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et seule une etude approfondie peut relever des diflerences de detail que nous avons signalees au cours de notre expose.
Le dialecte zaian proprement dit est d'une unitę remarquable, surtout si on le compare nu.\ Beni Mguild qui olTrent une variete de sous-dialectes interessante au point de vue grammaire et pho-netique comparees, mais deplorable quant aux difficultes que pre-sente pareille etude.
Les trois groupements mentionnes ci-dessus des Zaian presen tent au point de vue linguistique les dilTereneps suivantes :
1° Les Bou Hsousen, en bordure de 1'element arabe. ont em-prunte a cette langue beaucoup de termes. et leur dialecte plus riche que celui des Zaian superieurs en phenomenes phonetiques, est plus pauvre en formes grammaticales et en racines berberes ;
2° Les Zaian superieurs presentent une richesse de contes et de chants tout a fait remarquables, qu'ils tiennent en partie des Beni Mguild. mais avec ees contes et chants Linfliience de ce dernier a peneti e le zaian ;
3° Les Alt Bon Haddou ont ete trop en relationsavec les lchqern et Alt Shaq pour que leur langue ne se ressente pas de cette frequentation : leur parler est plus adouci encore que celui des autres Zaian, et il apparait des termes etrangers au dialecte : Uri, maintenant. — t suf(ixe de conjugaison deuxieme personne du singulier au lieu de d -- differences d^ailleurs insignifiantes, que nous signalons pour etre complet, mais qui n’a(Tectent en rien Lun i te du zaian.
II ne parait pas possible de classer ce dialecte dans Lun des groupes linguistiques berberes generalement admis, car il apparait compose de divers elements zenetes, rifains, chleuhs et sous-siens: sa position geographique explique ce melange ; mais il *• * ni“est pas jusqu’au touareg qui ne presente avec lui des analogies frappantes. notamment pour les particules de rappel et le parti-cipę pluriel. Cette variete fait la complexite du dialecte, tnaisaussi sa richesse, au triple point de vue phonetique, lexicologique et morphologique. La grandę majorite des changements plionetiques constates en berbere se relrouve en zaian ; les pronoms sont nom-breux, fet leur formation est d une regularite remarquable ; les particules precedant le verbe ne le cedent en nombre et en variete qu’a 1’abondance des prepositions, adverbes, conjonctions; le par-ticipe revet une formę pluriel; des regles tres nettes president a
1'emploi des temps et de la formę d’habitude, etc.
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