mait sa satisfaction en disant que »votre oeuvre, Monseigneur, qui satisfait le desir de mon coeur, peut etre surę d’etre realisee«.
La mefiance et Paversion entre personnes et partis politiques continuerent et se manifesterent a la Diete de 1788. Le prince Czartoryski, starostę generał de Podolie, ne se departit jamais de son esprit de moderation, cependant lorsque, ainsi qu’il Paffirmait, il fut elu contrę son gre depute dans la region de Lublin, il en-tra dans la melee des lufetes politiques a un tournant de Thistoire. Le roi tachait »d’empecher autant que possible que le prince obtint un mandat, car sa presence serait a elle seule un pretexte et un moyen de creer des difficultes dont profiteraient les personnes mai intentionnees qui exagereraient peut-etre meme les idees et le programme du prince*. Le fait que sa familie, le prince et la princesse de Wurtemberg, voire meme 1’epouse du starostę generał de Podolie »affectaient d’etre impolis*, ne pouvait qu’etre de mauvais augure. D’autre part les instructions donnees aux deputes du palati-nat de Lublin qui leur recommandaient de reclainer la suppression du Conseil Pemanent et d’»arracher au roi ses dernieres prerogati-ves«, ne presageaient egalement rien de bon. Le roi attribuait Pelection des deputes lithuaniens et livoniens faisant de 1’oppo-sition, a 1’influence du prince Adam dont »raction 8’etendait de-puis la Podolie jusqu’en Lithuanie« et croyait que Puławy etaient le foyer »de toutes les critiques les plus acerbes«, dirigees contrę lui. II esperait toutefois que la cour de Vienne userait de son influence sur le prince Czartoryski pour l’empecher de susciter des difficultes. Immediatement avant la convocation de la Diete, Stanislas-Auguste tacha de rallier a sa cause un aussi proche pa-rent et se servit a cet effet de 1’entremise de Monseigneur Poniatowski, primat de Pologne.
La cour de Vienne qui suivait attentivement les debats de la Diete convoquee en 1788 et la repercussion qu’ils pouvaient avoir sur la situation politique en Europę, desirait proteger la Pologne contrę la Prusse, de concert avec la France. Dans une lettre qu’il ^crivit au prince Adam Czartoryski le aout 1788, Joseph II conseillait deja d’eviter de toucher a la prochaine Diete a tout ce qui pourrait surexciter les esprits et conduire a des demarches decisives contrę la Russie, car on ne ferait que substituer ainsi a 1’influence russe dominantę »la verge de fer de la Prusse«, la-quelle, comme on le savait pert.inemment, cherche a s’emparer de