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COMPTES RENDUS
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hćreditaires, La concession de certaines rćgions, villages ou villes k titre hćreditaire et qui a gć-nćrć Tappantion des apanages au caractere fćodal, est msuffisammenl soulignee par l’auteur.
L’auteur conclut. «la paysannene byzantine se trouve dans son ensemble sous 1’auto-rite de personnes pnvees qui se sont substitućes a 1’Etat; les paysans libres, tels que les sources des ćpoques antćrieures nous les prćsentent, ont cćdć leur place k des pareques dćpendant fis-calement du bćnćficiaire de la dćvolution, de la pronoia * (t II, p 114). L’analyse faite par H Glykatzy-Ahrweiller, bien que sommaire et umlatćrale, indique les dircctions pour des recherches plus approfondies, nous prćsente certains aspects qui confirment rexistence d’une structure so-ciale feodale de 1’Etat byzantin dans la dernićre pćriode de son existence.
La situation economique et la structure sociale des diverses regions incorporees k l’Em-pire byzantin sont souvent insuffisamment etudiees et encore mai connues O Lampsidis (00 en sommes-nous de Uhistoirc des grands Comnłnes ?) relćve quelques aspects de Thistoire de 1’Etat de Trebisonde qui n’ont pas reęu une solution defimtive , histoire ćconomique, ressources finan-cifcres, 1’importance du commerce de transit, 1’orgamsation adminislrative, Tinfluence et la con-tnbution k la ciyilisation. La publication et 1'ćtude des sources, les recherches systćmatiques et Tćlucidation de ces problemes sont le point de dćpart dans Telaboration d’une synthćse vćri-dique et complete concernant Thistoire de l’Etat byzantin de Trćbisonde,
L’histoire de la ville balkanique mćdićvale fait 1’objet des Communications de E. Fran-ces La disparition des corporations btjzanłines, et de N Todorov Sur certains aspects des uilles balkaniques au cours des XVe — XVIe siłcles
E. Frances, connu par ses quelques ćtudes sur 1’histoire des villes byzantines 1 2, examine un probleme encore non ćlucidć l’ćvolution des corporations byzantines et les causes de leur disparition. II a existę, selon Tauteur, une liaison entre 1’anstocratie bureaucratique et la popu-lation urbaine — marchande et artisanale — des grands centres de 1’Empire. L’anstocratie feodale provinciale, victoneuse k la fin du XIe siacie, a cherchć de subordonner economiquement les villcs en devenant la maltresse du marchć, determinant par rapport k ses intćrets ćconomiques revolution des relations avec les marchands italiens L’auteur ćmet ainsi rhypothćse que le traite conclu en 1082 entre Venise et Byzance n’est pas lić directement au danger normand, mais correspond aux intćrets de Tanstocratie foncićre, reprćseutće par les Comnćnes, en ce qui con-cerne l’exportation — celui des graines en spćcial — et 1’importation des objets de luxe. Dans les uouvelles conditions histonques, la rćglementation par 1’Etat de l’activitć des corporations dis-paratt, n’ćtant plus mentionnee, dćs le dćbut du XII* siacie, k Texception de quelques cas parti-culiers. Selon E. Frances «L,explication de la dispantion des corporations doit ćtre recherchće dans le role que les elements de la grandę feodalitć provinciale et les marchands latins avaient dans la vie ćconomique des villes byzantines • (t. II, p. 101).
N. Todorov, ćtudiant le sort des villes k l’ćpoque opost-byzantine », combat deux thćo-nes extrćmistes . la premićre—appartenant k 1’histonographie bulgare—insistant sur le caractćre dćyastateur de la conqućte ottomane qui aura provoquć la dispantion de la population autoch-tone des villes balkaniques ; 1’autre — appartenant k Thistoriographie turque — selon laquelle le dćveloppement economique de la Pćmnsule Balkamque aux XV* et XVI® sićcles serait dQ entićrement k rćlement turc qui aura creć une nouvelle civihsation. En partant du matćnel des archives ottomanes, en grandę partie medit, N. Todorov montre qu’aux XV* et XVI* siacie s ii existait une population urbaine relativement nombreuse (8% de la population imposable) qui jouait un róle important dans la vic ćconomique et dans la perception des revenus fiscaux. D’importantes transformations ethmques ont existć dans les Balkans 3, mais 1’islamisation de la population autochtone n’est pas nćgligeable. L’existence des centres urbains de cette pćnode
La fóodalitó et les uilles byzantines au XIII* et XIV* siłcles, « Byzantmoslavica *, XVI
(1955), p 76—96 ; /lrts et mitiers & Byzance, « Byzantinoslavica », XXV (1964)
N. Todorov, Quelques aspects de la structure ethnique de la uille módióuale balkamque dans Actes du colloque International des cwilisations balkaniques”, Sinaia, 1962, p. 39 — 45.
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