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LA FONDATION DE L'«ACADŁMIE GRECQUE» DE BUCAREST

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entre autres recherches, etre soumise & un contro le plus attentif. A insi, l’un des probtemes de notre histoire eulturelle de la seconde moitiś du XYII^B siacie qui doit etre soumis h cette rśvision est celui meme qui prćoccupait Emile Legrand il y a 80 ans : quand a StS cróee V« Academie » princiere de Bucarest? Qui en sont les fondateurs?

Dans 1’historiographie grecque et roumaine — ainsi que dans celle d’Occident — il s’est formć, d6s les premióres recherches, l’opinion que cette fondation serait l’oeuvre de §erban Cantacuzino; plus tard on a affirmó que c’est le « stolnic » Cantacuzino, le frere du prince, qui a eu un role dócisif autant dans l’initiative que dans 1’organisation, en prenant pour modele le College Cottunien de Padoue, ou il avait achevś ses 4tud.es ²⁸. De tres sśrieux ouvrages grecs et roumains a earact&re mono-graphique ont adoptś ces opinions ²⁹, qui sont passśes ensuite dans les traitśs de synthese³⁰ et d’ici, par les manuels³¹ se sont rśpandues,

^2t Voir plus loin dans notre etude les diffćrentes opinions exprimćes dans 1’historiograplue roumaine et itrangire. L’idće que le « stolnic » est le fondateur rćel de 1’Ecole princiire de Bucarest appartient k N. Iorga, qui Ta constamment soutenue Dans Le despotisme iclairi dans les pays roumains au XVIII^c silcie, p 101, ii dit. e Constantm Brincoveanu n’est, malgrć sa noble ambition et sa ginirositi mćpuisable, que Torgane prmcier par lequel se manifeste et travaille <quelqu’un auquel ii a dft d’abord son trdne et ensuite Tonentation de son rigne ». Dans Comme-moration de deux cent cinquante ans de la fondation d^rune Faculte des Lettres & Bucarest, k la page 9, il 6cnt . « Aussi est-ce k lui qu’il faut attnbuer TAcadórnie ouverte par son frire alnć dis le com-mencement de son rigne *. Dans Byzance aprls Byzance, Bucarest 1935, p. 203 . « Sous le rigne ■de son neveu, Constantm Brlncoveanu etait le vrai maitre du pays ». L’idće que le «stolnic » avait laissi k Brlncoveanu seul les « honneurs » du rigne apparait pour la premiire fois dans notre histonographie moderne chez M Kog&lniceanu, Histoire de la Valachie, Berlin, 1837, p. 399 « ... le second nom dans la Valachie et le premier de fait, en gouvernant k la place de son neveu £ qui ii ne voulait laisser que les honneu *s de Tautoritć sup i ne o A partir de N Ioi-ga, l’idće que le «stolnic* est le fondateur riel de 1’ćcole a ite gćnćralement adoptie, v. D Popovici, La htttratuic roumaine & Vepoque des lumilres, Sibiu, 1945. Celui-ci ne fait plus aucune mention de ęerban Cantacuzino « L/Acadćmie de Bucarest avat 6t6 fondće par le Stolnic Constantm Can-tacuzino avant ravenement des Phananotes * (p. 70) En rialitó, le «stolnic * ne disposait mime pas, en 1692, du nombre de professeurs nścessaire k Tintruction de ses enfants; ii en demandait k Constantmople et k Vemse par des requćtes rćpćties Pourtant Topimon que le -« stolnic * 6tait d6jk depuis 1679 le fondateur d’une « Acadćmie » de Bucarest a pinitrć aussi dans les ouvrages des chercheurs etrangers Mano Ruffmi dans op. cit, p. 25, ćcnt. « Ma ii mento piu grandę dello Stolnic i d’aver fondato sotto ii regno del fratello Serban, TAcademia di Bucarest».

^2t G Chassiotis, Uinstruction publique chez les Grecs, Pans 1881, p. 78, « ...Le prince Servanos Cantacouzynos qui, en 1679, itablit k Bucarest une acadimie, possidant une lmpri-merie o; N. Iorga, Istona tnudfdmlntului romdnesc, Bucarest, 1928, p 42 ; N Banescu, Academia ■greceascó din Bucureęti ęi ącoala lui Gheorghe Lazór, Cluj, 1925, p. 4.

¹⁰ La premiire synthise d’histoire roumaine qui ait adopti cette opmion est Histoire •dc la Valachie, de la Mołdawie et des Valaques transdanubiens par Michel de Kogalnichan, Berlin, 1837, p 396. Voir aussi la II® ćdition sous le titre Histoire de la Dacie, des Valaques transdanubiens *t de la Valachie par Michel de Kogalnichan, Berlin, 1854 (edition republiie par A. Oęetea) Mihai Kogdlniceanu, Operę, tome I, Scnen istonce, p 396 De Kog&lniceanu, Topimon passa k A D Xe-nopol, Istona romdnilor din Dacia Traianó, vol. VII, Bucarest, (1929), p. 243; ensuite k Const. •C. Giurescu, Istona romdnilor, vol. III, I*™ partie, p 163 et II® partie, p. 917 ; N. Iorga, Istona romdnilor, vol. VI, Monarhn, Bucarest, 1938, p. 391 , N. Cartojan, Istona literaturii uechi, Buca-Test, 1946, vol. III, p. 204.

⁹¹ A titre d’exemple : Gr. S. Tocilescu, Manuał de istona romdnilor, Bucarest, 1894 et 1899, p. 285 ; łon Aguletti, Istona romdnilor, Bucarest, 1916, p. 177 , Manualul de istona R.P R., iBucarest, 1952, p. 215.