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3. Conclusions pour les concepts d’usines siderurgiąues

3.1. Les mlnl-usines [25]

Le concept de mini-usine a vu le jour dans la rśgion de Brescia aprśs la derniśre guerre mondiale. Les mini-usines sont caractśrisśes par des installations de production simples et de petite taille (four ślectrique, coulśe continue, laminoir Iśger) qui approvisionnent une rśgion dśficitaire en ronds k bśton mais ayant des disponibilitśs de ferrailles excśdentaires ainsi que par une gestion trśs souple engendrant une flexibilitś remarquable face aux fluctuations du marche.

Au fil des annśes, ce type d’entreprise a śvoluś tant par raccroissement de sa taille que par l’extension du programme de fabrication successivement aux aciers marchands, aux profilśs Iśgers, au fil machinę et aux aciers speciaux et Porientation vers des marchśs dśpassant le cadre rśgional [26] [27] [28].

Actuellement, des usines d’une capacite de Tordre de 800 000 t a 1 million de t par an au lieu des 100 000 k 400 000 t traditionnelles sont en projet resp. en construction (par ex. NUCOR Corp. aux £tats-Unis), les produits vises śtant les profilśs lourds, mais — nouveautś rśvolutionnaire — śgalement les produits plats [12].

Le developpement de la coulśe continue de produits minces proches de la dimension finale permettra ce pas grace k un seuil de rentabilitś atteint avec des capacitśs rśduites. La concentration sur certains crś-neaux, sans tenter de couvrir le spectre complet des dimensions et qualitśs possibles, permettra d’utiliser des laminoirs simplifiśs (seulement 4 cages au lieu de 7, moins d'accessoires, construction plus compacte...) contribuant ainsi k limiter les frais d’investissement et de fonctionnement.

Du cótś aciśrie et coulśe continue, qui seront pla-cśes en tete du laminoir pour permettre le laminage direct k chaud, on assistera a une intśgration des diffśrents procśdśs pour aboutir probablement k une seule unitś fusion-coulśe (cfr. CONSTEEL et melting robot de Danieli) [5] [25]. Un accouplement du laminoir k la coulśe continue qui permettrait le laminage de bandes ininterrompu ne semble guere avoir des chances d’aboutir en raison de la trop grandę disparite des vitesses technologiques (assez rigides) considerees.

3.2. Les usines Intśgrśes classlques

La filiśre classique de production sidśrurgique com-prend les installations suivantes : cokeries - hauts-fourneaux - convertisseurs k oxygśne - coulśe continue - laminoirs. Cette chaTne de production implique des investissements trśs lourds d’autant plus que les capacitśs optimales se situent k des niveaux ślevćs (5 k 6 millions de t pour les bandes k chaud).

La crise sidśrurgique persistante a mis en śvidence la nścessitś pour ces usines de devenir plus flexibles face aux fluctuations du marchś. Bień que Pintroduc-tion des nouvelles techniques de gestion combinśe k des progrśs techniques a permis certains progrśs dans cette direction, la forte intensitś capitalistique limite sensiblement la marge de manoeuvre des integres.

Une śvolution nouvelle, Padoption par les intśgrśs de technologies dśveloppśes pour les mini-usines, appa-raft : les fours-poches initialement destinśs k śpauler les fours ślectriques sont introduits dans les usines intśgrśes.

Cette tendance pourrait se confirmer avec les nou-velles coulśes continues de bramettes. D’ailleurs ces dśveloppements sont susceptibles de contribuer k une plus grandę flexibilitś des usines intśgrśes, notamment > grśce k un certain «scaling down»». Ceci pourrait śgalement se traduire par une certaine rśgionalisation des marchśs et le maintien d’activitśs de production mais avec des capacitśs rśduites dans des rśgions autrement condamnśes k 1’abandon k terme.

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