diale et leurs relations avec le climat et l'environ-nement. Formant a la fois 1'une des conferences que 1'OMM convoque a ce sujet tous les quatre ou cinq ans et la troisieme conference annuelle de 1’IGAC, la reunion a fourni 1'occasion de sou-mettre a un debat International des questions touchant principalement le role des mesures dlmportance mondiale et regionale de la VAG et de 1'IGAC. Plusieurs rapports speciaux y ont ete presentes par des stations mondiales et regio-nales de la VAG. Les travaux ont en outre porte sur de grandes questions concernant l'environ-nement atmospherique, notamment les resultats de recherches accomplies a partir tant de pro-grammes de mesure a long terme que d'etudes axees sur les processus.
Des orateurs invites ont traite de sujets choi-sis. D’autres presentations et affiches avaient ete retenues par un comite International d'organisa-tion. Plus de 40 pays se sont faits representer a la conference dont 1'OMM a publie les actes sous la cote N° 107 de ses rapports sur la VAG.
A 1‘issue de la reunion, quelques participants ont visite le premier observatoire Continental d'importance mondial de la VAG, construit a 3815 m d‘altitude sur le mont Waliguan. L'Admi-nistration meteorologique chinoise avait de plus inscrit au programme une visite de Beijing et une soiree culturelle.
Projet concernant 1'ozone dans la partie la plus meridionale de rAmerique du Sud (SC03P)
En Argentine, une nouvelle station VAG-SC03P d'importance regionale a ete creee a La Quiaca (22° S, 65° W). A une altitude de 3459 m, c'est la station la plus elevee de la VAG de toutes les Ameriques, et la deuxieme apres celle du mont Waliguan, en Chine (3815 m ). Les observateurs ont reęu leur formation dans la station de la VAG situee a Pilar (32° S, 64° W, 338 m d'altitude) situee pres de Cordoba, en Argentine, qui avait ete creee dans le cadre du SC03P en mai 1995 (voir le Bulletin de 1’OMM 45 (1), p. 81-82) une station qui est deja pleinement operationnelle. A Pilar aussi, la quantite totale d'ozone est mesu-ree a 1'aide du filtre a bandę etroite entierement automatise, fabrique par l'Observatoire principal de geophysique de Saint-Petersbourg, en Federa-tion de Russie. Les observations de la quantite totale d'ozone a 1'aide d'un spectrophotometre Dobson ont commence en septembre 1995 a la station Comodoro Rivadavia (46° S, 57° W, 61 m d’altitude)
Une nouvelle station VAG-SC03P d'impor-tance regionale a ete installee au Chili sur les terrains appartenant a l'Observatoire astrono-mique El Tololo (30°S, 71°W, 2220 m au-dessus du niveau de la mer, a 80 km au sud-est de La
Dernieres nouvelles de 1'ozone dans l'Antarctique
Pendant le printemps austral de 1995, la couche d'ozone au-dessus de l'Antarctique a subi une destruction massive, en particulier pendant la deuxieme moitie de septembre et en octobre, ou le deficit a atteint 50 % de la moyenne a long ternie de 1957-1979, pćriode qui precede 1'apparition du trou, et pendant quelques jours le deficit a ete de 70 %. Des la fin septembre et pendant une periode suivie de six semaines, les sondages par ballon a Ma-rambio, a Neumayer et a Syowa montraient une destruction quasi totale de 1'ozone aux altitudes situees entre 14 et 20 km. Pendant cette periode, Petendue du trou d'ozone (su-perficie recouverte d'une quantite totale d'ozone inferieure a 220-200 m atm cm) de-passait les 20 millions de km2 (environ deux fois la superficie de PEurope) et s'est main-tenue pendant une duree sans precedent de 40 jours. Lorsqu'on compare le nombre de jours ou le trou de 1'ozone s'etendait sur plus de 15 millions de km2 au cours des cinq annees passees, on voit que 1'episode de 1995 a ete le plus long. En 1991, il y avait eu ~ 32 jours, en 1992 - 49, en 1993 ~ 63, en 1994 - 55 et en 1995 ~ 71! Le trou d'ozone de 1995 ne s'est pas comble avant le debut de decembre.
Au cours des trois premiers mois de la saison hiver/printemps (decembre 1995, jan-vier et fevrier 1996 aux latitudes moyennes et polaires de l'hemisphere Nord, la quantite moyenne d'ozone est d’environ 5 a 10 % inferieure aux moyennes a long terme (1957-1979)). Cela correspond au declin du niveau de 1'ozone auquel on s'attendait en raison des CFC d'origine anthropique, et qui prolonge de maniere lineaire la tendance observee depuis le debut des annees 1970. Cela etant, en janvier et a la mi-fevrier, entre le Groen-land et la partie occidentale du territoire russe de l'Arctique, le deficit de Pozone a de-passe les 15-20 %. La region etait placee sous Pinfluence du tourbillon polaire stratosphe-rique, provoquant un refroidissement de la basse stratosphere, et ce sont ces temperatures basses qui ont facilite les processus de destruction de Pozone.
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