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aprós-demain, k nous donner une retraite et, trois jours aprfcs, une seconde. 11 est plein d’activitś, mais non de dents, tl ne lui en reste guere. Je ue sais comment sa mćmoire fournira k trois discours par jour. Je le trouve heureux de pouvoir 1’entreprendre. Je dois ouvrir la retraite par un mot que je tenvoie par la petite mćre, car il ne vaudrait pas le port & la poste.
« Tu avais hien raison de m*ćcrire que le seul raoyen d’expliquer Lamennais ćtait de le croire complćtement fou. Mais en vćritó, il Test i lier, c'est de la fureur, il sonne le tocsin. J'ai lu, hier, une refutation faite par M. Bautain : j’en suis plus content que de ce qu'il a (ait jusqu'ici. Est-il possible qu’avec son talent et les bons sentiments qu'il dćveloppe contrę Lamennais, il ait ecrit des choses si extravaganles sur l'existence de Dieu, sur le tćmoignage des homoies, sur les miracles et sur la scho-lastiquc !
« Adieu, mon cher, jattends la petite mere Corentine qui, en veritó, lait honneur k son pays. Porte-toi bicn, inenage tes lorces, repose-toi k la campagne, ce quc je ne puis faire moi-inóme. Je n’ai plus Molsheim, le proprie-taire, homme de la bandę noire, est- pire qu’un juil. Adieu. Adieu.
« Tout k toi au grand jamais. »
LV1II. — Le Saint-Sirgc et Cabbe Bautain.
« 26 Janvi*r 1835.
« Mon trfes cher, n abuse donc pas de ma jeunesse, tu n’as point de torts vis-$-vis de l'Ev6que de Strasbourg, qui est toujours aussi sdrde tes sentiments pour lui que tu dois 1'śtre des siens pour toi. Depuis longtemps, je nai pas un moment k moi, j’al pourtant ścrit a Prśrnord que tu ćlais ravi de son ouvrage, dont je n ai pu lirę que lort
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peu. Son adresse est : Court-housse, Canninglon, BriJgć-loater, Sommersel,' England.
« Depuis la malheureuse aflaire avec M. Bautain, mes occupations ont doublć ; il a beaucoup damis qui ne comprenneot rien a la thćologie, ni par coosćquent k la rigueur qu'il in a fallu mettre envers lui etsesdixanciens ćl6ves, aujourd hui ses afTidćs : je ne leur ai laisse que la messe. Tout mon clergć, & quelques exceptions prćs, m'a envoyć ses adhósions ; environ douze Ev6ques ont con-firme mon avcrlissement, bien des journaux de mćme(l). J ai reęu une róponse de Romę, comme je la dcmandais, sans condamnalion directe, maisapprouvant ce que j'avais (ait, et espćrant, qu'avec 1 aide daDieu, je parviendrais k ramener M. Bautain k la doctrine des thćologiens approu-vćs dans 1'Eglise. Mes opposants ont bien rćussi, de leur cótć, k (airc agir le Ministere, qui a charge son ambassa-deur d empficher une condamnalion formclle et publique. J'avais moi-mćme ecrit que je ne la croyais pas neces-saire et qu'il me suflirait d'6tre autorisó k dire que leurs principes ćtaient dćsapprouves par Sa Saintetć. Je t en-vcrrai la lettre du Papę, dćs qu elle m'aura śtć renvoyće de Paris, ou elle a dA arriver samedi dernier. J'ai fait, en
(1) L'Avtrti*scn\tnt sur f Knseignemtnt de M. Jłanlain, par M. l'Evćquc dr Strasbourg.est datć du 15 Scptenibrc 1834. II coninienco par ua esposć des rcUtions pcrsotmelles dc M*Jr Lc Pappc dc Trćvcm avcc M. Tabbó Bmitom : rclations emprcintcs dc la plus vivc estimc ct d'unc grandę łiucćrilć. « Ses aucicns cJćvcs, dcvcnus ccu\ de Molshcira, nous rdifii-mil par leur piele, leur assiduitć a l*ćludct coiunie iU nous atturhćrcnt, par 1'omenitć de leurs enceurs, la simplleite et la candeur dc leur con-versalion. Plus tnrd, des inquielude* iious furent conmiuaiqu<;e* sur qurlques poinls dc leur doctrine particulićrc. » Et I'Ev£quc ful a mend A proposcr six qurslions rclativcs nut principes ćnonces, soit dans des rerits, soit dans reiucignemcnt puldic ou particulter. L'cxposć de ces question», les reponses qui ) furcat faites ct les observations qu'.ippcl-lenl ces rrponses ellcsnidmcs, avec les con»ćqucncrs «jui cn dćcoulent, tri est 1'objet dc 1'iłwrtiiif/iwłif, qui est suivi d*un Appendice ou liecueil de gueląars phrases iUiachtes qui u trouncnt dans diner* opuscules dc U. WW flaulain.