155
Pour ce qui est de la contribution relative de la masse des tissus k la variation du BMR et du Msum, nous avons trouve une relation entre le BMR et les organes excrćteurs sur 1’annee et au pic de l*hiver mais pas aux autres saisons. Le foie peut etre considćrć comme un organe thermogeniąue (Baconnier et al., 1979; Vezina et al., 2006; Villarin et al., 2003; Zheng et al., 2013a) et 1’augmentation hivemale de la production active de chaleur pourrait donc 6tre due, au moins en partie, k 1’augmentation de l*activitć mćtaboliąue du foie en hiver. Ainsi, bien que nous n*ayons pas observć de variation significative de la masse du foie au cours de 1’annće, Paugmentation de Pintensite mćtabolique du foie au pic de l’hiver pourrait engendrer une hausse des dćpenses ónergćtiques associćes a la maintenance du foie, ce qui resulterait en une augmentation du BMR. Nous avons aussi mis en óvidence une relation entre le BMR et les organes digestifs au pic de l’hiver. Cependant, au pic de l’hiver, la contribution des organes digestifs au BMR n’ćtait pas significative. L’« hypoth&se de la demande accrue » propose que P augmentation du BMR en hiver est due k une augmentation de la prise alimentaire menant k un accroissement de la taille des organes digestifs et donc des couts de maintenance (Le. « increased demand hypothesis », Liknes & Swanson, 201 lb; Liu & Li, 2006; Williams & Tieleman, 2000; Zheng et al., 2013a). Or, nos resultats sugg&rent que, bien que la masse des organes digestifs soit 46% plus importante au pic de l’hiver qu’en etć, le BMR hivemal ne dependrait que faiblement de la masse des organes digestifs dans la population ćtudiće. D’apr£s notre analyse, c’est la masse des muscles squelettiques qui influenęait principalement le BMR sur 1’annće, en automne et a la fin de l’hiver. Les muscles consommant peu d’ónergie au repos (Scott & Evans, 1992), il peut sembler surprenant de trouver une relation entre la masse des muscles et le BMR. Cependant, la masse maigre s^che des muscles squelettiques representait 64% de la masse maigre s&che totale des mćsanges k tete noire. II est donc logique que la maintenance des muscles squelettiques engendrent des depenses ćnergćtiques importantes et donc que la masse des muscles au repos contribuent majoritairement aux couts de maintenance.
Nos resultats ont ógalement montrć que la capacitć thermogćnique ćtait principalement dćpendante de la masse des muscles squelettiques sur 1’annće, au pic et k la fin de Phiver. Combinć k Teffet des muscles, nous avons aussi dćtectć un effet sur Tannće des organes cardio-pulmonaires sur le Msum. Globalement, nos rósultats supportent les observations presentćes au chapitre 3 et 1’idee que la production de chaleur maximale chez les oiseaux