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a occupe le Katanga et s’y comporte en pays conquis. Des agents de 1’Union Miniere sont incarceres, molestes. L’un d’eux est tue. Notre confrere prend l’avion en novembre 1963 pour expliquer a M. Adoula que cela ne peut durer, et qu’il va etre contraint de fermer 1’Union Miniere. Le premier ministre reagit en chargeant le colonel Boboso de mettre de 1’ordre et de faire cesser les exactions. La situation sameliore dans les sieges, ou de grands progres ont ete realises et ou on travaille non seulement pour le present, mais aussi pour les annees a venir. Notre confrere ecrit: «La quinzaine passee dans les sieges d’exploitation a ete exaltante et laisse une impression de force, de volonte, de determination et de confiance». De retour a Bruxelles, il expose au Conseil de Direction de la Societe Generale ce qu’il a vu et entendu. Apres quatre ans de difficultes multiples, les filiales continuent a tenir. 11 faut donc poursuivre la tache. A cet egard, les opinions ne sont pas unanimes. Certains estiment qu’il faudrait chercher des diversifications dans les secteurs metropolitains.

Quoiqu’il en soit, Edgar van der Straeten, atteint par la limite d’age, quittera fin 1964 ses fonctions de vice-gouvemeur et aussi la presidence de la C.C.C.I. Jusqu’en 1965, il exercera la presidence de 1’Union Miniere et de la Miniere du B.C.K., et conservera ses mandats a la Tanganyika Concessions et a la Sogemines.

Le Congo va encore subir bien des bouleversements. La revolte muleliste eclate dans le Maniema. Seul Tshombe peut la mater. II est donc nomme premier ministre puis, le but etant atteint, il sera demis de ses fonctions. A la fin de 1965, c’est le generał Mobutu qui prend le pouvoir. Les contacts avec lui s’averent malaises. Edgar van der Straeten participe activement aux efforts destines a maintenir les positions de la Societe Generale a 1’Union Miniere et a la Societe Miniere du B.C.K., et a remettre en train les filiales agro-industrielles. II effectuera en 1966 un demier voyage pour rencontrer le President Mobutu. Ces efforts s’avereront vains et, le 31 decembre, 1’Union Miniere sera nationalisee.

L’heure de la retraite a sonne pour M. van der Straeten. Pendant plus de 20 ans, il pourra se consacrer a ses hobbies: la lecture et surtout la musique. Entoure par une familie nombreuse, unie et aimante, soutenu par une foi que rien n’a pu alterer, il a supporte avec stoicisme les souffrances qui sont souvent le lot du grand age. Le desastre congolais et ses suites ont certainement ete pour lui une penible epreuve. II a partage avec tous les anciens du Congo le sentiment de s’etre heurte a l’injustice et a Tincoherence. Mais le patriotisme et la serenite que donnę la conscience du devoir accompli lui ont inspire ces paroles prononcees lors d’une ceremonie fetant le 50^eme anniversaire de son arrivee en Afrique : «L’oeuvre de la Belgique a ete parfois meconnue et elle a fait 1’objet de reproches immerites. Ceux qui ont vu et qui savent ont ete blesses par 1’injustice de ces griefs. Des anniversaires comme celui d’au-jourd’hui donnent 1’occasion de faire un retour sur soi-meme, de raviver ses souvenirs et de redire qu’en depit de ses imperfections, cette oeuvre etait grandę et digne et qu’on peut eprouver un sentiment de legitime satisfaction d’y avoir ete

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associe».