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LA FONDATION DE L’«ACAD£MIE GRECQUE» DE BUCAREST
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se trouve dans une information iouriiie par un ouvrage non signe, paru a Yienne en 1806, dans les ćditions des freres Tunusli, sous le titre toire pohtiąue et religieuse de la Valachie.
L’auteur de cette ceuvre tres connue — anonyme dans l’śdition imprimće a Yienne — a ćtó dćcouvert depuis. C’est un membre de la familie Cantacuzino : le grand «ban» Mihai Cantaeuzino 41, rófugiś en Russie aprós 1775 et devenu gćneral-major dans l’armśe imperiale42. Le livre renferme une deseription góographiąue, ćconomique et historiąue de la Valachie, qui a ćtó amplement utilisóe par tous ceux qui ont ćerit plus tard (le gćnćral Bauer, Raum Rimnieeanu, Dionisios Foteinos, ete.)43. De nos jours encore, il est considćre, & juste titre, parmi les ouvrages les plus utiles de notre historiograpbie ancienne. Comme dans l’oeuvre de Del Chiaro, la partie historique a moins de valeur que la partie gćogra-phique, statistique, institutionnelle, etc.)44.
II n’y a pas lieu d’ouvrir une discussion eritique du livre du «ban» Cantaeuzino. Nous ferons pourtant une seule remarque sur un trait
41 Le titre complet de Pouvrage de Mihai Cantacuzino ćditć par les freres Tunusli est TtfTOpta BXaxtaę, 7roXtTtX7) xai yecoypa<poxY) ano ap^atOTanrję aurrję xaTac7Taaecoę £coę tou 1774 erouę Vienne, 1806. II a ćtć traduit en roumain par George Sion sous le titre Istoria pohticd §i geograficd aTdni Romdnesci de la cea mai ueohe a sa tntemeiere plnó. la anuj 1774. Dató. mai dntai la lumind tn limba greactL la anul 1806 de frafu Tunusli, tradusd de George Sion, Bucaiest, 1863.
42 Mihai Cantacuzino, 1 auteui de P Histoire de la Yalaclne, est n€ en 1723 et mort entre 1790 et 1793 (v. Ilie Corfus, In legdturd cu opera lui Mihai Cantacuzino, dans Rev. Ist . Rom., XVI (1946), p. 135 — 136). Importante personnaUte politiąue et intellectuelle, il a domino la vie publiąue de la socićtć valaque entre 1763 et 1774. Tres instruit, dans les problemes d'etat, surtout, connaissant le pays et son histoire, Mihai Cantacuzino fut k Pepoque de la guerre russo-turque de 1768 — 1774 Pammateur du mouvement de hbćration de sous le joug turc. II a mene une action tenace pour convaincre le gouvernement russe, par de nombreux memoires qui font preuve d’une formation politique supćneure. Une partie de ces mćmoires sont conserves dans son second ouvrage Genealogia Cantacuzinilor. Mihai Cantacuzino appartient k une categone d’hommes qui ont combattu pour les droits des « Prmcipautćs moldo-valaques * k 1’occasion de la guerre de 1768 — 1774.
48 Le generał Bauer a utilise le premier 1’ćtude du «ban» Mihai Cantacuzino dans ses Mi-moires historiques et giographiques sur la Valachief Francfort et Leipzig, 1778 ; Naum Rimnieeanu dans Cronologie a dommlor Jdru Romdneąti (9 lunie 1800), restće k Pćtat de manusent et surtout Dionisios Foteino dans 'IaTOpia -riję 7raXat Aaxiaę, vol. I—III, Vienne„ 1817—1819. Dans Phisto-nographie roumaine moderne, Mihail Kogalmceanu dans Histoire de la Valaclue, de la Mol-davie et des Valaques transdanubiens, Berlin, 1837, emprunte des donnćes de Mihai Cantacuzino par Pintermćdiaire de Dionisios Foteinos.
44 Le dernier quart du XVIIe si&cle, qui nous intćresse particulifcrement, est en genćra1 peu connu par Pauteur* Cela se voit mieux dans Genealogia Cantacuzinilor, le second ouvragc im-portant du « ban *. On a signale des confusions surprenantes. En parlant de Staico Bucęanul, le ban le confond avec Stoica Ludesco — le chromqueur de sa familie (Genealogia, p. 207; cf. Magazi nul istonc V, p. 5). Le tban* embrouille aussi les deux par tis valaques existant a cette epo-que-l&, en mettant k leurs cótćs $erban Cantacuzino L^rreur se trouve aussi dans Pautre chro-niquede Mihai Cantacuzino (v. Genealogia, p. 207 et la notę de N. Iorga). MSme en ce qui concerne des ćvćnements importants de la vie de familie de $erban Cantacuzino, le eban* ne poss&de pas d^nformations sftres. Ainsi, il dit que la filie du pnnee, Casandra, s’est manee « du vivant de son p&re». En rćalitć, le mariage n’eut lieu que le 9/19 mai 1699 Ce qui est encore plus curieux c’est ąu’k la page 255, Mihai Cantacuzino affirme que la filie de $erban s*est mariće k peme en 1699. En commentant la mort de §erban, le «ban» emprunte k Dimitrie Cantemir Paccusation que
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