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MARCHE

COMMUN

PIB    Dśflateur Prix k la

en volume du PIB consommation 1986    1987    1986    1987    1986    1987

RFA

3.1

3.2

3.9

1.4

0.0

1,1

France

2.2

2,5

4.6

2.7

2.5

2.3

Royaume-Uni

2,3

2.7

3.9

4.2

4.0

3.9

Eur 12

2.5

2.8

6.2

3.5

5.8

3.7


Tableau 5. — Prśwlslons d'actlvltó en 1987 det trolt grandę pays

L’analyse consacrśe k 1'Allemagne peut se rśsumer ainsi : « dans 1'ensemble les efforts des politiques monśtaires, budgśtaire et salariale en vue de crśer un environnement propice k une croissance gśnśratrice d’un plus haut niveau d’emploi ont commencś k porter leurs fruits ». « Toutefois, compte tenu de la dissipation progressive des effets du contre-choc pśtrolier, la futurę politique śconomique devra, k nouveau, appor-ter la preuve qu’elle est capable d’assurer une croissance continue et suffisante ». « Compte tenu, notam-ment, des risques que pourraient comporter l’śvolution extśrieure pour l’activitś śconomique, la politique budgśtaire devrait nśanmoins etre en mesure de rśagir rapidement k tout affaiblissement sensible de la de-mande globale ». Misę en gardę, donc, contrę un risque de ralentissement de la croissance, mais misę en gardę discrśte et surtout, aucune proposition nette en faveur d’une politique plus dynamique.

Au total, face k un taux de croissance jugś nśces-saire de 3,5 % par an pour la pśriode 1987-90, ce n’est que dans deux pays (I : 3,6 ; P : 3,5) qu’on escompte un taux śgal ou supśrieur.

On est donc loin du compte (4)...

IV. — Remargues terminales

Rapport annuel riche par son contenu analytique — on en a prśsentś des ślśments importants — mais dścevant pour les perspectives qu’il dessine, et frus-trant par son manque de propositions hardies valori-sant les aspects communautaires.

Sur le fond, une lecture approfondie donnę 1'impression que les perspectives demeurent maussa-des pour une double raison :

— śchaudśs par la dścennie d'inflation que nous avons connue, les gouvernements ou les institutions monśtaires accordent k la stabilitś des prix une im-portance toute particuliśre. Certes, tout le monde est cTaccord pour penser que la rśsorption du chómage ne pourra s’obtenir qu'avec une croissance plus forte, mais les rigiditśs de nos śconomies sont telles qu’une croissance plus forte risque fort de redśclencher 1’infla-tion ; quand k la rśduction des rigiditśs et k une meilleure adaptabilitś des marchśs, il s'agit Ik d’une ceuvre de longue haleine, ne semblant pas en mesure de donner des rśsultats rapides. D’ou des politiques

(4) D’autant plus que, dans le rapport trimestriel au Conseil qui sera prósentó en mars, plusieurs chiffres sont rśvisśs ś la baisse.

macro-śconomiques prudentes, et ce d’autant plus que les anticipations de chaque pays sur i'śvolution des autres ne sont que modśrśment encourageantes. Manifestement Tślaboration d’une stratśgie dynamique commune laisse encore k dśsirer : manque de conviction sur la possibilitś d’un «jeu k somme posi-tive » (et le Rapport annuel n’apporte guśre de piśces k conviction sur ce point), mśfiance — ou insuffisante confiance — vis-ś-vis des « partenaires » ;

— les entreprises n’ont pas retrouvś uńe pleine confiance dans les perspectives de croissance et demeurent donc relativement prudentes dans leurs investissements. Lk aussi, la lecture du rapport annuel

—    si elles s’y livrent — risque de les conforter dans leur circonspection, au lieu de leur montrer clairement et concrśtement la possibilitś d’une reprise soutenue et durable.

Un mot supplśmentaire sur 1’Allemagne : aussi bien les £tats-Unis que les autres pays europśens deman-dent k la RFA d’avoir une politique plus dynamique, quitte k accepter l’śventualitś (car ce n’est meme pas une certitude) d’une Iśgśre poussśe inflationniste ; viser un taux de hausse des prix infśrieur k 1,5 % parait excessif k beaucoup. En fait, la stratśgie śconomique allemande peut rendre service a la Communautś de deux faęons : d’un cótś en jouant un role moteur pour 1’ensemble de 1’śconomie europśenne (d’ou les de-mandes rśitśrśes de politique plus stimulatrice), de 1’autre cótś en poussant k une lutte vigoureuse contrę 1’inflation et en montrant par l’exemple qu’il est possi-ble de se dśbarrasser durablement de ce flśau. On comprend ainsi (meme si comprśhension n’implique pas automatiquement approbation) que les autoritśs śconomiques allemandes — au premier rang desquel-les la Bundesbank (5) — puissent privilśgier le second souci, et que les services de la Commission ne dś-fendent pas une position trśs diffśrente.

A vrai dire, un sujet d’śtonnement — et de dśception

—    dścoule de 1’absence quasi-totale d’une misę en lumiśre des gains potentiels k tirer de la synergie des śconomies des pays membres. Le tableau 6 illustre Tinterdependance substantielle de ces śconomies : par le biais de ses ventes aux voisins, chaque śconomie peut etre stimulśe par une expansion des autres, et cette stimulation peut aider a assurer tant l’śquilibre extśrieur (par 1’augmentation des exporta-tions) que celui des finances publiques (par 1’accrois-sement des recettes gśnśrśe par le surcroit d’activitś). Cet effet positif potentiel du jeu des interdśpendances est une des bases du raisonnement sous-jacent a la stratśgie communautaire ; nśanmoins, il ne rśapparait guśre (et aucunement de faęon chiffrśe) dans le rapport annuel... qui ne justifie guśre la derniśre partie de son sous-titre.

Une premiśre explication est que les auteurs, tout en demeurant convaincus de ces effets synergśtiques mścaniques, n’estiment pas utile de les rappeler temps et k contre-temps et surtout pensent que Pślś-ment essentiel de la stratśgie de croissance devrait

(5) On doit toutefois noter que. le 18 dścembre, le Conseil Central de la Bundesbank a fixś la fourchette de croissance de la quantitś de monnaie banque centrale & 3-6 %. contrę 3,5-5.5 pour la pśriode antś-rieure. Cette ouverture de la fourchette inquióte la Frankfurter Allge-meine Zeitung, mais rśjouit Die Welt...

REVUE DU

MARCHĆ COMMUN, n* 305, Mars 1987

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