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ce qui dififere de la conception officielle de Bertrand qui optait toujours pour une colonie de peuples latins.

Pour completer le lexique portant sur 1’Espagnol, citons encore les mots : «guitare», «sombrero», «orgueil», «joie», «la vantardise espagnole», «la jalousie farouche» «le sang qui brule» qui s’inscrivent facilement dans le stćreotype de 1’Espagnol. Regardons

un petit coin d’Espagne perdu dans ce Sud africain (il s’agit de la region de Djelfa ou des rouliers transportem les marchandises). Le patron, avec ses grandes bottes de cuir jaune, sa ceinture de chasse sanglant son ventre trop fort et son gigantesque sombrero, etait un vrai type de Sancho Panęa. A table, on rencontra des jeunes gens d’Alicante et de Carthagene, qui tra-vail!aient a 1’alfa [...]. Bientót les guitares sonnerent, et Fon chanta des romances du pays.

On ne trouve ici rien qui indiquerait 1’etrangetć ou 1’incongruite d’un tel spectacle, au contraire, ce fragment se presente comme l’apprivoi-sement d’un espace, ici du Sud africain. En plus, les termes «tia», «tio», qui designent, en valencien, toutes les personnes agees, «la chica» (la petite), «Malaguefla», «tavelle», de courtes chansons presentćes en valen-cien, de meme que les prćnoms et les noms propres comme «Ramón», «Rosa», «Salvadon>, «Le Borrego», «Caflete», «Cinto» etc. impregnent 1’uni-vers du roman dont 1’auteur reprend la phrase flaubertienne de Salammbó :

IIy avait la des hommes de toutes les nations, des terrassiers piemontais, [...]

avec leurs faces roses de Gaulois aux longues moustaches blondes et leurs yeux bleus, [...J des charpentiers marseillais, [...] des petits charretiers de la Camargue, et de la vallee du Rhóne [...]. Tous les patois sonores de la Provence et du Pićmont, depuis Turin jusqu’& Martigues, se confondaient. [...] Plus pacifiques, les hommes du Nord se tenaient a 1’ćcart : c’etaient presque tous des Alsaciens immigrants, des Badois de la Foret-Noire. Quel-ques-uns, anciens zouaves ou chasseurs d’Afrique, se reconnaissaient a l’im-pćriale de leur barbiche. Des maęons auvergnats se melaient a eux. [...] Pres des Espagnols, il y avait des tables entiśres de Maltais, de Napoiitains, de Mahonnais [...].

Bień sfir qu’on retrouve ces hommes «de toutes les nations» avec «leur patois sonore» mais ils ne seront que les camarades des hommes espagnols. Ceux-ci, dit Bertrand, restent toujours fideles a eux-memes car: 13 Ibid., p. 67.

74 Ibid., pp. 7-8.



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