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plus efficace et efficiente268. Cette ąuete de Tefficacite risąue toutefois d’ecraser, a Finterieur de 1’appareil gouvememental, la critiąue diplomatiąue. Cet aspect essentiel de la culture organisationnelle de la diplomatie canadienne ouvre la possibilite d’une remise en ąuestion, a 1’inteme des moyens ou des buts de la PEC en fonction des changements freąuents au systeme intemational.
La theorie qui prósente la politiąue bureaucratiąue comme un marchandage ou certains acteurs seront favorises doit etre nuancće k la lumićre de Pimportance accordee au principe d’integration et de collaboration propre au gouvemement canadien. En comparaison, les multiples organisations du gouvemement americain forment « des tribus trop nombreuses (CIA, FBI, NSA, Departement d’Śtat, etc.) pour rćaliser un tel succćs organisationnel. Le fait que le Canada soit un pays plus petit facilite cette coordination.269 » En definitive, les organisations du gouvemement obeissent toutes aux grandes decisions du Premier ministre : «on the grand strategie level, wilhout any ąuestion, il ’s the PMO that decides what Canada ’s going to do. We can all co me up with de taiłed matrices, slice and dice Canada 's interests, at the end of the day; Canada’s interests are synonymous with the PM’s interest210» Malgre cette realite, au-dela de la simple coordination, il existe un role d’influence quand vient la tache de mettre en oeuvre celles-ci271. Dans le cas qui sera maintenant etudie, celui de rAfghanistan, ce role revient aux militaires. Cette influence sur la misę en oeuvre relegue les autres acteurs bureaucratiques, dont les diplomates, k des róles de soutien.
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Ayant resume la politique etrangere canadienne pendant les annees 1990, nous l’avons comparć avec la periode qui suit les attentats du 11 septembre 2001. Cette pćriode est caractćrisće par un discours sur les Etats faillis qui transforme les rapports bureaucratiques et relegue la diplomatie a soutenir des objectifs securitaire (plutót que l’inverse) dans Pespace
268 Paul ‘T Hait et Uriel Rosenthal, opcit. p. 238
269 Entrevue avec un bureaucrate.
270 Entrevue avec un bureaucrate
271 Pour des cxcmples de tentative d’imposa la culturc organisationnelle militaire comme une culture pangouvemementale, voir Colonel M.P. Jorgenscn, op cit. Major Jcan-Pascal Levasseur, op cit ou Capitaine Francis Conliffe, op cit.