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prendre une part active k la guerre. Nommó gouverneur de la Petite-Yalachie, il demeure, pendant tout le cours de la campagne, & Craiovar avee la mission spściale d’assurer le logement et la subsistance des troupe^ ottomane8, au fur et & mesure qu’elles passaient le Danube pour aller combattre les Austro-Busses » 6S.
Alex. Papadopol-Calimah se borne & affirmer que le Prince rśgnant Nicolas Mayroyśnis aprós avoir śtś chef supremę de toutes les armćes-turques de Moldavie et de Yalachie « nomma Bhigas prśfet & Craiova *M. G. lonescu-Gion affirme que Ehigas a śtś caimacam de Mavroyćnis Craiora pendant la guerre
N. Iorga ścrit que Ehigas trouva en la personne de Mavroyśnis a nn appui, et pendant la guerre dans laquelle le prince Nicolas jouait un role si tapageux, le scribe du boyard devint, & Craiova, un adminis-trateur militaire »66. N. Iorga se rendait compte que les informations qui circulaient & 1’śgard de Ehigas n’śtaient pas sures, c’est pourquoi il ócrivait que la vie de ce dernier śtait plutót un lśgende qu’une vśritć historique~ I. C. Fihtti soutient que « Ehigas fut au serrice du Prince Mavroyśnis qui 1’employa & Craiova, et gagna ainsi la confiance de Pasyantoglou*. en sauvant la vie & ce dernier » 87. De meme, Alex. Elian admet que Mavro-yśnis avait nommś Ehigas « surveillant administratif ayant d’indćfinis-sables attributions militaires et civiles & Craiova, pendant la guerre de la Porte Ottomane avec les russes et les autrichiens *88. Ce qui plus est,. Elian suppose que Ehigas, moyennant 1’influence qu’il exeręaifc sur le Prince, ait facilitć une rapprochement entre son ami le Tournavite et 1& Prince 69.
Tous les historiens roumains, mentionnśs ci-dessus, ne citent aucune-source deocumentaire, pour soutenir leurs affirmations.
Passons maintenant aux historiens grecs et, puisqu’ils sont nom-breux, ne nous arretons qu’& Yranoussis et Dascalakis, qui ont fait des recherches dans la riche bibliographie grecque, ayant la possibilitś d’uti-liser aussi des articles scientifiques parus dans la presse grecque, difficile-ment acoessible aux chercheurs de l’śtranger.
Dans son śtude si bien documentóe, Vranoussis affirme : « On a ćcrit^. jusqu’& nos jours, bien des choses fantastiques pour mettre d’accord des choses qui ne peuvent se rśconcilier » 60. Ensuite il s’occupe largement des relations de Ehigas avec Marroyćnis et śtudie avec une attention toute particultere si, en effet, une collaboration etit śtś possible entre le patriotę -Ehigas et le Prince rśgnant philo-turc Mavroyćnis. II arrive & la conclu-sion surrante : « Non seulement Ehigas n’a pas śtó — et il ne pouvait pas l’6tre — collaborateur fidóle et appui de Marroyśnis, non seulement iL
M A. UrbicJni, op. cii., pp. 245— 248. u Alex. Papadopol-Calimah, op. cii., p. 325. w G. Ionescu-Gion, op. cii., p. 609.
M N. Iorga, Oaspefi sirćUni ai Principatelor tn ucacul al XV111-lea, dane «Literatura ęi arta rom^nfi t, V, 1900—1901, p. 26; 1'artlcle est rćpublić dans «Cuget clar”, IV, 1931, 17-24, p. 297.
67 I. C. Filitti, Frdmlnldrile poliiiceęi socialetn Prlndpcdele Romćtne dc la 1821 la 1848, Bucarest, 1932, p. 8.
M Alex. Elian, op. cii., p. 351 (15).
*• Ibidem, p. 350(14).
fl0 Yranoassls, op. cit., p. 24.