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NOTICES BIBLIOGRAPHIQUES

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debvree. L'inventaire des objets laisses par Capo d'Istria, rćdigć apies son assassmat <27 septembre 1831), est conserve avec les archives du Senat iomen dans le \neux palais de Corfou.

Dans la listę des objets nous remarąuons une cliose curieuse. En deliors des meubles et des objets de luxe et de grandę valeur on en trouve aussi d'autres, tout h fait communs et bon marchć. On pourrait croire que les objets de luxe etaient a Pusage du chef d’Etat et que les objets modestes appartenaient aux personnes qui se trouvaient & son semce. La veritć est tout autre.

Quand, le 7 janvier 1828, Capo d’Istria arriva dans la Grece liberee, ii apportait beau-coup de caisses, contenant les meubles de sa maison de Genfcve ¹ ou ii avait habite dermerement. Mais lorsqu'il fonia le sol grec ruinę et dćvaste, ii donna Pordre d'enfermer ses meubles precieux dans un depót ct meubla modestement sa residence, pour que le contraste nc fOt pas trop grand entre sa maison et celles des habitants du pays.

L'auteur cite encore d’autres exemples de modestie cliez ce diplomate de renom mondial ct grand liomine d'Etat. Capo d'Istria ćtait aussi fort modeste pour ce quiest de ses vStements. 11 portait un costnme simple, n'ayant qu’un seul ornement, un foulard blanc et bleu, les cou-leurs nationales de PEtat grec.

Son desinteressement quant i Pargent fut remarquable. Quand il alla en 1827 en Russie pour presenter au tzar sa demission du poste de ministre des affaires ćtrangeres de Russie, le tzar, comme recoinpense pour les services rendus & PEtat russe, proposa de lui accorder une re-iraite viagere annuelle de 60.000 franes. Cependant, pour garder son independance & travailler dans PniterCt de sa patne, Capo d'Istria ne Paccepta pas. II refusa paieillement la subvention de PEtat grec, sachant que la somme de 10.000 tlialers espagnols en or qu'on liii offrait pouvait £tre d'ui\ grand secours pour le peuple grec. Lorsqu'a un moment donnę les finances de PEtat ne disposaient pas des sommes requises pour payer le ble n^cessaire i la nourriture du peuple grec, Capo d'Istna n'hćsita pas a ltypoth^quer une partie de la fortunę lmmobiiiere qu'il avait ^ Corfou. Plus tard, quand Nauplia manquera de munitions, il hypothćquera ses autres proprietćs ^ Lazaros Condouriotis, pour la somme de 10.000 thalers.

Les sommes dont ii fit don a la Grece pendant son gouvernement s'elevent a 800 000 franes, c^st-a-dire toute sa fortunę. Les subventions qu’ii avait donnees avant pour Pentretien de boursiers dans les Umversites europeennes et pour Passistance des orphelms de guerre, n^n-trent pas dans cette somme. Une courte introduction, dans laquelle sont donnes quelques ^di-fiants exemples qm font ressortir le desinteressement du grand homme d'Etat, preCćde la listę des objetfc laisses par Capo d’ Istna (p. 71 — 80).

La listę commence par les decorations que lui avaient conferees presqne tous les Etats cnropeens Vieunent ensuite certains bijoux ct objets en or garnis de pterres prćcieuses, des objets en argent, des vetements, de la vaisselle, des meubles et des livres qui ne representent qu'unć partie de sa bibliothfcque, la plupart au coutenu juridique, militaire et historique, car la plus grandę partie de sa bibhotlieque avait etć envoyee par lui, dans des caisses, & Corfou.

A. Cr.

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II y avait aussi les restes de ses meubles de prix de Petersbourg, car ayant appris que ie peuple grec vivait dans la plus noire misere, il vendit, le 25 juin 1825, & Petersbourg, tout ce qu^,il avait de plus precieux et il envoya en Grece la somme resultee (50.000 franes) de cette vente. II ecrivait, dans une lettre, qu'il donnait cette somme de tout son coeur et qu'il esperait que son exemple serait suivi par d'autres personnes.

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