schmettert das Fenster zu. » (E.-M.
Remarque, Der schwarze Obelisk, p. 239)
avant de claquer la fenêtre. » (L’obélisque
noir, p. 360)
Comme ces deux textes sont des traductions du même roman américain, The Great Gatsby,
il n’est pas sans intérêt de donner l’original : « -so I decided to go East and learn the bond
business. Everybody I knew was in the bond business. » (Penguin Popular Classics, p. 9). La
traduction allemande serre le modèle de plus près.
Cette fois, l’original est allemand :
Agent de liaison
Bertaux et Lepointe s’intéresse au sens militaire du mot : der Befehlsempfänger, der Melder,
les autres dictionnaires F-A proposent der Verbindungsmann (männer/leute), terme présent
dans le Deutsches Universalwörterbuch. Pons ajoute aussiVerbindungsfrau. Der militärische
Dolmetscher de Rupied et Conrad (Charles Lavauzelle et Cie) traduit der Verbindungsmann,
der V-Mann (die V-Leute) par l’honorable correspondant, le H.C.
Le corpus ne donne qu’un exemple d’agent de liaison :
Mais Taz nous fournit une variante :
Agent de police
Les dictionnaires F-A proposent : der Polizist (die Polizistin), der Schutzpolizist, (fam) der
Schupo, der Schutzmann (männer/leute), der Polizeibeamte (die Polizeibeamtin). L’agent de
police féminine chargée de tâches particulières, (comme la distribution des contraventions
pour stationnement interdit) ne s’appelle pas *die Schutzfrau, mais die Politesse. En
s’adressant à l’agent de police on dit : Monsieur l’agent, Herr Wachtmeister.
Quant au corpus, c’est par der Polizist qu’ont été traduites systématiquement les 9
occurrences d’agent de police dans La jument verte de Marcel Aymé, et c’est 31 fois
par agent de police qu’a été traduit der Schutzmann du livre de K. Valentin (Gesammelte
Werke, Band III).
Agent de renseignement
« Pendant ce temps, la résistance populaire
continuait aussi au Tabasco, encouragée
par l’arrestation d’un complice de M. Cabal
Peniche,
agent de liaison avec les mafias
colombiennes (…) » (Jaime Aviles, Le
Monde diplomatique, «Main basse sur le
Mexique », août 1996, p. 5)
« Auch der Volkswiderstand in Tabasco geht
weiter, ermutigt durch die Verhaftung von
Juan Garcia Abrego, einem Komplizen
Cabal Peniches, der sich
als
Verbindungsagent zur kolumbianischen
Mafia betätigte (…) » (T960816.262)
« Du reste, sa tante était loin de son esprit.
Guillaume lui apparaissait dix minutes par
semaine, prétextant un poste
d'agent de
liaison. » (J. Cocteau, Thomas l’imposteur,
p. 52)
« Im übrigen war die Tante seine geringste
Sorge. Sie sah ihn jede Woche einmal auf
zehn Minuten, was er damit begründete, daß
er einen Posten
als
Verbindungsmann habe. » (Thomas
der Schwindler, p. 36)
« Sie ist die Schöne Helena der Schieber.
Mit Grabsteinen kann man nun mal nicht
reich werden, mein Sohn. Warum gehst du
nicht in die Heringsbranche oder in
den
Aktienhandel, wie dein Freund Willy? »
(E.-M. Remarque, Der schwarze Obelisk, p.
15)
« C'est la Belle Hélène de la Bourse. On ne
fait pas son beurre dans la pierre tombale,
retiens cela, mon fils. Inscris-toi au syndicat
des maquereaux ou deviens
agent de
change comme ton ami Willy. » (L’obélisque
noir, p. 7 )
connaissais travaillaient chez un agent de
change. » (F. Scott Fitzgerald, Gatsby le
magnifique, p.26)
ich auch kannte - alle
handelten mit
Wertpapieren. » (Der große Gatsby, p.11)
On trouve pêle-mêle : der Auskundschafter (B/L), der Auskunftsbeamte, der
Gewährsmann (W/M), der (Geheim)agent (S/V) pour agent de renseignements (au pluriel
!). Pons, toujours galant, ajoute le féminin : die (Geheim)agentin. En fait, der
Auskunftsbeamte est celui qui donne des renseignements aux usagers des services publics,
tandis que le Gewährsmann est la personne sur les dires de laquelle on se fonde pour
affirmer quelque chose. Le Auskundschafter (ou Kundschafter) est la personne qui, selon
le Deutsches Universalwörterbuch, est à la recherche de renseignements : «auskundschaften
: durch Nachforschen herausfinden, erkunden, ausmachen ». Avec der (Geheim)agent, le
renseignement devient espionnage.
Pas d’occurrence traduite de agent de renseignement dans le corpus nancéien. Ni dans Le
Monde diplomatique.
Agent immobilier
Pour agent (ou courtier) immobilier, Weis/Mattutat et Grappin proposent : der
Grundstücksmakler, Pons : der (die) Immobilienhändler(in), der (die) [Immobilien]makler(in).
Comme les agences immobilières ne vendent pas seulement des terrains, mais aussi et
peut-être surtout des immeubles, il faut sans doute donner la préférence à Pons.
Rien dans le corpus de Nancy, mais la traduction du Monde diplomatique montre que le
contexte suffit pour qu’on ait seulement der Makler :
Agent secret
L’accord des dictionnaires se fait sur der/die Geheimagent(in), der/die Spion(in).
Toutefois, quand le texte français du Monde diplomatique se réfère à un agent secret de
bandes dessinées américaines, le traducteur de Taz n’hésite pas à garder le nom anglais :
Secret Agent X-9 :
Si les occurrences d’agent secret dans la traduction française du roman italien d’Alki Zei La
fiancée d’Achille ont pour correspondant systématique Agent dans le texte allemand, Die
Verlobte des Achilles, le traducteur de Stendhal a une autre solution :
L’autre traducteur, Otto Flake, propose : « Wußte man, ob er mehr als ein geheimer
Agent der Liberalen war ? » (dtv-Dünndruck-Ausgabe, p. 20).
Aide de camp
Des trois traductions de Bertaux et Lepointe : Flügelgeneraladjutant, Adjutant,
Flaggenleutnant, seul Adjutant a la faveur des autres dictionnaires F-A, même
si Grappin propose aussi (Flügel)adjutant. Der militärische Dolmetscher de Conrad et Rupied,
qui n’a pas d’entrée aide de camp, traduit Adjudant et Adjutant par officier adjoint, et d’ailleurs
le Deutsches Universalwörterbuch (qui ne connaît ni Flügelgeneraladjutant,
ni Flaggenleutnant) dit la même chose : Der Adjutant : « dem Kommandeur einer
« Cet homme pouvait fort bien n'être au fond
qu'un
agent secret des libéraux. » (Le
rouge et le noir, p. 24 )
« Der Mann war vielleicht nichts anderes als
ein
heimlicher Agent der Liberalen. » (Rot
und Schwarz, p. 20)
« Agent Secret X-9 parut pour la première
fois le 22 janvier 1934 » (Ph. Videlier, « Les
héros de la guerre du papier », déc. 96, p.
28)
« Die erste Folge von «
Secret Agent X-9 »
erschien am 22. Januar 1934 »
(T961213.260)
« Situation stimulante, car l’annonce, dans
sa concision,
l’agent immobilier ou le
notaire, par leur éloquence, font naître des
images (…) » (M. Augé : « Les tribulations
immobilières d’un ethnologue », août 1999,
p. 28)
« Anregend war sie deshalb, weil der
knappe Text der Annonce oder die
gewandten Worte der
Makler bzw. Notare
Bilder heraufbeschwören (…) »
(T990813.323)
militärischen Einheit zur Unterstützung beigegebener Offizier ». Toutefois, on continue
d’appeler aide de camp l’officier attaché à la personne d’un homme d’État ou d’un général.
Donc il faut traduire der Adjutant par aide de camp lorsqu’il s’agit de textes anciens (disons
jusqu’à la Seconde guerre mondiale) et c’est ainsi que procède le traducteur de Fontane :
Aide familiale
Pons est le seul dictionnaire F-A à proposer une traduction : die Haushaltshilfe, mot que
connaît d’ailleurs le Deutsches Universalwörterbuch. Comme ni le corpus nancéien ni la
traduction dans Taz du Monde diplomatique ne nous proposent rien, nous nous en
contenterons.
Aide ménagère
Rien dans les dictionnaires F-A. Sauf Sachs-Villatte (SW), qui donne comme synonymes aide
familiale, maternelle : Haushilfe, -gehilfin. Une seule occurrence dans le corpus français de
Nancy, mais en fait, il s'agit de la traduction de Haushilfe d'un texte allemand:
Aide-soignant/aide-soignante
Pour le masculin, Grappin (G) propose der Krankenpflegehelfer, pour le féminin, Weis-
Mattutat (WM) : die Krankenpflegerin, et Sachs-Villatte : die
Stationshilfe et Krankenpflegehelferin. Pons (P), qui, lui aussi, mentionne seulement le
féminin, donne : die Schwesternhelferin. On peut supposer que les termes les plus longs
(comme die Krankenpflegehelferin) sont les dénominations administratives et que la langue
courante préfère le terme court, comme die Stationshilfe. Pour Stationshilfe précisément,
leDeutsches Universalwörterbuch indique: die Hilfsschwester, et à cette entrée on trouve la
définition suivante : Krankenschwester ohne fachliche Ausbildung, ce qui correspond bien,
semble-t-il, à ce qu'est une aide-soignante. On préfèrera donc: die Hilfsschwester. En tout
cas, pas d'occurrence ni de aide-soignant ni de aide-soignante dans le corpus nancéeen,
mais quelques-unes dans Le Monde diplomatique. L'une a été traduite dans Taz et
c'est Stationshilfe qui a été choisi :
Air comprimé
Pons, comme Bertaux et Lepointe (BL), donne seulement die Pressluft, mais Sachs-
Villatte ajoute à ce mot die Druckluft. Sur les trois occurrences du corpus français, une seule
a été traduite en allemand :
Il jetait des regards vers le train qui venait
juste de s'arrêter, puis sur moi, comme si
Er blickte zum Zug, der gerade angehalten
hatte, dann zu mir, als sei ich eine
« et les postes typiques qu'elles occupent
(serveuse, femme de ménage, vendeuse,
aide-soignante) n'offrent ni
couverture médicale ni congés payés dans
les deux tiers des cas.» (L.Wacquant: «
Quand le président Clinton 'réforme' la
pauvreté », sep. 1996, p.17)
« Bei den für sie typischen Beschäftigungen
(Kellnerin, Putzfrau,
Verkäuferin,
Stationshilfe) gibt es in zwei
Dritteln der Fälle weder
Krankenversicherung noch bezahlten
Urlaub. » (T960913.286)
Sie, die Alten, sozusagen der Chor - drei
Amerikaner, ein gebürtiger Deutscher, ein
Italiener und ein Einheimischer, kamen vor
Jahren zu einer
Haushilfe, einem Mädchen,
das sich machte. (B. Kirchhoff, Infanta,
p.452)
Ces vieux prêtres qui constituent une sorte
de chœur : trois Américains, un Allemand de
naissance, un Italien et un autochtone -, se
sont retrouvés voilà des années avec
une
aide ménagère, une jeune fille, qui a
évolué. (Infanta, p.454)
« -er war nämlich mal
Adjutant bei dem
Alten » (Effi Briest, chap. VIII)
« il a effectivement été une fois
aide de
camp du vieux » (p. 609)
Air conquérant
On note une grande variété de propositions dans les dictionnaires : siegesgewisse
Miene, eroberungslustiges Aussehen (BL), Siegermiene (G), der Stolz (WM), siegessichere,
siegesgewisse Miene (SW), selbstbewusste Miene (P). C'est pour siegessichere
Miene qu'opte le Langenscheidts Kontextwörterbuch F-D. Rien dans le corpus français de
Nancy, ni dans Le Monde diplomatique.
Air de famille
Bertaux et Lepointe dit : trait, air de famille : der Familienzug, die
Familienähnlichkeit. Familienähnlichkeit aussi pour Weis-Mattutat, pour Grappin (avoir un air
de famille : eine Familienähnlichkeit besitzen) pour Sachs- Villatte. Pons donne: « Il y a
[comme] un air de famille entre qn et qn : jd hat [eine gewisse] Ähnlichkeit mit jdm, jd sieht
jdm [ein bisschen] ähnlich ». C'est aussi die Familienähnlickeit que choisit le traducteur de
Proust.
Le même passage italien d'une œuvre d'Italo Calvino (Si par une nuit d'hiver un
voyageur/Wenn ein Reisender in einer Winternacht) a été traduit ainsi en français et en
allemand : « Le mort du portrait lui aussi a
un air de famille/Auch der Tote dort auf dem Bild
hat diese
Familienähnlichkeit. » (Concordancier MultiConcord, P 1082 S 2).
Air libre
En fait, cette séquence ne se rencontre que dans l'expression : à l'air libre, que
le Langenscheidts Kontextwörterbuch F-D donne comme synonyme de en plein air et traduit
par im Freien. Sachs-Villatte propose : in bzw. an der freien Luft, Pons ajoute l'expression qn
remonte à l'air libre : jd klettert wieder ins Freie, ce qui nous rappelle fort opportunément le
cas des prépositions 'mixtes'. C'est par im Freien que Taz traduit l'exemple suivant du Monde
diplomatique :
Mais d'autres traductions sont possibles, comme celle-ci :
Composé d'une dizaine de bâtiments à demi
délabrés reliés les uns aux autres par des
sortes de couloirs
à l'air libre, mais
surmontés de tôle ondulée, Mama Yemo
(...) (Le monde diplomatique, Florence
Beaugé: « Misère et dignité à l'hôpital
Mama-Yemo de Kinshasa, déc. 96, p. 6)
Mama-Yemo ( ... ) ist heute ein Komplex aus
einem Dutzend baufälliger Gebäude, die
untereinander durch
offene, mit Wellblech
überdachte Gänge verbunden sind (T
961213.239)
Un agréable mais malodorant cours d'eau,
un petit marché calme, des « maisons de hé
dans des bâtisses sommaires en bois ou
à
l'air libre, (...) (R. Lew: L'empire du milieu
dans la tanière du tigre, déc. 2000, p. 16)
Hier fließt ein munterer, wenn auch übel
riechender Bach, man findet einen kleinen
beschaulichen Markt und Teehäuser in
groben Holzverschlägen oder
im
Freien (...)» (T001215.36)
« comme s'il en était de notre vie ainsi que
d'un musée où tous les portraits d'un même
temps ont un
air de famille, une même
tonalité » (Du côté de chez Swann, p. 114)
« als wenn es mit unserm Leben so wäre ,
wie mil einem Museum, wo alle Porträts aus
der gleichen Epoche
eine gewisse
Familienähnlichkeit aufweisen, einen
gleichen Grundton » (In Swanns Welt, p. 30)
j'étais une apparition. Le train sifflait de tout
son
air comprimé, mais les portes ne
s'étaient pas encore ouvertes.» (J.-B.
Pouy, La clef des mensonges, p. 44)
Erscheinung. Der Zug ließ pfeifend
seine
Druckluft ab, aber die Türen hatten
sich noch nicht geöffnet. (Der Schlüssel zur
Affäre, p. 28)
Air liquide
Seul Pons a une entrée air liquide : flüssige Luft. Les occurrences dans Le Monde
diplomatique sont en fait des références à la compagnie française, leader mondial des gaz
industriels. Rien dans le corpus français de Nancy.
Alcool à brûler
L'accord des dictionnaires F-A se fait sur der [Brenn]spiritus. C'est ce mot qui a été utilisé
dans l'extrait de Marlen Haushofer ci-dessous, seule occurrence du corpus :
De même pour la traduction dans Taz de ce passage du Monde diplomatique
Allées et venues
Dictionnaires et corpus proposent quatre types de traduction
a) une traduction qui insiste sur le sens du mouvement, l’idée de va-et-vient : das Aus- und
Eingehen gehen, fliegen (BL), das Kommen und Gehen (BL, G), das Auf und Ab, das Hin
und Her, das Betreten und Verlassen (allées et venues dans un espace clos),
b) une traduction qui insiste sur l’intensité du mouvement : der Verkehr (BL), das Gelaufe, die
Laufereien (P) ; ainsi : pour j’ai dû faire beaucoup d’allées et venues : Ich hatte viele
Laufereien (SV).
c) une traduction qui associe le sens du mouvement et son intensité : das Ab-und- zulaufen,
das Hin-und herlaufen,
d) enfin une traduction qui insiste sur la répétition du mouvement, son déroulement dans le
temps : immer, immer wieder + verbe de mouvement.
C’est surtout le cas quand dans l’original allées et venues est spécifié comme répétitif. Ainsi :
Il y a même aussi la traduction ‘zéro’ ou plutôt la traduction implicite comme dans cet
exemple emprunté à G. Simenon :
Ou encore dans cet autre :
« Il s'intéresse à toutes les allées et
venues de la maison et le lavage des
« Er interessiert sich für alles, was in diesem
Haus
passiert und schaut begeistert zu,
wenn die Autos, besonders der Rolls,
« Si une des deux femmes sortait ou si elles
sortaient toutes les deux séparément, ils
pourraient ainsi les suivre dans toutes
leurs
allées et venues. » (Maigret et
l’inspecteur malgracieux, p. 56)
« Wenn eine der beiden Frauen ausginge,
oder wenn sie beide getrennt ausgingen,
könnte man ihnen dann nachgehen. »
(Maigret und Inspektor Lognon, p. 36)
« Ce sont mes incessantes allées et
venues aux chiottes du train qui ont été au
départ de tout. » (J.-B. Pouy, La clef des
mensonges, p. 27)
« Angefangen hatte alles damit, daß
ich immer wieder auf die Zugtoilette gehen
mußte. » (Der Schlüssel zur Affäre, p. 17)
Le cannabis se fume à plusieurs et offre un
sentiment d'aventure avec juste ce qu'il faut
de déviance, mais la consommation
d'alcool
à brûler (...) constitue le piège qui amène à
la délinquance et à la violence sans objet. »
(Meriem Verges: « Avoir vingt ans en
Algérie, nov. 95, p. 16)
Wichtiger ist der Cannabis, den man in der
Gruppe raucht und der das Gefühl von
Abenteuer und Ausbruch vermitelt. Der
Konsum von
Brennspiritus (...) wird für ihn
dagegen zur 'Falle', die ihn in Kriminalität
und blinde Gewalt verstrickt.
Ferner fand ich ein Päckchen Tee,
Landtabak, eine Flasche
Spiritus, alte
Zeitungen und eine verschimmelte,
madenzerfressene Speckseite, die ich
zurückließ. (Die Wand, p. 147)
Il y avait aussi un paquet de thé, du tabac de
campagne, une bouteille
d'alcool à brûler,
de vieux journaux et un morceau de lard
moisi et rongé de vers que je laissai. (Le
mur, p. 165)
Un dernier exemple de ‘traduction implicite’:
« L'heure de la soupe approchait, où cette maison grouillerait d'allées et venues. » (L.
Malet, Des kilomètres de linceuls, p. 99)
« Gleich gab's Abendessen, und dann würde das Haus vor Menschen nur so wimmeln. »
(Stoff für viele Leichen, p.89)
Allocations familiales
Nous retrouvons ici le phénomène constaté avec aide-soignante : il y a d’une part une
dénomination administrative : die Familienzulage (Deutsches Universalwörterbuch) ou
encore die Familienbeihilfe (P) et d’autre part ce que dit l’allemand courant : das Kindergeld.
La traduction dépend donc du type de texte.
Amant de cœur
Une seule définition de ce mot dans les dictionnaires monolingues, ce qui rend excusable
l’absence dans les dictionnaires bilingues. Le Trésor de la langue française : « amant
apprécié pour lui-même et en dehors de ses présents ». Pons donne der
Herzensfreund comme traduction de ami de cœur, ce qui n’est pas la même chose. Rien
dans Le Monde diplomatique.
Le corpus nancéien donne trois occurrences françaises du mot, une chez Proust, deux chez
Zola. Voici celle tirée de Du côté de chez Swann :
Ce qui frappe, c’est la longueur du texte allemand par rapport à l’original et plus spécialement
de la traduction d’amant de cœur et de cocu. Pour amant de cœur, cette traduction donne à
penser qu’il n’existe pas d’expression allemande correspondante et qu’il a donc fallu traduire
par une périphrase, qui, d’ailleurs, reprend la définition du Trésor de la langue française. En
effet, pour les demi-mondaines et les prostituées, l’amant de cœur, par opposition
au client (der Freier), est l’homme avec qui elles ont des relations sexuelles (amant) par
amour (de cœur) et non pour de l’argent. C’est aussi parfois un moyen d’éviter à cet homme
d’être poursuivi pour proxénétisme. Mais comment sont traduits les deux amants de cœur de
Nana ?
« Dans son mépris de ces cochons, comme
elle les nommait, elle ne pouvait pourtant
« Trotz ihrer Verachtung für diese Schweine
- wie sie die Männer in Bausch und Bogen
« Et elles appelaient ça " aller à la rigolade ",
elles rentraient heureuses de leurs dédains,
finir la nuit aux bras de quelque
amant de
cœur. » (p. 451)
« Und das nannten sie "auf den Bummel
gehen". Und dann gingen sie glücklich, weil
sie nicht länger beansprucht wurden, nach
Hause und verbrachten den Rest der Nacht
in den Armen eines
Liebhabers nach ihrem
Herzen. » (p. 510)
« (…) réalisant dans leur imagination
suggestion née la démarcation immatérielle
qui sépare à quelques mois de distance une
tête d'
amant de cœur et une tête de cocu,
elle disait (…) » (p.451)
« (…) wobei sie deutlich in ihrer stark
beeinflußbaren Phantasie die unsichtbare
Trennungslinie feststellten, die innerhalb von
ein paar Monaten den Kopf eines
um seiner
selbst willen geliebten Mannes anders
erscheinen läßt als den eines betrogenen
Liebhabers, jetzt sagte sie (…) » (p. 423)
« Si la législation sociale généreuse des
années d'abondance privilégie toujours les
personnes âgées, les
allocations
familiales ont été réduites. » (Brigitte
Sauzay, Le vertige allemand, p. 78)
« Die großzügige Sozialgesetzgebung aus
den Jahren des Wohlstandes privilegiert
noch immer die Alten, während
das
Kindergeld gekürzt worden ist. » (Die
rätselhaften Deutschen, p. 82)
voitures, surtout dans la Rolls, le fascine... »
(Maigret hésite, p. 173)
gewaschen werden » (Maigret zögert, p.
190)
Ces deux traductions différentes confirment, surtout la seconde, qu’il n’existe pas, jusqu’à
plus ample informé, d’expression allemande qui correspondrait à l’expression française.
Un amant selon son cœur et un bien aimé, à qui appartenait son cœur (ce que l’on obtient en
retraduisant en français) rendent bien moins le sens de notre locution que la traduction-
paraphrase du texte de Proust.
Amateur d’art
Dictionnaires et corpus s’accordent sur der Kunstliebhaber. Aussi un exemple suffira-t-il :
Toutefois, on peut traduire aussi par der Kunstfreund, comme ici : « Prüft man nach, von
welcher Seite und auf welche Weise unser Wissen bereichert worden ist, so stößt man
zumeist auf
Kunstfreunde, die unabhängig von Vorgängern den Kunstwerken naiv
gegenübergetreten sind. » (M. J. Friedländer, cité dans Kaysers Kunst- und
Antiquiätenbuch I, Keysersche Verlagsbuchhandlung, Munich, I, 1957, p. 53). Si en plus cet
amateur est un connaisseur, ce sera ein Kunstkenner ou ein Connaisseur.
Âme damnée
Pour Bertaux et Lepointe, il convient de distinguer une âme damnée : eine verdammte Seele,
ein Verdammter et l’expression être l’âme damnée de quelqu’un : sich jm ganz zu eigen
geben. C’est surtout le second sens qui est repris dans les autres dictionnaires F-A.
Ainsi Weis-Mattutat : être l’âme damnée de qn : jdm mit Leib und Seele verschworen
sein. Grappin ajoute l’expression : c’est son âme damnée : er geht für ihn in die Hölle (idem
ou presque chez Pons : jd geht für jdn durch die Hölle) ; er ist ihm mit Leib und Seele
verfallen. Sachs-Villatte : être l’âme damnée de qn : js böser Geist sein. Cette dernière
traduction est particulièrement intéressante, car souvent l’âme damnée n’est pas tant la
personne qui se dévoue à vous corps et âme que celle qui exerce sur une autre une
mauvaise influence. Seul le contexte permet donc de savoir à qui l’on a affaire et de traduire
en conséquence.
C’est par âme damnée qu’est traduit ce passage de E.-M. Remarque, où il s’agit
manifestement du sens premier du mot et non de l’expression :
Mais pas d’autre occurrence traduite de l’expression dans notre corpus et dans Le Monde
diplomatique.
Amour charnel
Ce type d’amour n’inspire guère les auteurs de dictionnaires, qui ne le rangent pas (à la
différence d’amour platonique) sous l’entrée amour. A l’entrée charnel on trouve
« Ich sehe mich um. Das Fenster ist offen,
aber vergittert ein schwarzes Loch, aus dem
der Staubsauger schreit wie
eine
verdammte Seele. » (Der schwarze
Obelisk, p. 180)
« La fenêtre d'où vient le bruit est ouverte
mais grillagée, un trou noir par où
l'aspirateur crie comme une
âme damnée. »
(L’obélisque noir, p. 115)
« Et Grandon, en plus, était amateur d'art ?
-Non, pas vraiment. Enfin... Il en gardait,
parfois. Il m'en a donné une, de gravure...
qui, paraît-il, vaut une fortune... » (J.-B.
Pouy, La clef des mensonges, p. 125)
« Und Grandon war auch
noch
Kunstliebhaber ? » - «Nein, nicht
wirklich. Nun... Er behielt sie manchmal. Er
hat mir eine von den Graphiken geschenkt...
die ein Vermögen wert sein soll... » (Der
Schlüssel zur Affäre, p. 81)
rester le cœur libre, ayant toujours
quelque
amant de cœur sous ses jupes,
roulant aux béguins inexplicables, aux goûts
pervers des lassitudes de son corps. » (p.
452)
titulierte - konnte sie doch nicht ohne
irgendeine Liebelei leben und hatte darum
jederzeit einen
Liebsten, dem ihr Herz
gehörte, unter ihren Röcken versteckt. » (p.
512)
surtout désirs charnels (Sinnenlust, fleischliche Lüste, Fleischeslust, fleischliche Begierden).
A l’exception toutefois de Sachs-Villatte : amour charnel : körperliche Liebe.
Dans le corpus nancéien, c’est à D. Lapierre qu’on doit l’unique exemple d’amour charnel,
une forme d’amour qui n’intéresse pas Le Monde diplomatique :
Amour courtois
Grappin et Sachs-Villatte donnent la traduction de la littérature allemande médiévale : die
Minne. Il y a bien une occurrence de ce terme dans Le Monde diplomatique, hélas sans
traduction allemande. La seule occurrence du corpus est :
Amour de la patrie
Die Vaterlandsliebe, disent les dictionnaires (BL, WM), y compris le Deutsches
Universalwörterbuch. Bertaux et Lepointe ajoute die Liebe zum Vaterlande. Effectivement on
a là, comme pour d’autres formes d’amour, le choix entre le mot composé ou la séquence
: Naturliebe/Liebe zur Natur.
J. Roth choisit la séquence :
Il n’y a pas de traduction dans Taz des rares occurrences d’amour de la patrie du Monde
diplomatique.
Amour libre
Les dictionnaires qui ont cette entrée (SV, P) donnent freie Liebe, qui pour Bertaux et
Lepointe correspond à union libre. Il y a certes quelques rares occurrences de ce mot
dans Le Monde diplomatique mais sans traduction dans Taz. C’est en tout cas amour
libre qui traduit freie Liebe des deux originaux allemands suivants :
« Dabei war ihr das Kunststück gelungen,
aus den Jahren der
freien Liebe und
« Elle avait réussi l'exploit de sortir des
années d'
amour libre et d'agitation
« Es gab eine Zeit in Deutschland, wo die
stille Würde des Gelehrten, die behutsame
Scheu des Dichters, die staatsmännische
Vernunft des Politikers und alle einfachen
Herzen der privaten Menschen mit
natürlicher Selbstverständlichkeit die
Liebe
zum Vaterland gestanden und bekannten in
Briefen, in Werken, in Äußerungen jeder
Art. » (J. Roth, Orte, p. 121)
« Il y eut une époque, en Allemagne, où la
silencieuse dignité du savant, la prudente
timidité du poète, la raison du politicien et de
l'homme d'État, tous les cœurs simples des
individus privés avouaient et
reconnaissaient, avec une naturelle
évidence, leur
amour de la patrie : dans
leurs lettres, dans leurs œuvres et dans des
circonstances de toutes sortes. » (Croquis
de voyage, p. 65)
« Et quelle passerelle jeter entre le pont d'un
chalutier et l'amphithéâtre Descartes où M.
Pauphilet allait disséquer pour nous les
merveilles d'Aucassin et Nicolette et nous
faire découvrir l'
amour courtois ? »
(Benoite Groult, Les vaisseaux du cœur, p.
35)
« Welche Brücke soll man denn auch
zwischen dem Deck eines Trawlers und dem
Descartes-Hörsaal schlagen, in dem
Professor Pauphilet die wundersame
Geschichte von Aucassin und Nicolette
auseinandernehmen und uns die
höfische
Liebeentschlüsseln würde. » (Einsam ist,
wer für niemand die Nummer eins ist, p.33)
« C'est un choix d'amour. Se marier, au
contraire, cela veut dire se donner, corps et
âme, à un seul être. Pour ce qui est du
corps, de l'
amour charnel, ce n'est pas
difficile.» (D. Lapierre, La cité de la joie, p.
119)
« Es ist eine Wahl, und man trifft sie aus
Liebe. Heiraten dagegen bedeutet, daß man
sich mit Leib und Seele einem einzigen
Menschen hingibt. Was den Körper, was
die
sinnliche Liebe angeht, so ist das nicht
schwierig zu vollbringen. » (Stadt der
Freude, p. 131)
Amour vache
Que cette entrée ne figure pas dans les dictionnaires F-A, y compris le Langenscheidts
Wörterbuch der Umgangssprache est compréhensible : amour vache manque jusque dans
les grands dictionnaires monolingues. Sauf dans Le Petit Robert (2000) « par plais. (c’est-à-
dire par plaisanterie, non par plaisir, Y.B.) : où il y a plus de coups que de caresses. ». Ce
type d’amour est inconnu du Monde diplomatique et du corpus français de Nancy.
Pour trouver une traduction approchante, j’ai demandé à MicroConcord de faire apparaître
toutes les occurrences de Liebe sur le corpus allemand et j’ai regardé les épithètes et les
composés dont Liebe était l’élément final. Malheureusement la liste s’est arrêtée à 1672, bien
avant que toutes les œuvres eussent été passées en revue. J’ai donc changé de tactique et
demandé : wilde Liebe. Sans succès. Brutale Liebe. Sans succès. De même
pour ungebändigte Liebe, pour stürmische Liebe, heißblütige Liebe,rasende Liebe, wütende
Liebe, tobende Liebe. Certes, il y a six occurrences de leidenschaftliche Liebe, mais l’amour
vache est plus (ou autre chose) que de l’amour passionné. Enfin, j’ai trouvé un heftige Liebe
avec le passage suivant. Mais s’agit-il vraiment d’amour vache ?
« Ich tue, was man von mir erwartet, vielleicht auch ein bißchen mehr. Ich messe sie mit
gemessenen Blicken, ich drücke und küsse sie und lange auch hinten herum, wo das Fleisch
gefügig ist und die Taille schlank, wo ich Partien massiere (ich habe viele Hände),
Ausbuchtungen des Fleisches verrücke, daß sie stöhnt und Otto flüstert und ich weitermache
überall (ich habe alle Hände voll zu tun), und sie nichts mehr sagt, was bemerkenswert wäre,
und ich einmal denke an Henny, die immer zu singen beginnt in ähnlichen Situationen: ~Jaja,
die Liebe, jaja die Liebe. Ich sehe Ludmilla tief in die Augen, als ob ich sie heiraten möchte,
derweil ich unten zugange bin, unten in ähnlichen Dingen beschäftigt wie oben, wo ich ihren
Mund küsse. Wir schlagen uns ineinander, werden ein Fleisch, wälzen uns, wedeln,
schlenkern die Körper.
Ottos
heftige Liebe.
Schauer, Flügelschlagen. Schauer, Bisse, Gestöber : Federn fliegen, Glocken läuten;
gegenseitige Absolution, zwischendurchweises, krampfartiges Strecken(…) » (N.
Born, Täterskizzen, p.56)
Si je me fonde sur la définition du Robert, il ne semble pas, malgré schlagen et Bisse, que
nous ayons là un exemple d’amour vache : les caresses l’emportent sur les coups. C’est
pourquoi, si j’avais personnellement à traduire ce mot, j’emploierais la méthode déjà utilisée
pour âge de raison : Alter, in dem man zu verstehen beginnt (P) et pour amant de cœur : ein
um seiner selbst willen geliebter Mann, la méthode de la traduction-définition ou encore
traduction- paraphrase, qui à défaut de concision a le mérite décisif de la clarté. Et je
traduirais donc : c’était un amour vache : es war eine Liebesbeziehung, in der mehr
geschlagen als gestreichelt wurde. Ou : mit mehr Brutalität als Zärtlichkeit ou encore : eine
mehr brutale als zärtliche Liebe.
Amuse-gueule (1)
« petit gâteau salé, canapé, olive, etc. servi avec l’apéritif » (Petit Larousse illustré). C’est
aussi, en dehors de l‘apéritif, ce qu’on offre dans les restaurants gastronomiques pour faire
patienter le client avant les hors-d’œuvre. En tout cas, le mot est traduit dans Sachs-
Villatte par der Appetit(s)happen ou das Appetit(s)häppchen. Das Deutsche
Universalwörterbuch ne propose que der Appetithappen (sans Fugen-S) mais il donne
aussi der Appetitbissen. Comme Grappin, Pons suggère das Appetithhäppchen. Mais il est
seul à nous servir des Knabbereien. On trouve dans le Dictionnaire français-allemand des
locutions (Hachette) : « ce ne sont que des amuse-gueule » (des petites friandises sans
« Zimmermädchen ! Das würdest du tun !
Freie Rhythmen,
freie Liebe ! Ich nicht ! Nie
etwas im eigenen Hause ! Alter
Wahlspruch. » (E.-M. Remarque, Der
schwarze Obelisk, p. 251)
« Des bonniches ? Bon pour toi. Vers
libres, amour libre. Très peu pour moi, mon
cher. Jamais quoi que ce soit dans sa
propre maison. Vieux dicton. » (L’obélisque
noir, p. 165)
Straßenunruhen kinderlos und mit dem Ruf
überparteilichen Spürsinns hervorzugehen »
(B. Kirchhoff, Infanta, p. 244)
contestataire sans enfant, avec une
réputation de perspicacité qui se situait au-
dessus de tous les partis » (Infanta, p. 246)
prétention)/ das sind so Leckerbissen, weiter nichts (Gerichte,die nichts Besonderes sein
wollen)» et « ces commandes sont pour moi des amuse-gueule/diese Aufträge sind für mich
nur kleine Fische (ich erwarte von diesen Aufträgen keinen besonderen Gewinn »(2).
Si les amuse-gueule(s) manquent dans Le Monde diplomatique, le corpus nancéien contient
trois exemples traduits :
Autant de traducteurs, autant de traductions, dont aucune n’est empruntée aux dictionnaires.
C’est que les dictionnaires proposent et les traducteurs disposent. Le contexte décide. Il est
piquant en tout cas de trouver tant de traductions alors que les amuse-gueule(s) ne se sont
introduits que très récemment dans la cuisine allemande. Mais peut-être cette richesse ne
fait-elle que refléter la difficulté à rendre ce concept culinaire dans une autre culture
gastronomique. Et d’ailleurs j’ai trouvé «amuse-gueule » dans certains restaurants d’outre-
Rhin qui se piquent de cuisine française. Après tout, nous ne traduisons pas hot dog !
Note 1 : Ce mot ne se trouve pas dans la liste de TLFNOME.
Note 2 : Cet exemple est repris tel quel dans le Lexikon der französischen Redewendungen,
Französisch- Deutsch de Ursula Kösters-Roth (Bechtermünz Verlag).
Ancre de marine
L’expression n’est pas pléonastique, puisque dans d’autres domaines, comme l’horlogerie,
certaines pièces, à cause de leur forme, s’appellent aussi ancres. Ancre de marine désigne
en fait l’ancre qui figure sur les uniformes et donc on a der Anker. Ancre de marine ne figure
ni dans les dictionnaires français monolingues, ni dans les dictionnaires F-A. Le corpus
nancéien en contient un exemple, mais sans traduction allemande : « Je suis sur le bateau
qui va partir vers le château d'If. Le capitaine me secoue de plus en plus violemment, je vois
briller
l'ancre de marine de sa casquette et ce qui m'étonne c'est qu'il connaisse mon nom. »
» (J.Joffo, Un sac de billes, p. 201).
Âne bâté
L’expression est employée comme insulte - sinon l’on a l’âne de bat : der
Packesel, Saumesel, Lastesel (BL) - et c’est dans Sachs-Villatte que l’on trouve le plus de
traductions : der Quadratesel, das Riesenrindvieh, das Riesenkamel, der Vollidiot. Bertaux et
Lepointe propose : c’est un âne bâté : er ist ein großer Dummkopf, er ist
erzdumm. Pons donne l’expression : qn est un âne bâté : jd ist ein ausgemachter Esel. Le
dictionnaire français-allemand des locutions suggère : der Patentesel (familier). Avec M.
Aymé, nous avons un exemple d’une autre traduction possible :
«De la petite gâterie style carapace de crabe
avec encore du blanc dedans. Ou style fond
de pot de rillettes, de boîte de sardines, style
entame d'andouille. Des
amuse-gueule.
Pas assez pour faire un repas complet. » (R.
Forlani, Gouttière, p.237)
« Oder so kleine Leckerbissen wie
Krabben- und Krebspanzer mit noch
Weißem drin. Oder ein Bodenrest aus einem
Topf Fleischschmalz, aus einer Dose
Ölsardinen,
Andouillettewurstzipfel.
Knabberzeug als
Vorspeise, wie etwa Chips, Salzstangen,
Cocktailwürstchen und so. Nicht so viel, daß
es eine komplette Mahlzeit ergibt. » (Die
Streunerin, p. 154)
« Il remplit un verre, il le dépose devant
Pierre, il lui offre une assiette
d'amuse-
gueule. » (Suzanne Prou, Les amis de
Monsieur Paul, p. 46)
« Er füllt ein Glas, stellt es vor Pierre hin,
bietet ihm einen Teller
mit
Leckerbissen an.» (Die Freunde des
Monsieur Paul, p. 31)
« Il commençait à faire sombre dans le
magasin. J'ai mis un moment à repérer
les
amuse-gueule dans ce brouillard. Les
amandes grillées, c'était mon vice. » (Ph.
Djian, 37,2 le matin, p.202)
« Ich brauchte eine Zeit, bis ich
die
Leckereien in dem Nebel fand.
Geröstete Mandeln, die aß ich mit
Leidenschaft. » (Betty blue, p. 212)
Âne rouge
Nous devons une définition au Trésor de la langue française : « animal sauvage, que les
savants appellent hémione, en voie de disparition qui tient du cheval et de l’âne et vit dans
les déserts de l’Asie centrale ». Le Robert apporte la locution « méchant comme un âne
rouge ». C’est tout. L’absence dans les dictionnaires F-A est donc excusable. Pourtant, le
terme est connu de F. Cavanna et la traduction en est littérale :
Que peut suggérer roter Esel au lecteur germanophone ? N’est-ce pas un contresens ou le
traducteur, faute de mieux, s’est-il contenté de traduire des mots et non du sens ? Puisque
l’âne rouge est un « animal sauvage », wild (bockt wie ein wilder Esel ?) n’aurait-il pas mieux
convenu ?
Ange des ténèbres
Weis-Mattutat (WM) et Pons (P) ne se prononcent pas sur ce sujet. Pour Grappin (G), il s’agit
de der Höllenfürst, qui est le prince des ténèbres de Bertaux et Lepointe (BL), pour Sachs-
Villatte (SV) de die Engel der Finsternis (car le nom est donné au pluriel). Pas d’ange des
ténèbres du Monde diplomatique traduit dans Taz.
On doit à Ph. Djian le seul exemple du corpus français mis à ma disposition sous forme de
CD par le Groupe de Lexicographie Français-Allemand de l‘Université de Nancy II (corpus
nancéien).
Il fallait la citation entière, car elle contient ange lumineux/Engel des Lichts, le pendant de
l’ange des ténèbres.
Ange gardien
Au sens premier, il s‘agit d’un terme religieux, puis ce mot en vient à désigner une sorte de
garde du corps d’un personnage qu’il faut protéger. La traduction sera-t-elle la même dans
les deux acceptions ? La plupart des dictionnaires ne donnent que le premier sens : der
Schutzengel, mais Pons ajoute : fig [garde du corps] der Leibwächter. Les anges gardiens du
corpus français de Nancy sont, quand ils sont traduits, rendus par der Schutzengel. Tout
comme cet exemple traduit du Monde diplomatique :
« J'ai entendu une espèce de sifflement
dans mes oreilles avant qu'elle se mette à
rigoler, elle faisait une telle grimace que sur
le coup j'ai failli pas la reconnaître, j'ai pensé
à un
ange des ténèbres. J'ai bondi sur elle
comme un ange lumineux et j'ai attrapé son
bras blessé avec le même dégoût que si
j'avais empoigné un serpent à sonnettes »
(37, 2 le matin, p. 180).
« Ich hatte ein Pfeifen in den Ohren, als sie
anfing zu lachen, ihr Gesicht war zu einer
Fratze entstellt, fast hätte ich sie nicht
wiedererkannt, sie kam mir vor wie
ein
Engel der Finsternis. Ich fiel über sie
her wie ein Engel des Lichts und packte mir
ihren verletzten Arm mit einem Abscheu, als
griff ich nach einer Klapperschlange » (Betty
Blue, p. 189)
« Rouquin, le grand rouquin à coups de tête,
mauvais comme un
âne rouge, nous
secoue les idées noires » (Les Russkoffs, p.
126)
« Rotkopf, der große Rothaarige, der immer
gleich die Wand hochgeht und bockt wie
ein roter Esel, treibt uns die finsteren
Gedanken aus » (Das Lied der Baba, p.
144)
« Honoré brandit les poings au-dessus de la
tête de Ferdinand. Il disait n'avoir jamais vu
d'animal aussi stupide que ce bougre d'
âne
bâté de vétérinaire de merde. » (La jument
verte, p. 151)
« Da schwang Honoré drohend die geballten
Fäuste über Ferdinands Kopf. Noch nie
habe er ein so saudummes Vieh gesehen
wie diesen verdammten
Steinesel von
einem dreckigen Scheißveterinär, tobte er. »
(Die grüne Stute, p. 100)
Ce qui est plus intéressant c’est de voir quel mot allemand est traduit par ange gardien :
Que les anges gardiens puissent être soumis à des tentations humaines, voilà ce que nous
apprend le traducteur d’E-M. Remarque :
Il ressort de ce dernier exemple que le traducteur, pour un ouvrage de fiction du moins,
dispose d’une réelle liberté de manœuvre (y compris quand les dictionnaires lui offrent des
solutions acceptables) et qu’il en prend parfois à son aise avec l’original.
Animal sauvage
L’accord des dictionnaires F-A se fait sur wildes Tier. Pons donne aussi les animaux
sauvages : die wilden [o wild lebenden] Tiere. Le Deutsches Universalwörterbuch de Duden,
qui connaît der Wildhund, die Wildkatze, die Wildsau, das Wildschwein, die Wildtaube ne
connaît pas, ni d’ailleurs les autres dictionnaires monolingues récents comme Die deutsche
Rechtsschreibung de Bertelsmann (1999) et de Duden (2000), das Wildtier. Y aurait-il des
restrictions à la formation des composés allemands ? Pas en l’occurrence, car dans Taz de
1995-2001, on en trouve 11 exemples, dont celui-ci : « Die Behörden prüfen nun , ob die
inzwischen wieder eingefangene Schlange laut Stadtordnung als
Wildtier gilt. »
(T011010.183 p. 20, Tazbericht : « Haustiere unter sich »). Il y a aussi 43
Wildtiere.
Pourtant les traductions d’E. Ajar (La vie devant soi/ Du hast das Leben noch vor Dir, pp.
71/44) et de Madeleine Chapsal (Envoyez la petite musique/ Französische Schriftsteller,
pp.327/315) sont respectivement die wilden Tiere et wilde Tiere.
Appel à la raison
Bertaux et Lepointe traduit : der Appell an die Vernunft. Grappin donne pour faire appel à la
raison : an die Vernunft appellieren. Pas de traduction dans les autres dictionnaires F-A,
mais Pons, à propos d’appel au calme, propose die Aufforderung zu. Pas de traduction
dans Taz des rares appels à la raison du Monde diplomatique, mais l’une des cinq
traductions de La Métamorphose contient appel à la raison :
« Die Mutter übrigens wollte verhältnismäßig
bald Gregor besuchen, aber der Vater und
die Schwester hielten sie zuerst
mit
Vernunftgründen zurück, denen Gregor
sehr aufmerksam zuhörte, und die er
vollständig billigte. » (Die Verwandlung,
p.80)
« La mère, d'ailleurs, manifesta relativement
vite son intention de voir Grégoire, mais le
père et la sœur la retinrent au début
en
faisant appel à la raison et Grégoire
écoutait très attentivement ces arguments,
qu'il approuvait pleinement. » (F. Kafka, La
métamorphose, traduction de J.-J. Briu, p.
80)
Georg lacht. "Wenn du das fertigbringst,
bestelle ich für dich als Bonus eine ganze
Kiste Reinhardtshauser 1921. Einen
Wein
zum Träumen. (Der schwarze Obelisk,
p. 181)
Georges éclate de rire. " Si tu y arrives, je
t'offre toute une caisse de Château-
Reinhardt 1921, à titre de commission
spéciale. Un vin à débaucher son
ange
gardien ! (L’obélisque noir, p. 272)
Ich nahm das Telefon und wählte Futts
Privatnummer.
'Katrin Futt.'
'Hallo, Frau Futt. Lassen Sie mich mal mit
Ihrem
Aufseher sprechen.' (J.
Arjouni, Happy birthday Türke, p. 149)
Je pris le récepteur et je fis le numéro
personnel de Futt.
- Catherine Futt à l’appareil'
- Oui, madame Futt. Veuillez me passer
votre
ange gardien. (Bonne fête, le Turc, p.
180)
Ainsi, alors que la Commission nationale de
l’informatique et des libertés (CNIL),
cet
ange gardien de notre civilité, (…) (D.
Duclos : « La vie privée traquée par les
technologies », août 1999, p. 17)
Die französische Datenschutzbehörde
(CNIL) , die als
Schutzengel über unsere
Zivilisiertheit wacht, (…) (T990811.316)
De même, le traducteur de K. Jaspers utilise : appel à la raison
Appel d’air
« aspiration d’air, dispositif créant une dépression dans un foyer, pour faciliter l’entrée de l’air
nécessaire à la combustion » (Le Petit Larousse Illustré, 1994, mais l’édition de 1999 a
supprimé : aspiration d’air, ne laissant que le dispositif.). Donc en fait on a deux significations
: a) une signification aspiration d’air, ou appel d’air ou courant d’air traduit par der Luftzug et
b) une signification technique, un dispositif, et d’ailleurs le Sachs-Villatte fait précéder de
l’indication tech sa traduction, qui est aussi celle du Pons: die Luftzufuhr. Mais Grappin fait
aussi précéder de techn : der Luftzug. Comment nos traducteurs littéraires vont-ils s’en tirer ?
Dans les deux cas appel d’air signifie simplement aspiration, courant d’air et l’on ne fait pas
référence à un dispositif ad hoc. Et pourtant l’on a deux traductions : Zugluft, Luftzug avec les
mêmes composants permutés. Les deux mots existent dans Deutsches
Universalwörterbuch pour Luftzug : « spürbare, strömende Bewegung der Luft »,
pour Zugluft : « als unangenehm empfundener Luftzug ». Donc eine Zugluft est ein Luftzug.
Cette possibilité de permutation des composants (avec sens identique) n’est pas unique : on
a die Schärfentiefe et die Tiefenschärfe pour la profondeur de champ en photographie.
Appel d’offres
Ce « mode de passation des marchés public par lequel l’Administration choisit librement son
contractant après mise en concurrence préalable des candidats » (Le Petit Larousse Illustré,
1999) a une traduction unanime des dictionnaires : die Aussschreibung.Weis-Mattutat précise
: Angebotsausschreibung. Pons ajoute l’expression qn lance un appel d’offres : jd macht eine
Ausschreibung. Toutefois le Dictionnaire économique, commercial et financier (DECF) de J.
Boelcke, B. Straub et P. Thiele (Presses Pocket) propose aussi staatliche Aufträge et
complète par l’expression faire un appel d’offres : eine Ausschreibung veranstalten. Dans le
concordancier MultiConcord, chacune des 5 occurrences d’appel d’offres est traduite par die
Ausschreibung. Aussi n’est-il pas utile d’aller plus loin dans cette traduction d’un terme
technique administratif.
« Par-dessus le toit de la 203, pendant ce
temps je voyais Coccioli s'extraire de sa DS.
L'ouverture de la portière a dû faire un
appel
d'air ou je ne sais quoi parce que le feu a
repris, à l'intérieur de l'auto et sous le capot.
Coccioli donnait de grandes tapes sur ses
vêtements. » (J.-P. Manchette, Morgue
pleine, p. 112)
« Über das Dach des Peugeot hinweg sah
ich, wie Coccioli sich aus dem DS
wurschtelte. Das Öffnen der Tür mußte
einen
Luftzug provoziert haben oder ich
weiß nicht was, denn das Feuer begann von
neuem, im Innern des Wagens und unter der
Motorhaube. Coccioli klopfte heftig seine
Kleider aus. » (Sieben Stufen zum Himmel,
p. 91)
« et on avait délaissé les galeries
supérieures, pour ne surveiller que la galerie
du fond, dans laquelle flambait le fourneau
d'enfer, l'énorme brasier de houille, au tirage
si puissant, que l'
appel d'air faisait souffler
le vent en tempête, d'un bout à l'autre de la
fosse voisine. » (E. Zola, Germinal, p. 363)
« Die oberen Stollen ließ man verfallen und
überwachte nur den untersten, wo ein
Höllenfeuer, ein riesiger Kohlenbrand,
wütete und eine so
gewaltige
Zugluft verursachte, daß ein
wahrer Sturmwind durch die ganze
benachbarte Grube brauste. » (Germinal, p.
377)
« dann wird er das uralte Heil, das immer
wieder verloren und nie ganz verloren
wurde, zur Führung werden lassen :
die
Vernunft. » (K. Jaspers, Die Atombombe
und die Zukunft des Menschen, p. 325)
« alors il permettra à l'antique chance de
salut, qui s'est perdue à maintes reprises,
sans être jamais totalement perdue, de
reprendre la tête : il fera
appel à la raison. »
(La bombe atomique et l’avenir de l’homme,
p. 441)
Appel de fonds
Il s’agit selon le Maxidico d’une « demande d’investissements ». Pour Pons : (fin) : die
Zahlungsaufforderung. Sachs-Villatte est plus explicite : « fin (an Aktionäre) : Aufforderung zu
weiteren Einzahlungen, zu Nachschüssen ». Le dictionnaire commercial et financier de J.V.
Serviotte (Marabout) donne Aufforderung zur Nachzahlung. Le DECF nous propose une
locution : faire un appel de fonds : Kapital heranziehen (einfordern). Dans l’unique exemple
de MultiConcord la traduction est : der Abruf der Mittel. Pas d’appel de fonds dans le corpus
nancéien, ni dans Le Monde diplomatique. Il est à remarquer que dans le Finanz -und
Börsenlexikon de U. Bestmann (Beck-Wirtschaftsberater im dtv, 1997) il n’est question ni
de Zahlungsaufforderung, ni de Nachzahlung. En revanche, à propos de der Nachschuß, il
est écrit : « Geldleistung, die insbesondere von Gesellschaftern beim Vorliegen gesetzlich
oder satzungsmäßig festgelegter Voraussetzungen über die Einlage (apport, mise de fonds,
Y.B.) hinaus zu erbringen ist ». Il existe même un devoir, eine Nachschußpflicht, auquel ne
peuvent se dérober les actionnaires.
Arbre à cames
Les dictionnaires qui ont cette entrée (BL, WM, SV) donnent die
Nockenwelle auquel Grappin ajoute : die Daumenwelle, que ne connaissent ni le Deutsches
Universalwörterbuch ni le Duden Bildwörterbuch. Pas d’arbres à cames dans le corpus
nancéien, ni dans MultiConcord, ni dans Le Monde diplomatique.
Arbre à pain (artocarpus, artocarpe)
Les dictionnaires qui s’intéressent à ce végétal (G, P) donnent der Brotfruchtbaum, Bertaux
et Lepointe met Frucht entre parenthèses : der Brot(frucht)baum. Pas d’occurrences de cette
plante dans les documents dont je dispose.
Arbre de transmission
La plupart des dictionnaires optent pour die Übertragungswelle, mais Sachs-Villatte,
rejoignant sur ce point le Bertaux et Lepointe, donne die Transmissionswelle. On constate ici,
ce que nous avions noté pour accélérateur de particules, que le terme allemand tend à être
concurrencé, voire supplanté par le terme international. En l’absence d’occurrences de ce
mot dans le corpus, on s’en remettra à l’avis du dictionnaire.
Arbre de vie
Les dictionnaires F-A (P, SV), se référant à la Bible proposent der Baum des Lebens.
Le Deutsches Universalwörterbuch donne également der Lebensbaum, se référant lui aussi à
l’Ancien Testament (1. Mos. (Moïse Y.B.) 3, 22), donc comme synonyme deBaum des
Lebens, et aussi pour désigner die Thuja, l’arbre bien connu. Cet arbre ne pousse pas dans
le corpus nancéien. Mais dans la traduction que donne Taz d’un article du Monde
diplomatique, c’est der Baum des Lebens qui est choisi :
Arc de cercle
Il y a d’un côté un terme technique (géométrique) tout à fait défini et de l’autre l’emploi que
font du mot écrivains et traducteurs.
« L’ensemble des points d’un cercle situés d’un même côté d’une corde » se dit en allemand,
tous dictionnaires F-A confondus : der Kreisbogen. Pons ajoute : en arc de cercle
: kreisförmig et : s’asseoir, se placer, être assis en arc de cercle : im Halbkreis.
C’est par en arc de cercle que trois traducteurs de Kafka traduisent im Bogen.
« Son détracteur en revanche mise sur
l’image d’un héraldique pommier, semblable
à l’
Arbre de vie de La Quête du Graal » (E.
Suchier, Y. Jeanneret : « L’élection
présidentielle, ou la quête du Graal », juillet,
95, pp.18-19).
« Sein Widersacher setzt dagegen auf das
Bild eines heraldischen Apfelbaums, der
dem
Baum des Lebens bei der
Graalssuche gleicht. » ( T950714.238, p.13)
A l’inverse, arc de cercle n’est pas traduit par der Kreisbogen. Voici la traduction de trois
passages du même livre.
Deux derniers exemples : l'un n’est pas le seul où der Bogen suffit, l'autre montre qu’il faut,
pour bien traduire, bien se représenter, visualiser en quelque sorte, ce dont il s’agit :
Arc de triomphe
Il y a d’un côté l’arc de triomphe en général pour lesquels les dictionnaires proposent der
Triumphbogen (parfois der Siegesbogen, die Ehrenpforte (BL), das Siegestor (G) et de l’autre
le célèbre monument parisien, pour lequel les traducteurs, imitant ainsi le titre du roman de
Remarque (Arc de Triomphe), utilisent souvent der Arc de Triomphe. Toutefois, le journaliste
Scholl-Latour et le traducteur de Joffo préfèrent garder le nom allemand :
«on les avait photographiées dans des rues,
devant des monuments: la tour Eiffel, l'
Arc
de Triomphe et pour finir le Sacré Cœur. »
(F. Joffo, Un sac de billes, p. 89)
« Man hatte sie auf den Straßen und vor
Denkmälern aufgenommen: vor dem
Eiffelturm, dem
Triumphbogen und
« En passant la première fois, j'avais bien
repéré le chemin : tout en ligne droite,
un
arc de cercle sur la gauche autour de la
clairière, le petit pont et ça y était. » (J.
Joffo, Un sac de billes, p.72)
«Betty venait juste de ramasser un peigne,
elle le tenait dans la main, un truc bon
marché en plastique transparent, dans les
rouges, avec des grosses dents. Elle s'est
relevée d'un bond tout en se retournant et
son bras a tracé un
arc de cercle dans les
airs. D'un coup de peigne, elle lui a ouvert la
joue. » (Ph. Djian, 37,2 le matin, p.117)
« Schon beim ersten Mal hatte ich mir den
Weg gut eingeprägt: geradeaus,
ein
Bogen nach links um die Lichtung herum,
die kleine Brücke, und schon war's
geschafft. » (Ein Sack voll Murmeln, p.65)
« Betty hatte gerade einen Kamm
aufgehoben und hielt ihn jetzt in der Hand,
ein billiges Ding aus durchsichtigem,
rötlichem Kunststoff mit großen Zacken. Sie
sprang auf und fuhr herum, und ihr
Arm
kreiste durch die Luft. Sie riß ihm mit
dem Kamm die Backe auf. » (Betty Blue,
p.125)
« Après le déjeuner, il s'asseyait dans
l'herbe, devant la famille en
arc de cercle,
en face du chef-d'œuvre millénaire, et
jusqu'au soir, il le regardait » (M. Pagnol, La
gloire de mon père, p. 14)
« Il y eut une dernière côte, aussi rude que
la première. Grâce à une volée de coups de
trique, le mulet, sous un dos en
arc de
cercle qui se détendait brusquement, et
hochant la tête à chaque coup de collier
(…) » (p.92)
« Ils continuèrent leur marche : mais comme
ils avaient dépassé mon observatoire, je me
retirai avec précaution, et sur l'immense
plateau de garrigue, je décrivis un
nouvel
arc de cercle, afin de les dépasser à
mon tour. » (p.174)
« Nach dem Essen setzte er sich ins Gras,
die Familie gruppierte sich
im Halbkreis um
ihn herum. » (Der Ruhm meines Vaters, p.
10)
« Nun kam noch eine letzte Steigung,
genauso steil wie die erste. Das Maultier zog
den schwankenden Karren ruckweise
bergauf. Angefeuert durch eine Salve von
Knüppelhieben, den
rund
gebogenen Rücken plötzlich entspannend,
schüttelte das Maultier bei jedem Ruck den
Kopf (…) » (p.57)
« Sie setzten ihren Marsch fort, und als sie
an meinem Beobachtungsposten
vorbeigegangen waren, zog ich mich
vorsichtig zurück. Auf der weiten, steinigen
Hochebene beschrieb ich wieder einen
großen
Bogen, um ihnen meinerseits
zuvorzukommen. » (p. 108)
« Er warf seine Mütze, auf der ein
Goldmonogramm, wahrscheinlich das einer
Bank, angebracht war, über das ganze
Zimmer
im Bogen auf das Kanapee hin
(…) » (Die Verwandlung, p.53)
« Il jeta sur le canapé sa casquette ornée
d'un monogramme doré – sans doute celui
d'une banque - en lui faisant décrire un
arc
de cercle à travers toute la pièce (…) » (La
métamorphose, traduction de J.-J. Briu, p.
95),
Argent liquide
Les rares occurrences de ce mot dans le corpus (ainsi dans die Verwandlung) correspondent
toutes à das Bargeld.
Mais les traducteurs de Taz ne se sentent pas liés par ce mot. Ainsi :
Argent liquide a comme pluriel liquidités. Le Dictionnaire économique et financier propose
: Liquidität, Flüssigkeit, Bargeld, Barmittel, flüssiges Kapital, flüssige (liquide) Mittel. Mais,
comme pluriel d’argent liquide, on s’intéresse essentiellement à liquide Mittel, dont le Finanz -
und Börsenlexikon de U. Bestmann donne la définition suivante : « (flüssige Mittel)
Kassenbestände, (Bargeld), Bank- und Postscheckguthaben sowie bei Bedarf sofort
liquidierbare Vermögensbestände (Schecks, rediskontfähige Wechsel, Wertpapiere) der
Unternehmung » et bien entendu des particuliers (Y.B). Qu’en est-il des traductions ?
D’autres exemples (il y en a 137 dans Le Monde diplomatique 1980-2000 et nombre ont été
traduits dans Taz) montreraient que la traduction de liquidités n’est pas automatique, mais
varie du vague au précis, selon le contexte et les libertés que prend le traducteur.
« Mais cette phase voit également le
transfert de liquidités du secteur productif
(moins profitable) vers la spéculation (…) »
(I. Wallerstein : « C’était quoi le Tiers Monde
? », Le Monde diplomatique, août 2000, p.
18)
« Avec la connivence des banques, qui
débordaient de
liquidités à cause des
pétrodollars (…) » (J.M. Tortosa : «
L’équateur en éruption », Le Monde
diplomatique, mars 23000, p. 19)
« In dieselbe Phase fällt die Abwanderung
von
Kapital aus der (nicht mehr so
profitablen) Produktionssphäre in
spekulative Unternehmungen (…) »
(T000811.37)
« Mit dem Wohlwollen der Banken, die durch
die Petrodollars einen
Liquiditätsüberschuß
hatten (…) », (T000317.229)
« Nicht Bankraub, sondern totale
Ausplünderung eines Safes, der den
Wehrsold für zwei Regimenter und
erhebliche
Geldreserven enthielt » (H.
Böll, Die verlorene Ehre der Katharina Blum,
p. 113)
« Il ne s'agit donc pas d'un cambriolage de
banque, mais du pillage intégral d'un coffre-
fort renfermant la solde de deux régiments
ainsi que d'importantes réserves
de
liquidités. » (L’honneur perdu de
Katharina Blum, p. 117)
« Le placement, ou prélavage, consiste à
transférer
argent liquide et devises du lieu
d’acquisition vers les établissements
financiers de différentes places, ventilés par
une multiplicité de comptes. » (Ch. De Brie,
« Descente aux enfers des paradis », Le
Monde diplomatique, avril 2000, p. 8)
« Im Vorwaschgang treffen die Gelder von
ihrem jeweiligen Erwerbsort ein und
verschwinden bei den lokalen
Finanzinstituten, auf verschiedenen
Konten. » (T000414.271)
« der natürlich ganz andere Möglichkeiten
des Geldverdienens hatte, und dessen
Arbeitserfolge sich sofort in Form der
Provision zu
Bargeld verwandelten, das der
erstaunten und beglückten Familie zu Hause
auf den Tisch gelegt werden konnte.» (F.
Kafka p.43)
« avec bien entendu de tout autres
possibilités de gain; et ses succès
professionnelss'étaient immédiatement
transformés, à titre de provision, en
argent
liquide qu'à la maison il pouvait étaler sur la
table devant la famille étonnée et ravie. »
(La métamorphose, trad. De J-J.Briu, p. 71)
schließlich vor Sacré Cœur. » (Ein Sack voll
Murmeln, p.81)
Argent sale
1. Schmutziges Geld existe. Taz (1998-2001) en donne une dizaine d’exemples. En voici
deux, le premier sur une base anglo-saxonne, le second comme traduction d’un article
du Monde diplomatique, car on peut se poser la question de savoir si le terme allemand n’est
pas un calque de l’anglais ou du français, lui-même calqué sur l’anglais :
« Wer schmutziges Geld waschen will, hat unendlich viele Möglichkeiten, den Behörden das
Leben schwer zu machen » (« Bush macht mächtig Druck », interview de A. Lautz, 01.09.29).
« Finanzkrisen und schmutziges Geld », titre allemand de l’article de G. Fabre, «Du
blanchiment aux crises » (T000414.259).
2. Mais l’allemand préfère, et de loin, das Schwarzgeld. Pour la même période de
référence, Taz en contient 151 exemples, soit quinze fois plus que schmutziges Geld. Il est
vrai que la plupart des occurrences ont trait à la corruption d’individus et au financement
occulte des partis politiques allemands, car Schwarzgeld désigne toute « illegale Einnahme »
(Duden : Die deutsche Rechtschreibung, 2000), alors qu’argent sale fait surtout penser à
l’argent de la drogue, de la prostitution et du racket, même si dans certains pays, cet argent
‘mafieux’ sert à acheter des personnes et à financer des partis, voire le terrorisme.
3. Dans les textes du Monde diplomatique, on trouve souvent argent sale dans la
locution blanchiment de l’argent sale et alors la traduction de Taz est systématiquement die
Geldwäsche, où la notion de saleté est implicitement exprimée par die Wäsche, car il ne
viendrait à l’idée de personne de laver ce qui est propre. Un exemple suffira :
Argument massue
Durchschlagendes Argument (WM), schlagendes Argument (SV), schlagkräftiges Argument,
überzeugend, schlagend, ein Totschlagargument (P). Force nous est de nous contenter de
ces propositions, car argument massue n’apparaît pas dans le corpus nancéien et la seule
occurrence dans Le Monde diplomatique date de 1989 et n’est donc pas traduite dans Taz.
Arme à feu (1)
La plupart des dictionnaires proposent die Schußwaffe, sauf Pons : Feuerwaffe, Der
Militärische Dolmetscher (Rupied et Conrad) donnant les deux. Stricto
sensu, Schußwaffe devrait convenir aussi aux arcs et arbalètes, mais dans la guerre
moderne situation et contexte suffisent à lever les doutes. C’est d’ailleurs Schußwaffe qui est
utilisé dans l’unique exemple de MicroConcord. En revanche, le traducteur de Cavanna (Les
Russkoffs) préfère die Feuerwaffe. Quand le contexte est clair, Waffe suffit. Ainsi dans cet
exemple :
Note : Pour ne pas allonger inutilement la liste des entrées, je donne la traduction standard
de : arme atomique / Atomwaffe, arme chimique/chemische Waffe, arme
nucléaire/Kernwaffe.
Arme blanche
« (…) les démonstrations de force policières
et autres intimidations à l’
arme à feu font
encore partie du quotidien. » (J.F. Pérouse :
« Colère et humiliation des Alévis », Le
Monde diplomatique, juin 1996, p. 16)
« (…) die Machtdemonstrationen der Polizei
und Bedrohungen mit vorgehaltener
Waffe –
all das gehört nach wie vor zum Alltag.»
(T960614.263)
« Depuis la fin de la guerre froide, en 1991,
il s’agit de maîtriser de nouvelles menaces :
trafic de drogue, blanchiment de l’
argent
«sale », immigrations illégales, terrorisme,
atteintes à l’environnement » (Jeannette
Habel : « Intégration à marche forcée pour
les Amériques », Le Monde diplomatique,
oct. 200, p.12)
« Nach dem Ende des Kalten Krieges im
Jahr 1991 haben sich neue Gefahren
ergeben : Drogenhandel,
Geldwäsche,
illegale Einwanderung,Terrorismus,
Umweltzerstörung » (T001013.28)
Les dictionnaires qui ont une entrée arme blanche (par ex. WM, G) s’accordent sur blanke
Waffe (mais Bertaux et Lepointe propose aussi Stoßwaffe et Hiebwaffe) et le corpus
nancéien donne un exemple de cette traduction à l’arme blanche/ mit der blanken Waffe (M.
Aymé : La jument verte/Die grüne Stute, pp. 139/93).
Mais les traducteurs de Taz optent parfois pour d’autres solutions avec les articles du Monde
diplomatique.
Note : Le traducteur confond mitrailleuse (das Maschinengewehr) et mitraillette (die
Maschinenpistole). Errare humanum est. Mais l’association d’une arme assez lourde et d’un
simple couteau prête à sourire.
Arme du crime
Pons nous propose die Mordwaffe et die Tatwaffe. Böll préfère die Tatwaffe :
Ce qui ressort de cet exemple c’est que la situation et le contexte étant clairs, on peut
reprendre Tatwaffe par le simple Waffe, le traducteur français préférant employer le
démonstratif. Dans un autre passage du même livre, le traducteur a utilisé arme du
crime pour traduire le mot die Pistole : « auch die
Pistole (eine 08), über deren Herkunft nur
Borna Bescheid weiß, (…) » (p.14)/ « Ainsi que l’
arme du crime (un O8) dont Borna seul
connaît la provenance (…) » (p. 12).
Armoire à glace
C’est moins le meuble : der Spiegelschrank, qui intéresse le traducteur que l’emploi du mot
pour désigner familièrement un homme de forte carrure. A ce propos, la traduction
du Grappin : der Muskelprotz ne convient pas. Il ne s’agit pas en effet d’un homme qui fait
étalage de sa musculature, mais simplement d’un ‘costaud’, comme le dit Pons, qui
propose der Kleiderschrank, dont la définition est : « (ugs) ein großer, breitschultriger,
kräftiger Mann » (Deutsches Unversalwörterbuch). L’acteur Curd Jürgens avait pour
surnom der normannische Kleiderschrank. Dans le corpus nancéien, on trouve : ein richtiger
Kleiderschrank, ein Kleiderschrank von Mann et ein Kleiderschrank von einem Kerl, comme
dans cet exemple :
« Donc, ils sont deux. Une armoire à
glace qui semble faire tout le boulot et une
longue asperge maigre qui semble ne rien
foutre du tout, sinon des entrechats en
emballant mes porcelaines dans de la
« Sie sind also zu zweit.
Ein
Kleiderschrank von einem Kerl, der
die ganze Plackerei zu erledigen scheint,
und ein langer, dürrer Spargel, der gar
nichts zu tun scheint, außer im Sechseck zu
springen, während er mein Porzellan in
« Obwohl man bald herausfand, daß
die
Tatwaffe, die man neben Tötges fand,
keinesfalls die Waffe sein konnte, mit der
Schönner getötet worden war,(…) » (Die
verlorene Ehre der Katharina Blum,p.10)
« Et si l'on avait rapidement compris que
l'
arme du crime retrouvée près du corps de
Tötges ne pouvait en aucun cas être celle
ayant servi à tuer Schönner (…) »
(L’honneur perdu de Katharina Blum, p.9)
« L’Algérie (…) est balayée, depuis l’été
dernier, par une vague de tueries nocturnes
à l’
arme blanche d’une exceptionnelle
cruauté. » (B. de Salies : « Les luttes de clan
exaspèrent les guerres civiles », Le Monde
diplomatique, oct. 97, p. 12)
« Seit dem Sommer dieses Jahres erlebt
Algerien (…) eine Welle von
außerordentlichen Bluttaten (…). Nächtliche
Gemetzel mit
Hieb –und Stichwaffen »
(T971017.365)
« (…) ce qui n’empêcha pas deux mois plus
tard six kamikazes de la gamaa islamiya
d’abattre à la mitraillette et à l’
arme
blanche les touristes de Louqsor. » (E.
Rouleau : « Les impasses des mouvements
islamistes en Egypte », Le Monde
diplomatique, jan. 1998, p. 22)
« (…) Aber zwei Monate später brachte ein
sechsköpfiges Selbstmordkommando der
Dschamaa Islamija mit Maschinengewehren
(1) und
Messern die Touristen in Luxor
um » (T980116.442)
La suite est intéressante : ce personnage reçoit le nom de Armoire à glace tout au long du
texte. Le traducteur se contente de le dénommer Schrank. Et l’on retrouve ce qui a déjà été
constaté maintes fois : quand le contexte est clair, on se limite au dernier composant
: Tatwaffe donne Waffe, Fahrrad donne Rad, Kleiderschrank donne Schrank.
Arrêt de travail
Il convient de bien distinguer (ce que ne font pas tous les dictionnaires F-A) entre deux sens :
a) un arrêt de travail général dans le cadre d’un conflit social : die Arbeitsniederlegung (G,
SW, P) ou pour des raisons techniques ou de chômage : die Arbeitseinstellung, die
Arbeitsunterbrechung, die Arbeitsaussetzung (SW) et b) un arrêt de travail individuel pour
raison de santé : die Beurlaubung wegen Krankheit (P), die Krankschreibung (G) , d’où
l’expression il est en arrêt de travail/er ist krank geschrieben. Un seul exemple d’arrêt de
travail dans le corpus, mais il montre qu’il y a place pour d’autres traductions :
Arrêt du cœur
Seul Weis-Mattutat propose une traduction : der Herzschlag. Mais ce mot ne signifie-t-il pas
aussi battement de cœur ? Le Deutsches Universalwörterbuch nous le confirme. Mais alors
comment savoir s’il s’agit de l’un ou l’autre sens ? La réponse se trouve dans le
contexte. Einen langsamen Herzschlag haben signifie que le cœur bat lentement. Mais pour
un arrêt cardiaque (« zum Tod führender plötzlicher Ausfall der Herztätigkeit »), on aura les
locutions : einen Herzschlag erleiden, einem Herzschlag erliegen. La morale de l’histoire est
que quand un même mot a plusieurs sens bien différents, le dictionnaire doit indiquer le
contexte qui lève l’ambiguïté.
Pour en revenir à arrêt cardiaque (puisque c’est bien de cela qu’il s’agit), Pons donne : der
Herzstillstand. Et c’est ce mot que choisit le traducteur de R. Forlani :
Arrêts de rigueur
Les punitions infligées aux officiers sont, par ordre croissant, les arrêts simples (interdiction
de quitter la caserne), les arrêts de rigueur (obligation de rester dans sa chambre) et
les arrêts de forteresse (c'est-à-dire un emprisonnement). Der Militärische
Dolmetscher (Rupied et Conrad, Charles Lavauzelle, 1956) ne mentionne pas les arrêts de
forteresse et distingue seulement entre der Arrest et der Stubenarrest. Pour Grappin (G),
Stubenarrest désigne (à tort) les arrêts simples et strenger Arrest les arrêts de rigueur.
C'est Sachs-Villatte (SV) qui nous donne la meilleure traduction : la gradation est einfacher
Arrest, verschärfter Arrest et Festungshaft. Voilà pour l'aspect 'technique', mais qu'en est-il
de la traduction 'littéraire' ?
Les seuls arrêts de rigueur du corpus nancéien (1) se trouvent chez J.B. Pouy :
« Mais... mais qu'est-ce que c'est que ça ?
ça n'a pas été de la surprise. Il était
époustouflé. Au bord de l'attaque, de l'
arrêt
du cœur. » (Gouttières, p. 443)
« Aber… nanu, was ist denn das ? Das war
mehr als eine Überraschung. Er war total
baff. Kurz vorm Infarkt,
zum
Herzstillstand. » (Die Streunerin, p.
280)
« Tout témoin est présumé coupable, et tout
présumé coupable a toutes chances, sortant
de chez ces messieurs, de bénéficier
d'un
arrêt de travail d'au moins une
semaine. » (J.L. Benoziglio, Cabinet-Portrait,
p. 154)
« Jeder Zeuge gilt bis zum Beweis des
Gegenteils als schuldig, und jeder
Verdächtige hat beste Aussichten, wenn er
bei diesen Herren herauskommt,
mindestens eine Woche lang
nicht zur
Arbeit zu müssen. » (Porträt Sitzung, p.
154)
mousse de polyester. » (J.-L.
Benoziglio,Cabinet-Portrait, p. 18)
Schaumstoff verpackt. » (Porträt Sitzung, p.
16)
Il ne semble pas que le traducteur ait une idée précise du statut du militaire (ici il s'agit d'un
gendarme) ou du policier. On ne les congédie pas (2). Dans ce cas, 'en attendant
l'enquête', sie werden vom Dienst suspendiert, comme on l'entend souvent dans les téléfilms
d'outre-Rhin. Deux occurrences d'arrêts de rigueur dans Le Monde diplomatique, mais sans
traduction dans Taz.
Note 1 : Je rappelle que ce corpus a été établi par le Groupe de Lexicographie franco-
allemande de l'Université de Nancy 2 et mis à ma disposition sous forme de CD.
Note 2 : Comme je l'ai entendu dire à un officier de marine qui voulait convaincre des
matelots de rester dans la 'Royale' : « Quand vous faites une connerie, nous on vous fout
dedans, dans le civil, on vous fout dehors ! » Comment mieux expliquer la différence entre
une sanction militaire et un licenciement pour faute grave ?
Art de vivre
L'accord des dictionnaires et du corpus se fait sur die Lebenskunst. Toutefois d'autres
possibilités existent, qui nous montrent, si besoin était, qu'il ne faut pas traduire
automatiquement un mot par un autre, même si en l'occurrence, la traduction peut
surprendre :
Mais il n'est pas nécessaire d'avoir recours à l'anglo-américain. Toutefois, il importe de faire
attention à la structure grammaticale :
Le traducteur a bien vu qu'il ne fallait pas interpréter : (art de vivre) + à Paris, mais : art + (de
vivre à Paris).
Art nègre
Pas d'art nègre dans les dictionnaires FA, sauf Sachs-Villatte (die Negerkunst) ni
dans Deutsches Universalwörterbuch. Un exemple dans Le Monde diplomatique traduit
dans Taz ;
« Des statuettes de bois les représentent
déjà avec casques et fusils, les figeant
dans
'l'art nègre' » (R. Galy, « Pauvres
blancs d'Abidjan », août 98, p.10)
« Es gibt bereits Holzstatuetten, die die alten
Kolonialherren mit Helm und Gewehr
darstellen und sie auf diese Weise in
der
'Negerkunst' verewigen .»
« Il trouva à l'hôtel la marquise et sa fille, qui
arrivaient d'Hyères. Julien était un dandy
maintenant et comprenait
l'art de vivre à
Paris. »(Stendhal, Le rouge et le noir, p.
302)
« Zu Hause fand er die Marquise und ihre
Tochter vor, die eben von Hyères angelangt
waren. Julien war jetzt ein rechter Dandy
und verstand sich auf
die Kunst, in Paris
zu leben. » (Rot und Schwarz, p. 344)
« Mais le luxueux supplément dominical du
Figaro est si fort de son portefeuille
publicitaire ciblé au millimètre sur
l'art de
vivre'(et ceux qui peuvent se l'offrir)
(…) »(E. Roskis, « Le crédit perdu du
photojournalisme » ; Le Monde
diplomatique, nov. 98, p. 24)
« Aber die edle Sonntagsbeilage wurde von
der Anzeigenabteilung rigoros
auf
'Lifestyle' (und das entsprechend
finanzkräftige Publikum) getrimmt (…) »
(Taz, T981113.356)
« (…) et s'ils venaient me chercher, ce
n'était pas pour me filer la médaille, c'était
pour m'empêcher de continuer mes
conneries. Les
arrêts de rigueur, c'était
pour ma pomme, en attendant pudiquement
l'enquête, comme ils disent. » (La clef des
mensonges, p. 53)
« (…) und wenn sie mich abholten, dann
nicht, um mir eine Auszeichnung zu
überreichen, sondern um mich daran zu
hindern, meine Verrücktheiten
fortzusetzen.
Sofortige Entlassung für
meine Wenigkeit, um - wie man es nennt -
den Gang der Ermittlungen in Ruhe
abzuwarten. » (Der Schlüssel zur Affäre, p.
53)
Il y a deux autres occurrences de Negerkunst et toutes les deux, comme celle de notre
tableau sont données entre guillemets : « Negerkunst ». Sans doute parce que le
mot nègre a une nuance péjorative. Toutefois, dans l'unique occurrence de Die Zeit(1999), le
mot est écrit sans guillemets. Le Keysers Kunst- und Antiquitätenbuch (III) parle
de Afrikanische Kunst, où manifestement l'art ainsi désigné est celui de l'Afrique noire.
Art nouveau
Le terme technique, celui consacré par l'histoire de l'art est admis tel quel en allemand avec
hésitation sur le genre : der ou das Art nouveau, ainsi défini : « Bez. Für Jugendstil in
England u. Frankreich » (Deutsches Universalwörterbuch). De même, leKeysers Kunst und
Antiquitätenbuch (III) parle d'Art Ancien. Le traducteur de Taz n'a pas gardé le mot français
dans sa traduction du Monde diplomatique :
Quand il ne s'agit pas d'un courant de l'histoire de l'art, mais quand on se borne à dire qu'il
s'agit d'un art qui est nouveau (pour celui qui le découvre), art nouveau traduit neue Kunst,
comme dans l'unique exemple de notre corpus nancéien :
Note : Il est piquant de constater que l'auteur de l'article traduit le titre américain, tandis que
le traducteur allemand ne se donne pas cette peine, pensant que les lecteurs de Taz ont
suffisamment de connaissances de l'anglais pour comprendre que Little Nemo in
Slumberland signifie : le petit Némo aux pays des rêves.
Art sacré
Si art moderne (moderne Kunst) et art nouveau (neue Kunst) font l'unanimité dans les
dictionnaires et dans le corpus, il n'en va pas de même pour art sacré. Sachs-Villatte (le seul
dictionnaire qui s'intéresse à cet art) donne sakrale Kunst. Mais dans l'émission télévisée
hebdomadaire, Kunst und Krempel, c'est de religiöse Kunst qu'il est question (1), plus
exactement religiöse Volkskunst. Mais comme sacré s'oppose à profane, si la religion dont il
est question est la chrétienne, alors pourquoi ne pas écrirechristlich, comme le fait le
journaliste de Taz ?
« Zwei Dutzend Devotionalienläden (christliche und profane Kunst) preisen den Herrn und
Vertreter mit Kerzen, Kreuzen, Krippen (…) » (Taz Bericht von B. Müllender, 1987, 04,29)
Mais il peut arriver que l'expression art sacré prenne un sens particulier, comme dans cet
exemple :
Cet exemple nous montre qu'avant de traduire, il faut toujours se demander ce qu'a voulu
dire l'auteur et non point remplacer mécaniquement un mot ou une expression par le mot ou
l'expression qui dans la langue étrangère correspond d'ordinaire, mais qui en l'occurrence ne
convient pas. Dans le texte de Chapsal, ni sakral, ni religiös, ni christlich n'auraient convenu.
« Pour Vailland, l'écriture n'était pas un " art
sacré " : elle relevait du travail, de la
diététique, de la planification et d'une
utilisation méthodique des capacités de
l'esprit. »(Madeleine Chapsal, Envoyez la
petite musique !, p.110)
« Für Vailland war Schreiben keine »heilige
Kunst« : es war das Ergebnis von Arbeit,
Selbstdisziplin, Planung und methodischer
Anwendung geistiger
Fähigkeiten. »(Französische Schriftsteller
intim, p. 110)
« Und Grenouille, obwohl er doppelte Arbeit
verrichtete, genoß es, allein zu sein, sich in
der
neuen Kunst zu perfektionieren und
gelegentlich kleine Experimente zu
machen »(P. Süskind, Das Parfum, p. 252)
« Et Grenouille, bien qu'il eût deux fois plus
de travail, était heureux d'être seul, de
pouvoir se perfectionner dans cet
art
nouveau et, à l'occasion, se livrer à de
petites expériences. »(Le parfum, p.227)
« Il façonna l'extraordinaire univers de Little
Nemo in Slumberland, le petit Nemo aux
pays des rêves (1) , planches magnifiques
de style
Art Nouveau(…) » (Ph. Videlier, «
Les héros de la guerre du paiper » (sic),
déc. 98, p. 28)
« Little Nemo in Slumberland erschien in
Form prachtvoller
Jugendstil-
tableaus(…) »(T. 961213.260)
Note : Cette émission, qui fait honneur à la télévision allemande, est diffusée sur les chaînes
Bayern, Alpha et 3 SAT. A partir de cette émission ont été publiés trois volumes : Kunst und
Krempel Wie echt kann falsch sein (herausgegeben von Gabriela : Löwe-Hampp, Deutscher
Kunstverlag München Berlin). L'un des chapitres s'appelle : Religiöse Volkskunst.
Article de la mort
Ne se rencontre d'ordinaire que dans l'expression être à l'article de la mort. Expression
souvent traduite par les dictionnaires F-A. Ainsi : im Sterben liegen (BL, SV), im Sterbebett
liegen (G), im Sterben liegend, jd liegt im Sterben (P). Le corpus nous donne d'autres
possibilités qui épousent le ton du texte. On notera que dans l'extrait suivant le traducteur n'a
pas proposé la même traduction des deux à l'article de la mort, mais qu'il a ménagé une
gradation :
Autres possibilités : in seiner Todesstunde (traduction de Cavanna : Les Russkoffs/Das Lied
der Baba, p. 226/257). A l'inverse, c'est par à l'article de la mort qu'ont été traduits le todkrank
sein d'E.-M. Remarque : Der schwarze Obelisk/L'obélisque noir, pp. 408/272) et le krank auf
den Tod de P. Süskind (Das Parfum/Le parfum, pp. 132/148).
Artiste peintre
Bertaux et Lepointe se contente de der Maler, les autres proposent der Kunstmaler, die
Kunstmalerin. C'est aussi par ce mot qu'est traduit l'artiste peintre de Madame Bovary (III, 11/
rororo, p. 230). Mais on a :
Arts appliqués
Certains dictionnaires F-A sont silencieux, d'autres, comme Sachs-Villatte, mettent dans la
même rubrique arts appliqués, décoratifs, industriels et traduisent : das
Kunstgewerbe ou angewandte, dekorative Kunst ; Kunsthandwerk. Le corpus nancéien ne
contient qu'une seule occurrence, malheureusement sans traduction. Trois occurrences
dans Le Monde diplomatique, mais là encore sans traduction.
Arts libéraux
Les dictionnaires F-A qui s'intéressent à ces arts sont d'accord pour die freien Künste. Sachs-
Villatte précise même : les (sept) arts libéraux : die (sieben)Freien Künste, die Artes
liberales. Nous ferons confiance aux dictionnaires, car ni le corpus ni Le Monde
diplomatique ne donnent rien.
Arts mécaniques
« D'une saleté bon enfant. Sale comme son
immense atelier d'artiste.
D'artiste peintre
animalière. »(R. Forlani, Gouttière, p. 124)
« Also eine nicht unangenehme Art von
Dreck, der sie nur noch sympathischer
machte. Sie wohnte in einem riesigen
Künstleratelier. Sie
war
Tierporträtmalerin(…) » (Die
Streunerin, p.81)
« Salope ! Salope ! Toujours tenir tête, hein
? Même
à l'article de la mort, tu tiendrais
tête ! Mais tu vas y être,
à l'article de la
mort, et tout ton orgueil ne te servira de rien
! On va t'oublier dans ton cul de basse
fosse » (J. Canolle, La maison des esclaves,
p. 190)
« »Du Miststück, du elendes! Immer noch
den Kopf oben, wie? Selbst
im
Sterben wirst du die Nase noch hochtragen!
Bald bist du soweit, doch
beim
Krepieren wird dein ganzer Stolz dir nichts
mehr nützen! Man wird dich einfach in
deinem dreckigen Loch vergessen, weil du
niemanden mehr interessierst! »(Die
Mulattin, p. 186)
Bertaux et Lepointe donne mechanische Künste. Selon Sachs-Villatte : handwerkliche
(Erwerbs)künste. Rien dans les autres dictionnaires, rien dans le corpus, rien dans Le Monde
diplomatique.
Arts ménagers
Hauswirtschaft (pour Weis-Mattutat). De même Pons : les travaux/arts ménagers : die
Hausarbeit/die Hauswirtschaft. Grappin déclare, de façon surprenante
: Haushaltswaren. Pour ce mot, le monolingue Deutsches Universalwörterbuch dit
: Haushaltsartikel. On voit mal comment des marchandises ou des articles qui sont des
produits peuvent désigner des arts. Aussi Sachs-Villatte n'a-t-il pas tort d'éclairer notre
lanterne en proposant une traduction-définition : « Industriezweig, der Haus-und
Küchengeräte, moderne Küchen etc. herstellt ». La traduction-définition est révélatrice du fait
que le terme d'une langue n'a pas de correspondance précise, d'équivalence dans l'autre
langue. Malheureusement ni le corpus, ni Le Monde diplomatique ne s'intéressent à ces arts.
Asile d'aliénés
La traduction générale des dictionnaires F-A est die Irrenanstalt, dont le Deutsches
Universalwörterbuch nous dit : « (früher) die psychiatrische Klinik ». On se sent déjà mieux.
Le même ouvrage propose aussi : das Irrenhaus, et renvoyant à die Irrenanstaltdonne un
exemple : « Ich bin bald reif fürs Irrenhaus : (ugs) kann diese Situation kaum noch länger
durchstehen ». Il semblerait donc que Irrenhaus soit plus familier que Irrenanstalt, ce mot
de Anstalt ayant un aspect administratif. En tout cas, les deux termes figurent dans le corpus
et dans les traductions du Monde diplomatique et ce dans des occurrences qui n'apportent
rien à l'exemple de Deutsches Universalwörterbuch. Toutefois, dans Taz entre 1995 et 2001,
on trouve 117 Irrenhaus et 64 Irrenanstalt. Pour une période à peu près correspondante, on
ne trouve dans Taz que 80 psychiatrische Klinik. Soit moins que la somme
des Irrenhaus et Irrenanstalt. Comme en plus asile de fous (cf. ci-dessous) est aussi traduit
par Irrenanstalt et Irrenhaus, on voit que ces deux mots ont encore la vie dure.
Asile de fous
Ce mot est l'expression courante, alors que l'asile d'aliénés désigne le même établissement
d'une façon plus douce. On observe effectivement une tendance générale de la langue à se
montrer compatissante avec les personnes malades ou handicapées. Lesmal voyants et les
non voyants (Sehbehinderten) remplacent les aveugles, les déficients auditifs (die
Gehörlosen) les sourds, etc. La question qui se pose est alors de savoir si la traduction est la
même pour asile d'aliénés ou asile de fous ? La réponse, nous l'avons vu, est oui. Plus
exactement, dans les trois occurrences du corpus, on a die Irrenanstalt. Un exemple suffira :
Comme le livre est écrit en français très familier et que la traduction épouse d'ordinaire ce
style, on peut s'étonner qu'asile de fous ne soit pas traduit par die Klapsmühle. L'explication
nous est donnée par le passage : on peut dire die Klapsmühle, mais sur la porte de
l'établissement on ne l'écrira pas.
Asile de nuit
Pas d'unanimité dans les dictionnaires qui ont cette entrée : das Asyl für Obdachlose,
Nachtherberge (BL), Nachtasyl (WM, SV, P). Pas d'occurrences dans le corpus nancéien, ni
de traduction allemande de la seule occurrence du Monde diplomatique, mais dans Taz (de
janv. 1995 à oct. 2001), il y a 32 Nachtasyl.
« - Ils deviendront fous et il faudra les
enfermer.
- Mais comme c'est marqué dehors ils ne le
sauront pas. - On n'aura qu'à faire un grand
mur autour, et dessus on écrira :
Asile de
fous. »(Christiane Rochefort, Encore
heureux qu'on va vers l'été, p. 15)
« »Sie werden verrückt werden, und man
wird sie einsperren müssen.«
»Ja, aber das steht ja dann draußen, so daß
sie es nie wissen werden.« »Man braucht
nur eine große Mauer drum herum bauen
und darüber zu schreiben:
Irrenanstalt.« »
(Zum Glück geht's dem Sommer entgegen,
p. 17)
Asile de vieillards
L'asile de vieillards est à la maison de retraite (Seniorenheim) ce qu'est l'asile d'aliénés est à
la clinique psychiatrique. L'allemand (dictionnaires et corpus) hésite entre das
Altersheim et das Altenheim. Le Deutsches Universalwörterbuch donne aussi das
Altenwohnheim. Taz (de janv. 95 à nov. 2001) donne le score suivant : 17 Altenwohnheim,
76 Seniorenheim, 211 Altenheim, 242 Altersheim. Voici un exemple pour Altenheim :
Et pour Altersheim :
Assistance publique
Il faut distinguer l'institution proprement dite, pour laquelle l'accord se fait sur die (öffentliche)
Fürsorge (ainsi un enfant de l'assistance publique est un Fürsorgekind)et les emplois
où l'assistance publique désigne en fait un établissement géré par cette institution, donc das
Fürsorgeheim, plus rarement die Fürsorgeanstalt. C'est souvent le cas dans La vie devant
soi d'E. Ajar (10 occurrences !). On trouve toujours das Fürsorgeheim, dénomination de la
langue courante, et non pas Fürsorgeanstalt, qui est vraiment le terme administratif. Voici un
exemple parmi d'autres :
Pons a le mérite de ne pas seulement traduire des mots mais aussi des locutions : « qn met
qn à l'Assistance publique : jd übergibt jm der Fürsorge, jd steckt jn in ein Heim. »
Assistante sociale
Le mot est d'ordinaire employé au féminin. Le terme généralement admis dans les
dictionnaires récents est die Sozialarbeiterin, même si les dictionnaires plus anciens donnent
: die soziale Fürsorgerin (BL), Wohlfahrtspflegerin, Werkfürsorgerin (WM). Mais le corpus
contient d'autres possibilités :
Certes, on a aussi die Sozialarbeiterin :
« On est pas des gens normaux, tu sais...
pas seulement des "défavorisés" de
banlieue comme on nous le rabâche à la
télé... On a été élevés dans une situation de
« Wir sind keine normalen Leute, weißt du...
Nicht nur "Benachteiligte" aus den Vororten,
wie man es uns im Fernsehen dauernd
vorkaut... wir sind in einer Situation von
« F. Sagan. - Je n'ai jamais pu envisager de
faire autre chose. Je n'ai jamais pu penser
que je pourrais être
assistante sociale, par
exemple. » (Madeleine Chapsal, Envoyez la
petite musique, p. 146)
« F. S. Ich habe mir niemals vorstellen
können, etwas anderes zu tun. Ich war
niemals imstande zu denken, ich
könnte
Sozialhelferin werden, zum
Beispiel. » (Französische Schriftsteller intim,
p.163)
« et pendant des semaines j'ai continué à
chier partout pour me venger. Madame
Rosa a fini par me dire que si je continuais
c'était
l'Assistance publique et là j'ai eu
peur, parce que
l'Assistance publique c'est
la première chose qu'on apprend aux
enfants. » (p.14)
« und wochenlang habe ich überall
hingeschissen, um mich zu rächen. Madame
Rosa hat schließlich zu mir gesagt, wenn ich
so weitermache, würde ich in
ein
Fürsorgeheim kommen, und da habe
ich's mit der Angst gekriegt, weil
das
Fürsorgeheimdas erste ist, was man
den Kindern beibringt » (Du hast das Leben
noch vor Dir, p. 10)
« L'asile de vieillards est à Marengo, à
quatre-vingts kilomètres d'Alger. » (A.
Camus, L'étranger, I, 1.)
« Das Altersheim liegt in Marengo, vierzig
Kilometer von Algier entfernt. » (Der
Fremde, p. 7)
« Seine Eltern, im Altenheim. » (B.
Kirchhoff, Infanta, p. 333)
« Ses parents dans un asile de vieillards »
(Infanta, p. 337)
Mais d'ordinaire, le traducteur utilise Jugendfürsorgerin systématiquement (18 fois !) :
Toutefois, il faut constater que Taz (1995-2001) contient 367 occurrences
de Sozialarbeiterin et aucune de Jugendfürsorgerin ! Dans le corpus allemand de Nancy seul
le traducteur de Bastienne utilise ce mot. Le Deutsches Universalwörterbuch connaît
certesdie Jugendfürsorge (« veraltend : vgl. die Jugendhilfe ») mais non die
Jugendfürsorgerin. Cela pose la question de savoir dans quelle mesure on peut se fonder sur
la traduction d'un seul ouvrage, même si elle crée un précédent. Mieux vaut se satisfaire de
la traduction habituelle.
Atout maître
Seul Pons propose une traduction : der höchste Trumpf. On s'en contentera : le corpus
nancéien ne contient pas d'occurrence d'atout maître traduite.
Avertissement sans frais
Il faut distinguer entre le sens propre et le sens figuré. Au sens propre, on trouve dans
le Dictionnaire économique, commercial et financier de J. Boelcke, B. Straub et P. Thiele
: gebührenfreie Verwarnung (le contraire, avertissement taxé, étant :gebührenpflichtige
Verwarnung). Pons seul s'intéresse au sens figuré et traduit : gutgemeinte Warnung,
Warnung im Guten. On peut se demander si le traducteur français de J. Arjouni a raison de
traduire par avertissement sans frais l'original :
Premier et dernier avertissement existe aussi en français et même la menace que
représente letzte Warnung est mieux exprimée par la traduction littérale.
Avion à réaction/avion supersonique
Das Düsenflugzeug a remplacé le Turbinen –, Strahlantriebflugzeug (WM) même si Sachs-
Villatte propose aussi : Düsenmaschine (comme Pons), et Strahl(trieb)flugzeug. L'allemand
courant, en tout cas journalistique, préfère souvent der Jet (abréviation de :jet (air) liner, jet
plane, jet = Düse, Strahl. Dans Taz (1995-2001) volent 474 Jets, 7 Düsenflugzeuge et
2 Düsenmaschinen.
Mais aucun de ces aéronefs n'apparaît dans le corpus nancéien. Y circule pourtant un avion
supersonique, dont on peut supposer, vu ses performances, qu'il est à réaction : das
Überschallflugzeug :
« LASS DEINE FINGER VON AHMED
HAMUL, TÜRKE!
ERSTE UND LETZTE
WARNUNG!!
Ich hielt den Zettel gegen die Lampe. Kein
Wasserzeichen, ganz normales, weißes
Schreibmaschinenpapier » (Happy birthday
Türke, p. 33)
« LAISSE TOMBER AHMED HAMUL, LE
TURC !
AVERTISSEMENT SANS FRAIS ! !
J'inspectai la feuille à la lumière de la lampe.
Du papier-machine blanc, sans filigrane, tout
à fait ordinaire. » (Bonne fête, le Turc, p. 43)
« Alors va voir l'assistante sociale et dis-lui
que chez toi c'est plus possible et que tu
veux entrer en foyer. - Oui, mais lui, tu crois
qu'il va me laisser ? Il dira que tout va bien à
la maison, et comme je suis pas couvert de
bleus, qu'est-ce qu'elle
verra,
l'assistantesociale ? » (p.162)
« Dann geh zur Jugendfürsorgerin und sag
ihr, daß du es zu Hause nicht mehr
aushalten kannst und daß du in ein Heim
willst.« »Ja, aber denkst du, er läßt mich? Er
wird behaupten, zu Hause wäre alles in
Ordnung, und da ich nicht mit blauen
Flecken übersät bin, was kann die
feststellen, die
Jugendfürsorgerin?« (p.
142)
fous... Et
l'assistante sociale, elle ! (elle
mime
l'assistante sociale avec une voix
haut perchée): "Vos parents, vous
comprenez, (…) » (Victoria
Thérame, Bastienne, p. 12)
Verrückten aufgewachsen... Und dann
die
Sozialarbeiterin, die erst!» (Mit hoher,
verstellter Stimme ahmt sie
die
Sozialarbeiterin nach.) »Ihre Eltern,
verstehen Sie,(…)« »(Bastienne, p. 10)
Avis de recherche
Die Suchanzeige disent Grappin, Sachs-Villatte et Pons, qui ajoute : (radiodiffusé,/télédiffusé)
Suchmeldung. Suchanzeige est définie par le Deutsches Universalwörterbuch : « 1. Anzeige
bei der Polizei, durch die diese veranlasst wird, jmdn., etw. zu suchen et aussi : 2. Anzeige in
einer Zeitung, durch die jmd mitteilt, dass er etw. Sucht. » Mais il existe un autre avis de
recherche, der Steckbrief : « [auf einem Plakat öffentlich bekannt gemachte, mit einem Bild
versehene] Beschreibung eines einer kriminellen Tat Verdächtigten, durch die die
Öffentlichkeit zur Mithilfe bei seiner Ergreifung aufgefordert wird. » Il va de soi que la
traduction dépend de ce qu'on entend par avis de recherche :
Avis de tempête
Ce genre d'avis n'intéresse que deux dictionnaires, mais alors que Weis-Mattuttat ne donne
que die Sturmwarnung, Sachs-Villatte propose aussi das Sturmsignal. On s'en contentera,
car le corpus ne propose rien et l'unique exemple du Monde diplomatique(d'ailleurs
intéressant car avis de tempête est pris au sens figuré) n'a pas de traduction allemande.
Axe de symétrie
Ce mot n'apparaissant ni dans le corpus, ni dans Le Monde diplomatique, on se reportera
aux dictionnaires qui proposent une traduction. Celle-ci est die Symmetrieachse, même si
Weis-Mattutat donne également die Schwerpunktachse.
« Der bleiche Priester spitzte den Stift nach
– jeder
Steckbriefzeichner wäre von dieser
Beschreibung entzückt. » (B.
Kirchhoff, Infanta, p.115)
« Le prêtre pâle tailla encore son crayon :
tout dessinateur
d'avis de recherche eût
été enchanté de cette description.»(Infanta,
p. 115)
« (…)les haut-parleurs crachotaient tous
azimuts, mélangeant la poudre à lessive, les
appels au calme et les
avis de recherche,
quand ils m'ont coincé » (J.-L.
Benoziglio, Cabinet Portrait, p. 183)
« die Lautsprecher plärrten in die Runde,
vermischten das Waschpulver, die
Aufforderung, Ruhe zu bewahren, und
die
Suchmeldungen - als sie mich
erwischten, » (Porträt Sitzung, p. 182)
« Très caractéristique. Elle ne stopperait pas
un
avion supersonique en plein vol, mais
presque. »(L. Malet, Des kilomètres de
linceuls, p. 119)
« Sehr auffallend, ja. Mit dem Gesicht kann
man ein
Überschallflugzeug in der Luft
anhalten. » (Stoff für viele Leichen, p.107)