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APPLICATION DANS NOTRE RECHERCHE
Ces diffórents concepts nous permettront de mieux comprendre la realite des enfants a travers la lunette de la socialisation sexuee. Donc, puisque les garęons et les filles, semblent etre eleves de faęon differente, il est possible de se questionner si ceux-ci, peręoivent les relations garęons-filles, les relations amicales et les relations amoureuses de faęon differente. Selon Kelleharls et Montandon (1991), lors de Teducation des enfants, les parents semblent privilćgier des objectifs d’ordre expressifs, dont la sensibilite et la cooperation, tandis que pour les garęons des objectifs d’ordre instrumental sont mis en cause tels que 1’auto-rćgulation et 1’accommodation des realites extśrieures. Cependant, ceci caractćrise-t-il reellement les relations garęons-filles, les relations amicales et les relations amoureuses? II sera intśressant de se questionner sur les differences et les similarites des perceptions de soi et des autres des garęons et des filles concernant les relations garęons-filles, les relations amicales et les relations amoureuses, et si, effectivement celles-ci correspondent a une dichotomie des questionnements selon le sexe.
En ce qui a trait aux relations amicales, selon une etude de Furman et Buhrmester (1985), les filles semblent compter davantage sur leurs meilleures amies que les garęons le font. Ajoutons a cela que des etudes anterieures (Lever, 1976 ; Tietgen, 1982) ont dćmontre que les filles semblent prćfśrer les relations amicales dyadiques tandis que les garęons semblent preferer les relations amicales etroites avec plusieurs pairs. De plus, 1'etude menee par Furman et Buhrmester (1985) rćvele que les filles rapportent davantage la prćsence d’intimite, d’affection et de valorisation dans leurs relations amicales que les garęons. lis suggerent donc que les filles peuvent etre plus matures dans le developpement de leurs relations amicales que les garęons. Une etude (MacEvoy et coli., 2012) portant sur la transgression de 1’amitie nous indique que les filles sont davantage conciliantes que les garęons lors d’une trahison, puisqu'elles evaluent les relations amicales comme des relations a long terme.
Pour les relations amoureuses, a notre connaissance peu d'etudes recentes (Alberoni, 1999; Carlson et Rosę, 2007; Connolly et coli., 1999; Furman et