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de realiser des ameliorations agricoles et de rendre le fleuve plus aise-ment navigable.

Une premiere mission, dłrigee par J. Tricart, eut lieu en 1957. Elle avait surtout pour objet une reconnaissance generale des zones interes-sant la Mission d^;£tude et d’Amenagement du Niger ( M.E.A.N.). Cepen-dant, nous effectuames le leve de deux petits secteurs-echantillons a 1‘echelle du 1 :45,000, qui est celle des photographies aeriennes. Nous eumes aussi a etudier en detail un projet d’amśnagement du Lac Fagui-bine, a 1^:W de Tombouctou. Pour ce dernier travail, une carte geomor-phologiąue au 1 : 45,000 fut dressee d’un secteur du Delta intćrieur du Niger. La conception de base est la meme que celle de la carte du Delta du Senegal, mais la reproduction fut faite uniquement en noir et blanc, ce qui obligea a quelques modifications. Les simplifications necessaires ont ete faites aux depens de la chronologie, lithologie et processus ne subissant aucun changement. Pour les dunes, par exemple, seules les formes fixees et vives furent distinguees, car c’est essentiellement cette difference qui interesse les ingenieurs. Par contrę, pour les diverses nap-pes alluviales, des systemes de hachures ont permis de conserver toutes les differenciations chronologiques, car elle prśsentent une grandę im-portance pratique.

Cette carte etait destinee a fournir des donnees en vue de la modifica-tion des conditions d’alimentation du Lac par 1’intermediaire de travaux sur deux defluents du Niger dont les eaux le rejoignent. Aucune carte topographique valable n’existait et aucun travail cartographique detaille n^yait ete fait.

Notre śtude a fait ressortir :

a)    Le trajet extremement complique des eaux, variable suivant la hauteur de la crue. Ces eaux cheminent, en effet, sur un vieux delta avec dunes avant de se concentrer dans deux marigots. Avant notre leve, ces trajets n’etaient pas entierement connus et des mesures de debit qui avaient ete effectuees depuis un an avaient abouti a des estimations fausses car une partie des eaux contourne la station. La carte fait ressortir, par le figurę des types de lits et des zones inondables, les secteurs les meilleurs pour les jaugeages. Une nouvelle campagne de jaugeages a śte effectuee aussitót apres nos travaux et a permis, cette fois, des estimations de debit correctes et fort differentes des precedentes.

b)    La dynamique de 1’ecoulement, qui est tres lent dans la zonę yoisin du Niger ou les eaux passent par dessus des seuils constitues par des levees et des terrasses anciennes, s’etalent entre les dunes quaternaires et dans des bras morts. II s’agit la d’une delta ancien, en cours de desor-ganisation. Puis, a l’aval, sous l’effet d’une reprise d’erosion provoquee par la baisse postpluviale du niveau des lacs, l’ecoulement ce concentre dans des lits bien incises ou 1’erosion est violente lors du debut de la crue, avant que les lacs ne se remplissent. Les berges y sont yielenment sapees et des masses de sable considerables, liberees, s’accumulent en bancs la long des marigots, puis en delta dans le premier bac. Dans la partie amont, les herbes flottantes qui poussent au fur et a mesure de la montee des eaux entrayent parfois 1’ecoulement en formant des em-bacles.

Cette etude dynamique a permis de suggśrer un type d’amenagement

oui concilie la necessite de contróler 1’entree d’eau dans les lacs et de ne *

pas creer un desequilibre geomorphologique. La partie amont du secteur a reprise d’erosion de l’aval est celle qui se prete le mieux a l’etablisse-

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