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cardiuai de la Tli, m'apercevant, est venu & moi avec une jole et des tćmoigntiges damiliś les plus flntteurs; cs-tu content ? Jai fait connaissance avec M. L. de la Cliapelle, dont je suis 1'admirateur; il pease et cause a mervcille ; Dieu dous le couserve longtemps, ainsi que son eloquent Patron, cliez lc<|uel uous dinions le 16. J ai fait visitc, cn arrivant, a M. l*Archev6que, qui m a łrailć et m6me ca-resse gracicuseinent. Le surlcndemain, il ćtait dans ma petile chambre, 011 il est restć plus d une deini-beure. Je ne crois pas trop ś la sincćritć de cel engouement; s‘il dure, j en profiterai pour parlcr avcc lui de ma douleur sur les retards des llautes Eludes.
« Mon ami, je ne sais comment travaillcr ici : j ai voulu m aller nicber dans Yersailles, on ne lrouve rien qui me convienne, cc serait une ruinę. Je rcste donc ou je suis, •pres de Saint-Valfcre, la Bibliotlieque des Deputśs et mes connaissances principalcs. J ai heau dire que l’on refuse les visites, il en vient tous les jours. 11 faul pourtaut que je barre ma porte, car il est absolument essentiel que je rćpondc Faber.
« Je me tue & crier qu il nous faut les llautes Etudes : je vols que Ton en convient gśnćraleraent. J aspire au relour de ta Commission et au bonlieur de fembrasser.
« N'as-tu pas eu quelque chagrin du cótś de Brest ? Je ne sais rien de positif, mais on parle vaguement de quel-ques troubles (l). Je n en serais pas surpris, nous y avons de mauvaises tćtes, et celle qui figurait en chef de la mis-sion est aussi bien ardente. Kile avait fitii par fatiguer les habitants de Toulouse, et l'on m a (ort assuró qu'il en
(1) On fil cclatcr des et des fusćcs dans 1’eglise Suint-Louis ;
le direclcur dc la Mission, 1'abhć (iuyon, ful pendu, en efligic, sur Ic cours d'Ajot, et l un rćcluma9 ou thrsitre, U rrpresentation du Tartuffe. Les rcprrsentaitions ćuergiquc* du curc, M. Gntvernnv lirent ces»er ces troubles, el la planiation dc Croix, prćsidrc par )'Ev6que, ful une spten-didc mauircstntion de pićt^ populairc
śtait parli 5 temps. J ai peurquTl ne soit restć trop long-temps a Bresl. II avail proposć ii nolre ami Clieverus daller prćcher pour le jubilś, il n a point ćtś acceptć. L'Evćque a fail toul ii lui seul, inais il n’y a que Cheverus qui cn soit capable. II va venir ; viens donc aussi bientót, s’il se peut; il serait iieurcux de nous rśunir et de nous coDcerter ensemble. En allendant, soigne bien ta santś, mon precieux et clier ami. Tu as laissć ici de grands sou-venirs, et tu en laisseras parlout ou tu seras connu. On parle de toi avec estime, avec eloge. Je te reconunande de l'exercice, surtout d cbeval. Dćfie-toi des fauteuils, n'y reste pas trop assis.
« Adieu, je fembrasse de toute mon Ame, et suis jus-qu a la mort ton ami le plus dćvouó. Adieu.
n Nuinćro 117, rue Grenelle, ou logeait ton digne ami, M. de la Hoche Saint-Andró. »
XXXIX. — Le Pappe Je Trioern serail nomme ćołqne Je Strnsbourg.
U reęoit Jes compliments, mai$ point Je Iclirc officitUe.
■ Suuu-di 1C Decenibrc 1826. a 7 h. du malin.
« C'esl ton ami, 6v6que nom nić de Strasbourg, qui t*em-brasse et veut te (aire juge de sa position. Depuis une dizaine de jours, on savait que le Prćcepteur avail donnć sa dćmission ; mes amis parlaient de moi, tandis que, dans le silcncc, je travaillaisdans mon cabinet. Le Minis-tre faisait venir Prćmord pour des ćclaircissements A prendrectdesconseilsA me faire parvenir, il faul en fioir, disait-il (1). Mercredi dernier au soir, je vais au salon du
(1) ■ Le Roi, dii de la Rrligion, * choisi, pour rcmplacer
M. Tharin, uu prMal dool lYkpćrieucc cl la rćpulnlion oni paru conve* nir spćrinlcmciil ii un pośle si importami... M. de Trćvern a fait ses prruves dans lu dćfensc de la religion el dc l Eglise, ct ses ouvrnges pcureat servir A lu fois A ćdairer les incrćdulcs ct les protestanta. ■ L’or-donnoncc royalc est du 13 Dćccmbrc 1826.