5 PREOCCUPATIONS CULTURELLES CHEZ N. ROSETTI-ROSNOVANU 235
la ąuestion, de complśter oralement les explications qu’il avait adressćes a Bal§ par ćcrit17.
L’intóret pour la France śtait óvident en Moldayie et les relations enyoyóes par Rosnovanu y ćtaient suiyies ayec la plus grandę attention. Les personnes dont il n’ayait pu faire les commissions, en śchange, en conęurent quelque dópit, tel Alexandru Rallet, qui 1’ayait priś de lui rapporter de Paris «le plan de la trop memorable bataille de Leipsih », plan que Rosnovanu ne trouva plus dans les librairies 18.
De retour en Moldavie, Rosnovanu s’efforęa, ainsi qu’il 1’ścrit a lord Guilford, « d’utiliser pour ma patrie le court sśjour que j’ai fait en Europę »19 en considórant «(...) les progres des lumieres nścessaires dans toutes les positions de la vie (...)»5 les intellectuels franęais 1’assuraient que, grace a cette activitś, «(...) votre nom deviendra cher a tous les amis de 1’humanitó »20.
Cependant, Rosnovanu ne limite pas ses efforts aux rćalitós de la principautó de Moldayie. Pónśtró des idśes du płiilłiellónisme europóen, il s’attache a rópandre les bienfaits de la culture sur tout le Sud-Est du continent.
II semble que, en ce qui concerne le personnel de 1’ócole qu’il pro-jetait de fonder a Jassy, le grand trósorier ait essayś — mais sans succes — de faire venir des enseignants franęais 21. A dćfaut de ceux-ci, il confia la direction de 1’ćcole a 1’śrudit grec Clśoboulos, qui restera a Paris jusqu’au mois de juillet 1819, aux frais de Rosnovanu, afin d’y faire imprimer les tableaux pśdagogiques et de se procurer le matćriel didactique nćcessaires a 1’ócole 22.
Bień que 1’introduction en Moldayie du systfcme d’enseignement lancastórien soulevat de sćrieuses difficultós, Rosnoyanu, ainsi qu’il ressort de sa correspondance avec les hommes de culture franęais, se montrait optimiste. Aprfes 1’arriyśe a Jassy de Clśoboulos {septembre 1819), il avise la « Sociśtś » qu’il sera en mesure de lui prśsenter jusqu’a la fin de l’annśe un rapport faisant ćtat de ses premiers succós, obtenus d’abord en Moldayie, « ma patrie, et ensuite en Grece »23.
17 Ibidem, CCLX/7.
11 La correspondance entre les deux boyards moldaves est en franęais (ibidem, CCLIV/ 72, 80).
13 Ibidem, CCLIII/63.
20 Lettre de la Direction de 1'Ecole Normale Militaire de Paris a Rosnovanu du 12 juin 1819 (ibidem, CCLIII/48).
Ibidem, CCLIII/48.
22 Les tableau* de Clćoboulos contenaient certaines modifications que les pćdagogues franęais s’ćtaient proposćes d’adopter; ils ćtaient imprimćs en grec «parce que mon projet est de propager en grec cette mćthode, lorsqu,elle sera naturalisće dans ma patrie », ćcrit Ros-novanu k Guilford (ibidem, CCLIII/63); dans rintervalle de sept mois, Cleoboulos dćpensa 900 franes; il arriva en Moldavie avec le dr Tibaldo, recommandć par Gh. Sachelane (ibidem, CCIV/70, 88).
23 Lettre du 9 septembre 1819 (ibidem, CCLIII/63).