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rescrve uue grandę ąuantite de ble dans !es grcniers dn roi. II vint ensuite une sterilite generale, de sorte que la familie s’etendit dans tous les pays. Joseph ouyrit alors les greniers et vendit dn ble, non seulement auxEgyp-tiens, mais encore aux aufres peuples. Jaeob, ayant ap-pris cela, envoya ses enfants en Egypte ponr y acheter dn ble. IJs partirent an nombre de dix; car Jaeob avait retenn Benjamin aupres de lui, de penr qu’il ne liii arri-vat quelque accident dans le voyage. Quanil les enfants de Jaeob fnrent arrives en Egypte, ils se presenterent a Joseph, et se prosternerent devant lui. lis ne le recon* iiurenf pas; mais lui, il les reconnnt fort bien, et fei-gnant d’etre en colerc, il leur dit: „Vous et es des espions; vous etes venus iei ponr voir les endroits les plus fai-bles.du pays. lis lui repondirent: „Seigneur, nous ne gommes point des espions; nous sommes douze fre-res, et enfants d’un meme perć; le plus jeune de nous estala maison; pour 1’autre nous ne savons pas ce qu’il est devenu.” — „Vous m’en imposez, leur repliąua Joseph, et je ne vous croirai point, amoinsquel’an de vons ne sen aille, etnamene iei ce jeune frpre dout vous m’a-vez parle; mais vous resterez en prison jusqu’a son ar-rivee iei.” 11 les fit done mettre en prison; mais le troi-sieme jour il les fitsortir, etleur dit: „Je crains Dieu; aussi ne retiendrai-je que 1’un de vmis dans la prison, et al!es-vous-en, vous autres, emporter en votre pays le ble que vous avez acbete, et ne revenez plus iei sans amme-ner votre frere cadet.”
Alors les freres de Joseph, croyant qu’il ifentendait pas leur langue, se dirent les uns aux autres: „Nous meritons eette punition parce que nous avons peehe contrę notre frere, lorsqu’il nous priait d’une maniere si touchante d’avoir eompassion de lui, mais nous n’avons voulu lecouter; cest pour cela que nous sorr.mes tombes dans