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d’une subvention annuelle de sur les mines. Ce fait est d’ailleurs confirmś par le chrysobulle du 16 novembre 1764 du prince §tefan Racovi(,a, fils du prćcedent, qui declare que, a 1’instar de ses prćdścesseurs, il a ćmis un chrysobulle aux termes duquel « ainsi que chacun avant nous l’a fait, l’on accordera aussi de notre part, de sur les mines de sel, une aide annuelle de 100 lei pour le monastere de Soumśla et de 10 lei pour le frere qui viendra encaisser la sorame » 262. En 1766, le prince de Valachie Alexandru Ghica confirme la subvention 263.
En 1775, Alexandru Yjjsilanti ajoute 50 lei a la somme antśrieure, portant la subvention a 150 lei, a percevoir de sur les mines de sel, comme avant. Le decret d’Ypsilanti nous apprend que ses prśdecesseurs Grigore Ghica (1733-1735 et 1748-1752) et Scarlat Ghica (1758-1761, puis 1765 — 1766) ont accorde egalement des subventions au monastere de Soumela, donc aussi a son ecole 264.
En 1793, Alexandru Morouzi ajoute encore 50 lei a la subyention valaque, de sorte qu’en 1793 celle-ci s’elevait a 200 lei, somme qui sera confirmśe par Alexandru Ypsilanti lors de son ^econd regne (179 7 ) 265.
II ressort de ce qui precede que, tout le long du XVIII* siecle, la Valachie a accorde une subyention annuelle, dont le montant n’a cessó de s’accroitre au fil des ans, au monastere de Soumela, aupres duquel fonctionnait une ecole connue par ses bons rśsultats. Des chrysobulles sanctionnant cette aide ont ete emis par Constantin Brancoveanu, Mihai Racoyi^a, Grigore Ghica, Scarlat Ghica, Stefan Racovita, Alexandru Ypsilanti (au cours de son premier et de son second regnefc), Alexandru Morouzi et peut-etre d’autres princes.
En ce qui concerne la Moldavie, nous avons connaissance d’un seul chrysobulle de Scarlat Ghica, pour une subyention annuelle de 100 lei de sur les mines de sel. Ce chrysobulle, rśdigś naturellement en roumain a 1’origine, n’est connu que par une version grecque portant la datę du 10 janvier 1755 266. Mais etant donnę qu’a cette datę le prince de Moldavie śtait Matei Ghica et que Scarlat Ghica n’a rśgnś qu’en 1757—1758, il en rćsulte qu’il y a eu erreur de lecture, portant soit sur le nom (ce qui est difficile a admettre), soit plutót sur la datę, le document ayant proba-blement etć emis en 1757 ou 1758.
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282 Le chrysobulle original ćtait en langue roumaine. Une traduction en grcc a ćtć publiee dans le livre du professeur k PAcademie de Bucarest Neophytos Cavsocalyvitis, łIi -9^1a xai tępa axoXoi>\Ka tćÓv 6cticov xat -O-eo^pópcoy 7uaTepcov y)[jLĆov Bapva6a xal Sw(ppovbu, Leipzig, 1775 (pour le titre complet du livre, voir Kmile Legrand, Bibhographie hcllemque du XVIII* siacie, Paris, 1928, vol. II, p. 207 — 208). Le chrysobulle a ćtć publić k nouvcau par Lpaminondas Kyriakidis, ‘IcrropCa..., p. 142 — 143 et dans Hurmuzaki, Documente, vol. XIV/2, p. 1175. Une copie se trouve k 1’Acad. Roum., ms. gr. 199, f. 72, cf. Gonst. Litzica, Calalognl manuscriptelor grecesti din Bibhoteca Academici Romanę, Bucuresti, 1909, n° 678 (199), p. 412—413.
203 Hurmuzaki, Documente, vol. XIV/2, p. 1182.
264 Le chrysobulle d’Ypsilanti ćtait conserve, rćdige en grcc, dans les archives du monastere, d'ou Kpaminondas Kyriakidis l*a copić et publić dans 'Icrropta..., p. 144 147. Une copie
existait dans la collection de A. Papadopoulos-Kerameus . uneautrese trouve k PAcad. Roum., paq. u\CVI/16. Cf. ćgalcment Hurmuzaki, Documente, vol. XIV/2, p. 1223.
205 V. A. Urechia, op. cit , vol VII, p. 317
200 Le chrysobulle a d'abord ćtć publić par Neophytos Kavsocalyvitis, *H xat UpA
axoXov.0*ta Leipzig, 1775, p 53 — 54. puis par Epaininondas Kyriakidis, ‘Icnropla..., p. 141 142.