396 NOTICES BIBLIOGRAPHIQUES 2
I. COTEANU, Morfologia numelui In proloromdnd (romdna comunÓ) (La morphologie du nom en protoroumain (roumain commun). Bucarest, Ed. Academici, 1969, 160 pp.
Les problfcmes abordćs par le Pr I. Coteanu, ct surtout celni de la genfcse de Particie en roumain, sont parmi les plus ćpineux et les plus comp,Tqućs. En analysant d*une faęon pertinente un grand nombre de faits et en avanęant cciloines suggestions ou Solutions non dćpourvues d’intćret, Pauteur a rćalisć une petite synthese »16s utile.
Je nie bornerai & quelques observations de dćtail, qui nr modifient pas les conclu-sions de Pauteur. Toma, fralre (p. 21) « demi-tour, caniarade » est une formule de commande-ment militaire ; par «langue locale ou maternelle » on entend le »atin. Ces mots ne permettent pas de prouver la prćsence du parler aroumain dans les in. ♦•i..Jncs de PHemos. Le numćra! do * deux » (p. 33) est attestć au VI* siecle chez Onbase et la formo dui (p. 154) en Pan 907 en Italie (« Archivium Latinitatis Medii Aevi # X, 1935, p. 1S7). Des lioniniatifs du type bouis (Petrone, 6, 2, 13), lacie Plaute (Bacch. 13; Men. 1089), Accius, CaeciliUo, <^ato, Res rust. 150, 1), lenlis (biblique, 11Ir siecle) carnis (Liv. Andi*. fr. 39 B, H. Ronsch, Ilala und Vulgalat Marburg, 1875, p. 263), salis (Varro chez Nonius 223, 17 ; Columella 8, 6, 2) ir- *u-trent que les anciens nominatifs monosylIabiqucs avaici t Oisparu Jcpuis bien longtemi r < e la langue parlće : ce n’est donc pas le cas de les faire entier en iigne de compte dam es dis-cussions sur le roumain commun. En latin sont aUeotćes les formes illui et iun ; elles ont Jongtemps coexiste, tres probablement jusqu*a nos jours, dans les fornits roun.uires lui et lu. La tentative de contester la prćsence de la formę lin en roumain commun n’es! pas con-vaincante. II existait une diffćrence entre le nominatif pluriel casae illae > casele et le datif singulier casae illaei > caseit fait qui a entralnć en roumain des rćsultals diffćrents. Ii n’est pas nćcessaire d*abandonner la vieille explication et d’en appeler ó Uli (au lieu de illaeij. Les formes doay dua apparaissent dans les inscriptions ; de mćnie la forine d’accusalif pluriel doas (CIL V, 8776, Italia). II est intćressant de noter que ce qu'on appelle ordinairenier* calque d*aprfcs les langues slaves (la formation des numćraux de 11 & 19) connait en roumain une plus grandę extension que dans les langues slaves (en aroumain aussi les nuinćraux de 21 h 29). Le procćdć apparalt sporadiquement en grec aussi a partir du I*r siacie de notre ere : FI. Josephe, Bell. lud. I, 4, 8 <106> e7rTa 7rpi>ę toię etxoaiv ; II 9, 5 <180> 8óo rcpóę TOtęelxoatv; Arrien, Tael. 5,5 8óo żrcl 8£xoc; Thćophyl. Simocatt. VI, 6 7cpi><; 8exa; Mihch. Psellos, Chroń. II, 37 8uo 7rpi>ę 7revTT)XOvTa; J. Classen, dans Theo-phanis Chronographia, Bonn, 1839, vol. I, p. 146, utilise un procćdć similaire pour exprimer en latin le numćrel ordinal « dix-neuvifcme *: Golhi Pannoniam primum adepli, mox nono supra detimum imperii anno... Thraciae regiones incoluere... Or ni le grec des I*r —XII* si&cles ni Classen ne disposaient de mod&les slaves. Ce n’est pas exclu que ce procćdć ait pris ćgalement croissance dans le latin parlć.
H. M.
RUDOLF RIEDINGER, Pseudo-Kaisarios. Cberlieferungsgeschichle und Verfasserfragct Mun-chen, Beck, 1969, IX, 471 pp. (Byzantinisches Archiv, 12).
Les dialogues attribućs erronćment h Cćsaire de Nazianze, frfcre du cćlebre thćologien Grćgoire de Nazianze (330—390), ont soulevć aussi la ąuestion des « Slaves danubiensi; certains historiens ont affirmć que les indications offertes par cette source dćmontrent une prćsence des Slaves sur le Danube au commencement du V* si&cle. La datation prćcise de