PREMIER F, PARTIE. GRAMMAIRE 35
cette suppression du 3* temps est encore une des conditions qui favorisent la nasalisation, la consonne aflaiblie tendant h se fondre avec la voyelle precedente.
V
Le h spirante est intermediaire entre le b occlusif et/le spirante, a tel point qu’il est impossible parfois de determiner le son ernis,
* v % y
comme par exemple dans le mot cUwUrbl on clboilrfl (arabe hnflta), próne.
Qaand ils ne permutent pas entre eux. le 6 et le m prennent souvent une prononciation intermediaire, surtout dans la prepo-sition mniil, en face de
fj labio-palatale est intermediaire entre ej et ir, <j entre <j et i.
Mais c’est dans les voyelles que le nombre des sons interme-diaires est considerable. Nombre de mots presentent un son tenant le milieu entre a et c : tel est notamment le cas de Tadverbe ifldrr, tantót. Tels sont aussi certains subslantifs fernihin singu-
y
lier, commenęant par la, lorsqu'ils sont sujets d’un verbe et places apres lui (V. n° 260).
Enfln, nous verrons, n° 39, que les voyelles prennent frequem-ment des prononciations intermediaires entre les sons francs.
L'importance des sons intermediaires est considerable : mena-geant les transitions entre les sons fondamentaux de valeur moyenne, ils preparent et expliquent les changements phone-tiques-
La permutation du b et du m par exemple, du b et du/, est amenee par la presencedu b spirante; de nieme, le passage de </ a w et u, ou inversement, et le passage de <j a i et i, ou inverse-ment, s’expliquent respectivement par l’existence du // labio-pala-tal et du <7 palatalise.
Ex. : Z w. agujil, Z. S. agujil, B. Hs. awijU, orphelin.
On rencontre certains sons extremement fugitifs, soient qu’ils n’aient pas encore atteint leur complet developpement. soit qu‘ils soient en voie de disparition. Leur representation est evidemment delicate, et, dans la pratique, negligeable. Signalons :