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EM. POFESCU
inscription contemporaine de celle de Noviodunum et qui mentionne les membres d’une association d’IIćraclśistai, adorateurs d’IIćracl6s Pliaran-geites 30, consigne un Alexandre fils d’Hśraclćon, investi de la fonction importante de grammateus. Est-ce le menie que le mort de Noviodunum ? La frequence du nom d’Hćracleon a Callatis nous inciterait a adopter cette Identification. Mais le fait que le Callatien ne porte pas le titre de gerousiaste y oppose un obstacle. D’iei donc jusqu’a de nouvelles dścou-vertes a nieme de fournir des ślćments supplćmentaires il est impossible de fournir une reponse.
Telles sont les raisons pour lesquelles il est si difficile de trancher sur le sens de 1’inscription de Noviodunum du point de vue de sa significa-tion pour 1’liistoire locale, aussi longtemps que l’on ne disposera pas d’autres ślements intćressant l’organisation interne de la citć.
Le second titre d’Alexandre, exprimś au datif 7raTptvei — a reconstituer au nominatif en 7raTpi.vEu<; — est probablement la grćci-sation du vocable latin patrinus. Le mot ne nous est pas connu d’autres documents ćpigrapbiques dans cette formę.31 Aussi estimons-nous qu’il faudrait śgalement discuter le mot 7rarpo)v32, traduit du latin, et qui aurait eu au datif la formę 7taTpovi. C’est a 1’insuffisante connaissance du grec de la part du lapicide ou a une erreur qu’il faudrait imputer la formę que renferme 1’inscription du sarcopbage. Le nom d’AIexandra ne dśsi-gnerait plus, dans ces conditions, l’etat de filie, comme dans le premier cas, mais l’affranckie d’Alexandre fils d’Heraclćon. Son maitre mort, elle aura eu soin de l’exścution de son sarcopbage.
N° 29.
Sur 1’arche du sarcopbage, notannnent sur le cótś court, se trouve une inscription presque illisible de nos jours, car non gravśe, mais peinte en rouge (au minium). La menie inscription se trouvait ecrite aussi sur le courercle du sarcopbage, mais a prćsent celle-ci n’est plus lisible du tout.33
30 L’inscription a ete publiee par A. Radulescu dans SCIV, XIV (1963), pp. 84 — 89-= Xoi monumcnte epigrafice dm Scythia Minor, Constanta, 1964, pp. 148 — 153, la considerant comme une listę de citoyens vemis d’HśracJće (Jleracleontai) et adorateurs de la deesse Cybele Pharangeites ; mais J. et L. Robert considerent, avec raison, que Tinscription concerne une association cTHćmcleistai, qui avaient comme protectenr Heracles Pharangeites, cf. RĆG.^ 77, Buli. Ep , 1964, p. 194, n° 290.
31 Si toutefois nous Tadmettons alors nous devrons entendre qu’il dćsignait les rapports filiaux d’Alexandra, nientionnće avec un seul nom, c’est-a-dire sans patronyme. L’absence du patronyme serait due, dans ce cas, au dćsir d’eviter la rćpćtition d’homonymes, comme par cxeniple: ’AA£^av8pa ’AXe^av8pcu, ,AXeĘav8po> cHpaxXlcovoę ce qui aurait ćtć tres-difficile a exprimer.
32 Dans la langue grecque patronus etait traduit par TrpooTarr/ę ou 7:dTpo>v, cf. S. Reinaeh, Traite dfepigraphie grecgue, Paris, 1885, p. 531.
33 Information donnće par V. Parvan, dans l’ćtude Castrul roman de la Poiana drumul roman prin Moldoua de jos, ARMSI, IIC Sćrie, t. XXXVI, 1914, pp. 112 — 113.