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CONDITIONS PALŚO-ENYIRONNEMENTALES DU DŚPÓT DU SOUFRE 381

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i pu etre classe en deux groupes de facifcs, ant du soufre primaire, directement d’origine ’autre, un soufre secondaire, remanić par dia-m, 1992].

rimaire est compact. II git en lits intercales lites de mati&re organiąue. L’utilisation de la .ectroniąue a balayage a permis de montrer a pour origine des inclusions bacteriennes :




on y retrouve les formes (empreintes cellulaires) de ces microorganismes, en mćlange avec des filaments de cyano-bactćries (pl. 1, ph. 3). Le soufre formę aussi des nodules qui deforment Ie Iitage des argilites (pl. II, ph. 4). Enfin, il se prćsente parfois en dendrites au sein de la matrice des lits de gypse (pl. II, ph. 5). Ces trois formes de soufre sont manifestement liees a la stratification originelle.

Au contraire, le soufre secondaire, qui se presente en gćnćral sous un facifcs terreux, en amas stratiformes, montre une geometrie contrólće par la fracturation (pl. II, ph. 6). On Pa rencontre parfois en beaux cristaux automorphes, plus franchement jaunes, en association avec du gypse de-pose dans des fractures.

IV.    - Paleogśographie et fonctionnement du bas-

SIN OLIGOCliNE

Nous avons indique en introduction la place particuli&re du bassin de Marseille parmi tous ceux du Sud-Est de la France et prćcisć (§ I, B) quel pouvait etre le contexte hydrodynamique particulier du site des Camoins. Sa situa-tion d’abri n’ćtait cependant pas unique et d’autres lami-nites carbonatćes se sont deposćes dans le bassin de Marseille a divers moments de POligocene : & PEstaąue, au Carenage, a Pićdautry et entre Allauch et les Camoins, sans pour autant contenir de soufre.

Et pourtant, des rapports ćtroits unissent aussi les lami-nites i gypse d’AIIauch a des affleurements de gypse tria-sique sur lesquels elles se sont en partie deposees. L’etude isotopique [Vernet et Vernet-Sindali, 1980] ne parait pas ici necessaire pour admettre une filiation entre les sulfates ter-tiaires et ceux du trias!

Le plan d’eau oligoc£ne des Camoins (fig. 4) se prćsen-tait ainsi comme bioIogiquement riche, mais, parce que peu profond, sujet a des phenomenes de dessiccation (§ III, B). II etait charge en hydrogenocarbonates et en sulfates, en calcium et en magnesium, par le massif voisin dont il re-cevait aussi la silice, sans doute liberee par la pedogenfcse ^ partir des silex, des marnes et des argilites bauxitiques.

V.    - Rapprochement avec des modeles ACTUELS

Le moddle propose pour expliquer a la fois la sedimen-tation de soufre colloidal d’origine bacterienne, en « feuil-letage» suggere par les lamines, et sa conservation sous sa formę elementaire, repose sur l’observation des traces de microflores laissees dans le sediment et mises en evidence

Planche II. - Quclqucs aspccts de la roche des Camoins.

4 - Soufre primaire interstratifie dans les laminiles gypso-organiques avcc, localcment, dćformation des lamines : formation synsćdimentaire et dc dia-genćse precoce du mincrai.

4    - Primary sulphur interlayecl with beds of gypso-organic laminiles, pre-senting sonie local de formation of the laminae, indicaling that (his kind of ore wasformed during the sedimentation, or inunediately after it.

5    - Croissance dentritiquc de soufre primaire par ćpigćnie d’une gypsarć-nite.

5    - A dendritic paltem of the primary sulphur grown up by epigeny of a gypso-arenite.

6    - Zonc dc soufre dćlave (secondaire) sur environ 1,2 m&tres. A noter, a la limitc de la gangue, un liserć d’hydroxydes de fer, pouvant correspondre ii la rćoxydation d’un sulfure ferreux; la formę des aurćoles suggere une remobilisation du soufre h une ćpoque oD le niveau pićzometrique ćtait plus ćlevć.

6 - Secondary sulphur ore (the deposit, on the photography, reachcs 1.2 metre). The iron hydroxides may correspond to a reoxidated iron mono-sulphide deposit, suggesting that this sulphur was remobilized when the piezometric levcl was higher.

Buli. Soc. geol. Fr.t 1996, n° 3



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