31 LA rONDATlON DE L’«ACAD£MIE GRECQUE» DE BUCAREST 145
les noms sont souyent mentionnćs, etaient seulement de passage eliez nous, a 1’occasion des pelerinages qu’ils faisaient, ainsi qu’il est bien connu, aux cours des princes orthodoxes, pour y obtenir des fonds ; d’au-tres ćtaient au serviee du reseau politique de l’ortliodoxie — foyer d’in-trigues et d’agitations stćriles — et n’avaient guere le loisir de se consa-crer a 1’enseignement; enfin, une troisieme catśgorie ćtait absorbće par l’administration, fort profitable, des immenses biens des monasteres dedićs. Peu nombreux ćtaient ceux qui, ayant aussi la qualification nćces-saire, se vouaient a la carriere didactique . On trouyait bien des moines, plus ou moins insignifiants, enseignant le grec « apla » dans les monasteres — a Sf. Sava, a Saint-Jean, etc. — ou dans les maisons des boyards grecs, demi-grecs, ou nieme roumains. Mais ce qui manquait aux pays roumains, c’etait bien des professeurs cultivśs, capables de prćparer les jeunes gens au niveau de la culture europćenne contemporaine. Quand un tel savant faisait son apparition — un Tlieodore de Trćbizonde, par exemple 105, l’un des premiers Korydalćens installćs eliez nous — les grandes familles se 1’arracbaient pour 1’ayoir comme professeur de leurs enfants. C’est ainsi que la nćccessitó d’une eeole supćrieure — comme institution publi-que — s’est imposśe eliez nous a partir du XVIII8 siecle, a cause aussi de cette crise de professeurs.
105 V. pour Thćodore Simeon de Trćbizonde, Const. Sathas, op. cit., p. 414. U a ót6 le precurseur de Sevastos Kyminites dans nos pays. U a enseigne tant a Bucarest qu’a Jass>, ou il est restć jusqu’& la fin de sa mc (1695 et non pas 1665, comme 1’ćcrit N. Iorga dans Istona Inuóf&mtntuliii, p. 29 — probablement par une faute d^mpression). Pour ce savant de Trebi-zonde v. aussi une notę biographique un peu plus developpee dans Epaminonda Tb. Kynakides, op. cz/., Athines, 1897, pp. 83 — 84. Kynakides reproduit l’ćpitaphe de Thćodore de Trćbizonde fait par Ioannis Comnenis, mais il Tattribue, par une confusion a Lazar Scrivas. Le mfcme ćpita-phe est reproduit par A. Papadopoulos-Kerameus, op. cit., p. 409. Cf. N. Dossios, Studii greco-ro-mdne, fasc. I, Jassy, 1902, p. 38, qui Tappelle Simeon Theodore de Trebizonde; ii a eu un fils Georges, qui a 6te lui aussi professeur chez nous. Le mss. grec 404 de la Bibliotheque de 1’Acade* mie contenant les commentaires de Corydalee a la Metaphysique d’Aristote renferme la notę sui-vante : Philosophierecopyfou utou OecoSupou tou Tpa7ie^ouvTiov IIpoXeY0P-^va elę Mexaęi)auxa tou Kopu8aXś<oę. Le mss. 510 — La logique de Corydalee — a appartenu au mfcme professeur Georges, ainsi qu’on le voit dans une notę de la p. 1 (cf. Cl. Tsourkas, op. cit, p. 65).
10 - c. 3609