<9 123 LA F0NDATI0N DE L'«ACADEM1E grecque- de bucarest
-tfłu siacie dernier — Constantin Sathas, Athanasios N. Goudas — en parlant du mouvement intellectuel formś autour de l’ścole jirinciere de Sf. Sava, affirment a, juste titre que «Bucarest ćtait a, eette śpoque le foyer des muses hellśniques » ou bien que la Yalachie elle-meme ćtait «l’asile des muses et des savants *>20 d’Hellade.
Quand on parle de 1’immigration grecque dans nos pays, beaucoup n’y voient que les agents impitoyables du monopole turc et surtout les innombrables dignitaires dont le but n’śtait qu’un enrichissement fapide et par n’importe quels moyens. Incontestablement, ces reprśsentants de la symbiose turco-phananote ont laissś de tristes souvenirs. C’est a eux que l’on doit la rćaction anti-phanariote, qui dśgónśra plus tard en une rśaction gónśrale anti-grecque, róaction qui ne se limita pas au seul groupe des boyards indignśs de perdre leurs fonctions a la cour, mais s’ćtendit aux autres catśgories sociales. Ces circonstances ont laissó dans 1’ombre et dans 1’ignorance presque gśnerale la catógorie la plus intśressante d’im-migrśs grecs en Roumanie : les intellectuels.
Les śtudes d’un certain nombre d’śrudits, tels qu’Emile Legrand, A. Papadopoulos-Kerameus, Constantin Erbiceanu, Spiridon Lambros, IJ. Iorga, D. Russo, N. Banescu, etc., ont dissipć cette atmosphóre pesante et a prósent, a la suitę de leurs recherches, il est permis de dire que presque toutes les valeurs intellectuelles de 1’heUćnisme condamnśes a l’exil ont yścu et ont prśparś la renaissance de 1’Hellade dans ce climat d’hos-pitalitś et de libertć relative que leur offraient nos pays. Plus de cent savants grecs ou de langue grecque ayant enseignś aux deux «acadśmies » ont pu etre identifiós depuis la fondation de celles-ci jusqu’a leur suppres-sion en 182121. Des dizaines de hvres fondamentaux pour la culture grecque en voie de libśration ont śtś imprimśs en Yalachie et en Moldavie. C’est en premier lieu auprós de ces ścoles et en vue de leurs besoins que com -menęa la longue lutte pour la langue littóraire de 1’Hellade moderne 22.
inorts ct ont 6tć enterres & Bucarest. Pour les conflits et le renvoi de Ghermanos v. Hurmuzaki, XIII — A. Papadopoulos-Kerameus, op cit., pp. 323 — 326; pour Ioannis Karyophillos, v. De-mostene Russo, Ioan Canofil §i operclc /uz, dans Studu istorice greco-romdne, vol. I, pp. 185 — 191 «t N. Chitescu, O disputó dogmaticd din ucacul XVII la care au luat parte Dosoftei al Icrusalimului, Constantin Brlncooeanu §i Antim Iwireanu, Bucarest, 1945, pp. 24 —25 ; pour la position anticle-ricale de Kanopbillos, cf Const. Dapontc, dans Const Erbiceanu, Cromcaru greci, p. 37 ; pour les relations de Kanophillos avec nos pays, v PS. Nasturel, Contribufu ta via{a tui Ioan Canofil In legdturó. cu biserica romdneascó dans « Mitropolia Oltemei », an X, 1958, n° 7 — 8, juillet-aoilt, pp 510—527. Pour le dćpart de Sevastos Kyminites de TAcadórnie constantinopolitaine, v. aussi Hurmuzaki, XIII — A Papadopoulos-Kerameus, op cit, p. XV et Epaminonda Th Kynaki-dis, BLOypaq>:aL tćov łx Tpa7re^ouvTOę xal T7)ę 7repl ocut7)v x^>Pas T7)<; dXoia£coę ptćXPLę
7)(jlćov axpaadvTa)v AoyicDV [jletoc £xe8Laa(j.aToę ioTOpLKOu Trepl tou £XXr(vixou ^)povTŁaTiptou tćov TpaTr£^ouvTa)v, Ath^nes, 1897, p. 68.
20 Athanasios N Goudas, Bloł 7rapaXX/iXoL.. , vol. II, pp. 311—337.
21 Constantin Erbiceanu, Discurs rostit in aula Umversitd(ii dm Ia§i9 dans le vol. Serbarea ęcolaró de ta Iaęi, Jassy, 1885, p 57l
22 D Russo, op. cit, vol. II, pp. 538 — 539.