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etonnćs de voir leur civisme suspectć par les autoritćs da District ou du Dćpartement. Leur recteur, Jean Grali, ćtait considerć « coinme le centre de la coalition formće dans ce pays contrę les prćtres conformistes »>. Aprćs son de-part pour 1’Angleterre, les prćtres Nicolas-Marie Moal, Toussaint-Yves Costiou et l ancien vicaire Lśveyer exer-cerent le ministere paroissial a Pleyber duranl lepoąue revolutionuaire. Si ces prćtres nclurent pasarrćtćs, malgrć de multiples perquisitious, ils le durent et k la vigilance de la population et a la connivence k pninc dćguisće dc la municipalitć.

La paroisse de Guiclan nćtait gućre, pour les prćtres intrus, u u objet de convoitise. II fallut convoquer i plu-sieurs reprises les electeurs avant de trouver un succes-seurau vćnćrable recteur, Ilyacinthe Autheuil, et encore dut-on attendre pres de deux ans pour dćnićher un prótre qui consentit i poser sa candidature. Le Kecleur, qui avait refusć le serment a la Constitution civile du Clergć, se voyant incapable, a cause de son grand śge et de ses inOnnitćs, de prendre le chemin de l exil, alla de lui-mćrae se constituer prisonnierau couvent des Capucins.a Audierne. Aprćs avoir ćte baIlottć de prison en prison, il finit par ćtre remis en libertć. 11 se retira dans sa paroisse, dans 1’espćrance de pouvoir vivre dśsormais en paix. Traquć de nouveau, il deinanda asile, pendant quelques jours, źi des personnes srtres et dśvoućes, puis il sedćcida a se rendre k Quimper ou, de guerre lasse, il consentit k prćterle serment civiquequi lui permit de lerminer tran-quillement ses jours(l). Ce serment qu'il prćta, bien qu'il nengageat uullement sa conscience sacerdotale, il le eon-s i dera toujours comine un acte de faiblesse de sa part et comme un scaudale pour ses fidóles. 11 voulut, pour l ex-

(l)'Voir tc cbnpitre : ■ la Prison ».

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pler, que l'on cnterrAt son corps sous la pierrc d'entree de leglise, afin que ses paroissiens foulassent aus pieds le corps de leur indigne pasteur.

La municipalitć dc Guiclan resta tidele a ses anciens prćtres. Elle reclama le librę exercice du culte dans la paroisse et defendit son eglise contrę la violence des me-sures rćvolutionnaires.

Nous avons vu Tattitude energique de la municipalite de Saint-Thćgonnec k Ićgard des prćtres intrus et la faveur dont jouissaient aupres d elle les prćtres rćfractai-res. Comme les municipalitćs de Guiclan et de PleyJber, elle rćclama, a maintes reprises, la liberie religieuse. Elle sadressa aux autoritćs civiles et ecclćsiastiques, dans le but d obtenir pour les prćtres fideles l autorisation de se ser-vir des chapelles pour l'exercice du culte. Ne voulant pas avoir recours au ministere des prćtres intrus, elle con-seutait k leur cćder l usage exclusi( de 1'ćglise paroissiale. Sa demande fut rejetće par le chef-lieu du District. L'ćvć-que du Finistere, Expilly, approuva ce refus, ajoutant mćme qu'on ue reclama i l l ouverturc de ces chapelles que pour en faire « des foyefs de division et perpćtuer le trou-hle dans les paroisses ».

Les olliciers municipaux ćlaient trćs jaloux de leurs prćrogatives et ils n entendaient pas que le Directoire du District se permit, dans ses rclations avec une m unici pa-litć de son ressort, de violer la Ićgalitć. Aucune arresta-tion dc prćlre insermentć ne devait se faire sans que la municipalite eut ótó prevenue et sommee de prćter main-forte aux agents de Fautorite. Le District de Mor)aix avait cependunt, le 13 Janvier 1792, fait procćder, a 1'insu des autoritćs municipales, & l arrestation de 1'abbć Guy Cras, ii Saint-Thćgonnec. Les olliciers-municipaux protestćrent contrę 1'illćgalitć de cette arreslation ; inais leur protes-lation leur atlira du District cette rćponse qui ne leur