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de Taine mais a celui de Schopenhauer, etait devenu populaire dans notre pays. II distinguait egalement differents types erea-teurs, tandis que Guyau exaltait en genóral dans Part la tendance a decouvrir 1’inconnu, fletrissait le realisme et róclamait qułon etudiat les moyens dont dispose Pauteur d’une oeuvre d’art.
Matuszewski qui popularisait ces idees, proclaraait qu’il faut chercher la valeur d’une oeuvre d’art dans Pexpression de la formę et dans la suggestion qu’exerce celle-ci. II avait emprunte a Lipps la notion de la comprehension par le sentiment, la the-orie du sublime et la theorie du role que la laideur est appelee a jouer dans Part. II repetait volontiers a Pexemple de Guyau que Part consiste a se detourner de la realite et pressentait, on qualite de theoricien, lentree du phenomenisme dans Part. S’il se se considerait comme partisan du subjectivisme, c’est sans doute parce qivil s’accordait avec les modernistes lorsqu’il s’agissait de defendre notre art et notre litterature.
Proche du realisme au debut, il s’en eloiguait peu a peu, parce qu’il s’interessait au spiritisme, au mysticisme et a la metaphy-sique. II n’admettait pas la possibilite de l’objectivite dans la cri-tique qu’il considerait comme une yariete de Pactivite creatrice et quoiqu’il eut refuse le droit d’en user a des artistes comme Stanislas Witkiewicz et Joseph Weyssenhoff, il etait d'avis que le eritique doit egalement etre artiste. D’accord avec Gross, il ne voyait dans le critique quun intermediaire entre Pauteur et le public.
II reconnaissait cependant qu’en deliors du point de vue esthe-tique, il pouvait y en avoir un autre. I) fut le premier qui eut apprecie chez nous Poeuvre de Słowacki independamment des modeles dont elle s’inspirait; il sentait son charme original et comprenait les liens qui la rattachent au modernisme. II voyait clairement combien exceptionnels sont les esprits vraiment crea-teurs et, grace a son impartialite, a Punite de ses vues ainsi qu’au serieux de sa critique, il contrastait avec les impression-nistes de Cracovie et de Varsovie, enveloppant leurs impressions subjectives d’un style nebuleux qui 8’accordait avec le sujet dont ils n’avaient pas suffisamment approfondi le sens. II suffit pour s’en rendre compte, de comparer les ecrits de Matuszewski avec les impressions d’un Hirszband ou d\xn hack. Comme la suggestion est plus forte (pie Pimpression et comme le role des elemets