et des arts. Mais !e programme de geographie, meme s’il est rigoureusement impose par les autorites scolaires, offre une multi-tude d’occasions d’expliquer aux eleves le role de tel ou tel organisme des Nations Unieś. Par exemple, lorsqu’on traite des problemes de la sous-alimentation dans certaines parties du monde, il faut neces-sairement utiliser les statistiqu.es demo-graphiques publiees par 1’O.N.U. et celles de la production et du commerce des denrees alimentaires publiees par la F.A.O. On ne peut negliger, ensuite, de montrer comment est organisee la lutte contrę la malnutrition, en parlant de 1’assistance technique qu’ap-portent les Nations Unieś avec le concours des experts de la F.A.O., de 1’O.M.S., de rUnesco, etc. Chacun de ces sigles requiert un mot d’explication, afin de concretiser les fonctions des divers organismes en cause.
Si, comme c’est le cas dans de nombreux pays, le programme d’etudes laisse une grandę latitude a I’initiative des maitres, il est encore plus facile d’interesser les eleves aux realisations des Nations Unieś. Un des meilleurs exemples nous vient d’une ecole du Pays de Galles1, ou un trimestre (50 heures de cours) a ete consacre, dans une classe d’eleves ages de 15 ans, a 1’etude du themc « L’Inde et les Nations Unieś ». Le professeur a pu ainsi expliquer non seule-ment la faęon dont fonctionne 1’O.N.U., mais le travail accompli en Inde par 1’O.M.M. (pour etudier et prevoir les cyclones de la baie du Bengale), par 1’Unesco, 1’O.M.S., le F.I.S.E., la F.A.O. et la Banque Internationale pour la Reconstruction et le Deve-loppement (ces cinq demieres institutions ayant collabore a Tamenagement d’une region pilote, celle de Terał, au pied de 1’Himalaya).
Au Danemark, une ecole secondaire dont les eleves sont ages de 15 a 18 ans a insere du-rant deux ans, dans son programme normal de geographie, deux heures de cours par semaine sur l’(Buvre d’assistance de 1’O.N.U. en Italie meridionale, en Israel, en Jordanie et en Irak. On n’en finirait pas de ci ter tous les exemples connus d’etablissements d’en-seignement qui etudient les pays etrangers par le biais de l’ceuvre de cooperation inter-nationale, si propice au deveIoppement d’attitudes favorables chez les eleves.
A propos de geographie economiąue, on devrait proceder autrement qu’on ne le fait pour presenter les graphiques dans les manuels. Au lieu de se limiter aux courbes montrant seulement les phenomenes dans le passe, on ne devrait pas craindre de pro-longer ces courbes, en traits differents, pour les dix ou peut-etre meme les vingt annees a venir, compte tenu des perspectives previ-sibles. Quelque hypothetiques que soient de telles projcctions, elles feraient appa-raitre les consequences, bonnes ou mauvaises, de l’evolution en cours, soit de la population, soit de telle ou telle production ou activite commerciale. De semblables procedes ouvri-raient 1’esprit des el&ves sur les possibilites d’utilisation des connaissances fournies par la geographie ou par les disciplines connexes, en vue de realiser des projets de developpe-ment et d’amenagement du territoire, des-tines k aboutir a une meilleure utilisation des ressources des diverses regions de la Terre.
La geographie seduira 1’etudiant dans la mesure ou il sen tira combien cette science
17
Op. citp. 20.