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A 1'intćrieur, on trouve une nef principale et deux bas-cótśs comprenant cinq travees, dont les piliers cylindri-ques sont depourvus de chapiteaux, les arcłmolies mou-lurćes venant sc perdre dans les fdts par penetration. Du cAtó Midi, il y a un bras de transepl, furmani ćquerre.
I,e mallre-autel est surmonte d’un grand retable, dont les colonnes encadrent une fenótre flamboyante k cinq baies. Des dcux cAtćs sont les statues de saint Tbomas de Cantorbćry, en cbape et mitrę et portanl la croix archi-ćpiscopale, et de saint Blaiso, costumć de mćnie et tenant la crosse. Sous cbacune de ces statues, un bas-relief repró-sente le martyre de ces deux Saints : saint Thomas, mis k mort dans son ćglise, et k genoux au pied de 1'autel; saint Blaise est agenouilló aussi, priant avant de tendre le cou au bourreau qui va le mettre k mort sur 1'ordre du gouverneur dc Cappadoce, lequel est assis a son tribunal, sceptre en main et couronne en t£te.
Cette <Euvre est ainsi datće : FAIT. L AN . 1711.
Au-dessus des gradins de 1'autel, sont deux autres bas-reliefs : la Cćne et le Lavement des Pieds.
Outre ces representations, 1'ćgHse renferme encore une belle statuę de Vierge-M6re, presque de caraclćre gollii-que, une sainte Barhe et un Ange Gardien, puis un grand baul-relief en bois de 1'Assomption, ou Notrc-Dame est entourće de quatre angcs, avec un cinquieme qui tient une couronne et un sceptre, signes de sa royaute celeste.
Le long des murs des bas-cótós sont cinq enfeux k en-cadrements moulurćs et feuillagćs, dans le genre Renais-sance particulier a la rćgion de Landerneau.
Les sablifcres de la uel et des bas-cdlćs sont couvertes de sculptures, arabesques, masques de profil, cartels, d'excellent style xvi* sifccle. A l'extrómltć Ouest du bas-cótć Nord, sont des sujets bizarres et humoristiques : une truie aliant boire k un tonneau ; une femme lui tire sur
la queue et, avec un grand couteau, se taille un jambon dans son arriere-train, tandis que le mari tire aussi des deux raains sur les cheveux de sa femme. Plus loin, un individu au torse nu tient un sac k moilió rempli ; deux autres accroupis et un troisi&me grimaęaols, font le geste de dćfoncer le sac et d enlever le conlenu, un autre per-sonnage brandil de grands ciseaUx de londeur ; derri&re lui, un coq, une poule et deux poussins picorent des fruits.
Sur le clocheton de la sacristie se lit cetle inscription :
1 fti s . 1C6!) : H : V: ET : D : M : F: DW : PRE : DE :
S : THOMAS : ET : V : QVILLIEN : MARGYILLIERS
OSSUAIRE.
A quelques pas de la faęade Ouest de 1’eglise est l'an-cien ossuaire, servant maintenanl d habiMtion au sacris-tain. La faęade principalc est percee de qualre fenćtres k plein-cintre sćparćes par des pilastres ioniques, et d une porte centrale accostee dc culonAes dont les fflts ont dis-paru, mais dont les cbapiteaux k vqlutes sont restes en place. Sur la frise du fronton qui couronne cette porte, on lit la datę de 1635.
Dans le pignon Sud, sont dautres baies scmblables k celles de la faęade, et au pignon Nord, est une fenćtre a meneaux flamboyants.
Saint - Julien.
. La ville dc Landemeau ne communiquait avec la Cor-nouaille que par un guó sur 1'Elorn, qui fut bientdl rem-placó par un pont, car par niarće haute, ce guć nćtait pluspraticable; aussi, ce passage ne tarda pas A 6tre mis sous la protection de saint Julien le passeur, et próba-