17 LA rONDATION DE L’«ACADŁMIL GRECQUE» DE BUCARFST 131
Etant donnó que Mihai Cantacuzino a achevś son ouvrage en 1776 51 — pres d’un sifecle donc apres ce fait — on a le droit de se demander sur quelle sonrce il a fondś ces assertions. A en juger d’apres la mśthode utilisśe surtout dans la Gśnćalogie, il est hors de doute que Mihai Cantacuzino a disposś dans son activitś historiographique d’un riche matćriel documentaire. Outre la collection de documents de familie, il a amassó de nombreux actes ayant trait a 1’histoire des Cantacuzenes. De meme, Mihai Cantacuzino a eonservć, de sa propre activitś politique et admi-nistrative — dans les fonctions importantes qu’il a occupśes — diffć-rents documents ou copies, statistiques, etc., qu’il a « compilćs »— comme on l’a montre52 — assez adroitement dans ses ócrits. Tel est certai-nement le cas du chapitre Sur les ścoles, que nous venons de reproduire. La aussi — comme ailleurs — ii compile un document entier de son ćpoque, non sans lui faire d’ailleurs, ainsi qu’on le verra, une petite modification a son avantage. II s’agit de 1’ordonnance śmise par Cons-tantin Mihai Racovi£g, le 26 janvier 1763 pour les ścoles, dans laquelle, apres les phrases introductives d’usage, qui font 1’śloge de 1’enseignement, nous lisons : « ... les pieux princes qui nous ont precśdćs, qui ont gou-vernś les affaires du tres illustre tróne de ce pays, ont fondś deux ścoles, l’une grecque, 1’autre slavonne, toutes deux hien utiles...» et «la coutume etant de payer les professeurs du trśsor et puisque le trśsor a de nombreuses et diffćrentes dśpenses ... ils ont trouvś juste d’exemp-ter d’impóts le monastere de Glavacioc et de 1’offrir au saint pere Metropolitę et que sa saintetś paye du revenu de ce monastere les salaires des professeurs et les frais de l’ćglise princiere. Ladite dócision a śtó con-firmśe par le prince Constantin Mavrocordat...» A la fin, 1’ordonnance prćcise — de meme que le texte de Mihai Cantacuzino — que 1’ścole
61 N. Ioiga a affirmć cn 1900 quc Poeuvre de Miliai Cantacuzino a ćtć ćcritc en roumain, en Russie, apres 1788, et que Fongmal loumain se lrouve dans le mss 468 de PAcadćmie. II a ćte traduit cn grcc dans notre pays , la traduction a ćte trouvćc pai les freres Tunush et imprnnćc & Vienne en 1806 (N. Ioiga, Croniciłe muntene, An. Acad. R. Mem. Sec^iei lstorica, s. II, tome 21, Bucarest, 1900, pp. 410 ct suiv.) Dans Istona htcratnrii romdne tn secotut a\ XVIII-tea, vol. II, Bucarest, 1909, pp. 128 ct suiv., il pense que l’ouvragc a etć ćent au plus tót cn 1776.Dans son ćtude In tegdluró cu opera tm Mihai Cantacuzino (Rcv. Ist. Rom., XVI (1946), p. 135) Ilic Corfus arnve a la conclusion que l’oeuvre a etć achevćc le 30 janvier 1776, quand son auteur ćtait rcvcnu pour quclque temps dans lc pays.
62 La methode de Mihai Cantacuzino, surtout pour la clironique de son ćpoque, est ca-lacterisće par un large emploi des sources directcs, de la correspondance et m£me des actes d’Elal» 11 tenait un registre ou il avaii copić Pimmense correspondance qu,il avait cuc surtout avec les Russes. Ccttc cJnomque est perdue, ćent N. Ioiga dans Genealogie, p. 540, n. 1, mais, ainsi qu’on lc sait, ellc a ćtć publiće dans «Troinpeta Carpa^ilor» en 1868 ct 1869 par Ancescu. Les traduc-tions ont ćtć faites par P. Gcorgescu et republićes cnsuite par N. Iorga, avec certaines rectifica-tions, dans la Gćneatogie. Dans Istona fórn Romdneęti aussi, le ban compile des documents cntiers V. Ilic Corius, Hotarut raictci Brdila tn 1695, dans Rev. Ist. Rom., XV (1945), fasc. III, pp. 335 342, ou • il compile entifcrement un document roumain de 1695 *. II a employć le mtmc proce de dans lc chapitre rćscrv6 aux ćcoles de Bucarest, p. 81, comme nous lc montrerons plus lom