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sanie aulorite de ces renommees scientiGąues que nous venons de ciler, et qui toutcs appartiennent a cette Acadćmie.

Nous ne dirons pas loutefois que nous n’avons fail qu’emprunter a ces hommes si renommćs des idecs dont nous lcs recdrions ainsi solid.iires. 11 y a dans ce mćmoire et dans celui qui l’a precćdó, un fond d’idóes dont nous ne pretendons pas decliner I'initiative ni la responsabilite.

III

RAISONS PIIILOSOPHlQEfcS nu mouyement progressif RESERYE A l’aRBITRAGE INTERNATIONAL.

M. Baudrillart a dit ses defiances sur 1'efficacite de 1’arbitrage, parce qu il le voyail poindre a grand peine et bien tardivement a 1'horizon du passć, et qu il ne le croyail ainsi appelć qu’& chemi-ner bien lenlement et a ne jouer qu’un rólc bien modeste dans I horizon de Pavcnir; mais ne peut-on lui repondre qu'une cirili-sation progressive ne pcut embrasscr toutes lcs reformes a la fois Semblables a ces plantes attardćes par Taprete du climat qui, une fois que le moment de leur vegćtation est venu, nous surprennenl par la vigueur et la cólćritć avec lesquelles elles arrivcnt & leur maturitć, ces reformes comprimees, quand une fois elles ont fait leur apparition, riennent souvent ćtonner le monde civilise par la rapidite et 1’eteudue de leur prodigieux developpement.

Lorsque parut le livre de Beccaria, il y a un siacie a peine, qui eut pu imaginer la transformation qui allait s’operer dans la legis-lation criminelle ? Qui cót pu prćvoir ct predire que sur les debris de tant de pónalites barbares, lidće penitentiaire, que n'avait pu encore entrevoir le gćnie de Beccaria, viendrait se substitucr a celle du talion; et qu’on verraitse róunir & Londres cn 1872, dans un congres scientifique international pour la rćforme penitentiaire des prisons, les delegues de tous les peuples polices dans les deux-mondes ? Qui cut dit a cette ćpoquc qm» les traditious sćculaires de la guerre permettraient de realiser en 1864 la con-vention d«- Geneve et 1’institution de la Croix-Rouge ?

Mais toules ces considerations invoqućes de part et d'autre, et dont on peut apprecier la ralcur respective, ne sauraient trancher la question qui divise M. Baudrillart et nous, sur la difference de degrć de confiance k accordcr a 1’efficacite de 1’arbitrage interna-tional.

Comment ćraluer lequel de nos deux degras d’appreciation est le vrai, si l'on n’a pas une base d’evaluation ? C’est cette basc que dans notre memoire nous avons demandćc a la mśthode d’obser-vation qui est toujours la nfitre, convaiucu comme nous le sommes qu’elle doit £tre celle des Sciences morales aussi bien que des scienccs physiąues, parce que les deductions seules tirees des principes reconnus et des faits obserrćs, peuvent serrir de fonde-ment aux recherches de la rćritć scicntifique. C’est de Pelude des lois qui la regissent qu’il faul partir pour apprecier la marchc de Phumanite et par cousequent celle du mouvement progressif de 1’arbilrage international qui s’y rattache.

L’homme ćtant ne sociable et perfcctible, il faut nćcessaircment que cette double loi de sociabilitś et de perfcctibilitć s’acconiplisse dans le dóveloppement humain; nous croyons k la coufederation des peuples dans l’avenir dc Phumanite, parce que cette loi de sociabilite qui a groupe les individus en familie, les familles en communes, les communes en peuples, poursuirant sa marche irrćsistible, reunira les peuples en difierents groupes d’Etats confe-dćrćs et que la confederation etant une fois donnee. Pinstitution normale de Parbitrage enlre les peuples confedćrćs est une consó-quence logiquc et civilisatricc. Ce nest pas un reve, c’esl une realitć qui se produit deja sous nos yeux aux Etats-1'nis, et qui sc produira inevitablement desormais au fur et a mesure quc des confedćrations viendront a surgir parmi les nations civilisees.

Mais nous ne croyons pas que Parbitrage puisse conduire, m6m e par la voie de la confódćration. k la paix perpćtuelle, parce que si Phomme est sociable et perfectib'e il est en mOme temps un £tre librę et faillible, qui ne saurait donner k ses ceuvres le caractćre



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