10 COMPTES RENDUS 391
de la littćrature moderne du problćme, 1’auteur nous conduit au-del& des limites de la pliilologie, dans le domaine de 1’histoire littćraire, du folklore, de 1’histoire des beaux-arts et du thćatre, de 1’histoire des religions et de la mythologie. II s’avćre digne reprćsentant de 1’ćcole byzan-tinologiąue et d’ćtudes nćo-hellćniques de Munich, ou il s’est formć sous la direction de Hans-Georg Beck.
L’ćtude du roman d’Alexandre du point de vue des etudes sud-est europćennes sera dćsormais de beaucoup plus facile. Aprćs les etudes de Wesselofsky et Cartojan sur les domaines slave et roumain on a le livre attendu sur le domaine neo-grec du problćme.
Kicolac-$crban Tanaęoca
PodoncKu napodmi necnu. OmópaAU u pedaKmupaAu Anacmac IJpuMoecKu u Hukoaol TIpu-moocku. IJpedsoeop: anad. MuzauA Apnaydoe. (Chants populaires des Rhodopes.
Recueillis et publićs par A. P. et N. P. Prćface : Acad. M. A.), Sofia, HapoAna npocBeTa, 1968, 290 p.
Le livre dont nous nous occupons mćrite 1’attention des specialistes k deux points de vue au moins. En premier lieu, parce qu’il s’agit d’un recueil zonal qui offre Taspect contein-porain de la mentalitć folklorique d’une rćgion moins ćtudiee sous le rapport du rćpertoire. La zonę des Rhodopes, ainsi que le montre 1’auteur de la prćface, Arnaudov, de PAcadćmie, est une rćgion des moins connues de la Bułgarie, en ce qui concerne le folklore. Le travail prćsent comprend non seulement des textes recueillis par les deux auteurs, mais aussi des matćriaux se trouvant dans des archives du pays, ainsi que des matćriaux publies antć-rieurement. C’est leur contribution qni est cependant prćpondćrante. De cette faęon, le livre est une importante contribution k la connaissance de la culture populaire de la zonę men-tionnće, ćtant reprćsentatif pour le folklore de la zonę. II est certain que ce sont les chercheurs bulgares qui doivent se prononcer en ce sens. Nous ne nous occupons que du second point de vue. Celui-ci se rapporte au riche et interessant matćriel comparatif que ce livre offre au chercheurs, servant k Telargissemerit et a 1’approfondissement des problemes de 1’ćtude comparative dans 1’espace de convergence culturelle du sud-est de TEurope. C*est 1’aspect qui nous intćresse en premier lieu et les considerations que nous allons faire ont justement pour but de mettre en valeur les relations culturelles sud-est europćennes des matćriaux contenus dans le recueil. Nous releverons spćcialement les liaisons de ce matćriel avec le folklore roumain et nous sommes convaincu que les spćcialistes grecs, albanais ou serbo-croatcs sont k meme de relever les liaisons spćcifiques avec leur propre folklore. Le soulignement de ces relations internationales est d’autant plus nćcessaire que les auteurs du recueil ćvitent d’une faęon dćlibćrće, dirait-on, n’importe quelle allusion comparative, mćme dans le cas des textes tres connus, sous ce rapport, dans la littćrature de spćcialitć. Les auteurs n’ćtaient pas obligćs de faire une telle chose et nous ne leur reprochons pas cela comme un dćfaut. Nous croyons pourtant que s’ils avaient fait les mentions comparatives correspondantes, !e mćrite de leur travail en aurait ćtć accru. A cause de cela c’est nous qui faisons cette općration, en nous arrćtant k 9 textes de balladę populaire qui posent des problćmes d’ordre comparatif. Nous les mentionnons dans 1’ordre de leur parution dans le recueil, en faisant les renvois correspondants au catalogue des ballades populaires roumaines d’Al. I. Amzulesco —
Balade populare rom^ne$ti (Ballades populaires roumaines), Buc., 1964, vol. I. Etant donnć que les textes ne sont pas numćrotćs et ne portent pas de titre, nous les indiquerons par le premier vers.