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Le lien entre la capacitć thermogćnique et la taille des muscles pectoraux n*avait encore jamais ćte demontrć experimentalement. C’est en utilisant un protocole de manipulation de la taille des muscles de vol {chapitre 3), que nous avons demontrć le lien de cause a effet entre la taille des muscles pectoraux et la capacitć thermogćnique. Quant au BMR, plusieurs ćtudes ont analysć avec des rćgressions simples le lien entre le mćtabolisme de base et la taille des organes intemes et ont observe une relation entre le BMR et certains organes tels que le foie, les intestins ou les reins (Chappell et al., 1999; Liu & Li, 2006; Williams & Tieleman, 2000). Cependant, en utilisant une approche multivariee pour analyser l’effet de la composition corporelle dans son ensemble sur le mćtabolisme de base a differentes periodes de 1’annće (<chapitre 4), notre ćtude a mis en evidence non seulement que le BMR etait majoritairement lie a la masse des plus gros tissus, a savoir les muscles squelettiques pour notre espece, mais qu*en plus la relation entre le BMR et la masse des tissus n*ćtait pas constante au cours de 1’annće.
Finalement, 1’augmentation du mćtabolisme hivemal est supposće favoriser la survie des populations d’oiseaux rćsidant en rćgions tempćrćes firoides (Nzama et al., 2010; Sears et al., 2006; Swanson & Olmstead, 1999). Cependant, aucune ćtude n’a dćmontre cette relation. Le protocole de capture-marquage-recapture que nous avons appliquć entre septembre 2009 et dćcembre 2011 (chapitre 5) nous a permis de mettre en ćvidence pour la premićre fois un effet positif de la capacite thermogenique sur la survie hivemale dłune petite espćce de passereaux residant en milieu tempere froid.
C.6.2 Limites
C.6.2.1 Limites du systćme de capture
Afin de maximiser le nombre d’oiseaux capturćs, les sites de capture etaient pourvus de mangeoires continuellement approvisionnćes en graines de toumesol. Or, 1’accćs aux mangeoires permettrait aux mćsanges a tete noire dłacquerir jusqu’^ 21% de leur apport ćnergćtique quotidien (Brittingham & Tempie, 1992). L’accćs aux mangeoires pourrait donc potentiellement expliquer la faible augmentation de BMR observće dans notre population entre l’etć et l’hiver (+6%) et pourquoi nous n’avons pas trouve un lien evident entre la masse des organes digestifs et le BMR au pic de lłhiver. En effet, entre Pćte et l’hiver, les oiseaux repondraient k la diminution de la qualitć/quantitć de la nourriture en augmentant la quantitć de