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Saiil se sentant murtellement blesse, priason ecuyer de le tuer de son epee ponr qu’il ne tombat pas vivant entre Jes mains des idolatres. Mais lecuyer, tout epouvante de ces paroles, ne voulut point le faire. Saiil tira done sa propre epee, se jęta dessus, et lecuyer ne youlant point survivre a son maitre se uonna une pareille rnort. Le lendemain, les Pbilistins yinrent pilJer le camp des Israelites, et t.rouverent Saiil avec ses trois fds eten-dus morts sur la montagne de Gelboe. Ils couperent la tete a Saiil, et la suspendirent ainsi que ses armes dans les temples de leurs idoles.
Le troisieme jour apres la bataille, parut devant Da-vid unjeune Amalecite, les babits dechires et la tćte pleine de poussiere. David liii demanda, d’ou il ve-nait. L’autre liii repondit qu’il s’etait sauve de 1’armee d’lsrael et qu’il venait lui annoneer la defaite des Israe-lites et la rnort de Saiil et de ses trois fds. D’abord David ne vou!ut point ąjouter foi a cette malbeureuse nouvel!e; mais le jeune bomine lui presenta le diademe et lebracelet de Saiil, se vantant de les avoir lui-me-me ótes du roi, apres avoir acbeve de le tuer. Alors David prit ses vfetemens et les decbira, et tous ceux qui efaient aupres de lui firent la menie cbose. Ils s’a-bandonnerent an deuil et aux larmes, et ils ne mange-rent ni ne burent rien de toute la journee. Ensuite Da-vid (lit a 1’Amaleeite: „Comment idas-tu pas^craint de mettre la main sur 1’oint du Seigneur? Ta propre bou-cbe est cause de ta rnort.” Puis il ordonna a un de ses gens de punir de rnort la temerite de ce jeune liomme, et cet ordre fut aussitót esecute. Rien ne prouve mieux la sincerite de 1’affliction de David que la complainte qu'il fit a cette occasion; elle porte entre autres. „Fil-les (Tlsrael, pleurez sur Saiil qui vous revetait d’e-carlate, et qui vous dounait des ornemens Tor pour