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par le fait que son rival, Vasile Łupu, le voi'vode de Moldavie (1634-1653), avait deja depuis 1’annee 1641 les reliąues de Sainte Parasceve pour sa fameuse fondation «Les Trois Saints Hierarques» de Iassy.34
Parmi les «quelques parties de reliques» de Saint Michel le Confesseur, existant au monastere Amota, se trouve aussi sa main. Le reliquaire, oCi fut deposee la main de Saint Michel le Confesseur au monastere Amota, en 1646, a «parure d’argent dore, de 52/9 cm., propre aux reliques, en pierres precieuses; lettre de 0,4-0,7 cm. en relief, en bas du sertissage».35 De nos jours, le reliquaire se trouve au Musee d’Art de Bucarest.36
Sur le reliquaire contenant la main de Saint Michel le Confesseur se trouve une inscription en langue slave,37 dont le contenu, en traduction roumaine, est le suivant: «+ Ces reliques sacrees, la main de celui parmi les saints notre pere l’archeveque Michel des Synades, fiirent achetees par le pieux Io Matei Basarab et sa princesse, Helene, a des moines du Saint Mont et ils les payerent k grand prix en les faisant sertir d’argent et d’or et de pierres precieuses et en les deposant au monastere Amota, la oii c’est le patron des archanges Michel et Gabriel,
+ qu’il soit a eux ainsi qu’& leurs parents etemelle commemoration: si quelqu’un ose prendre ou vendre ces reliques, alors le saint lui meme sera 1’accusateur aujugement demier. Et a cela s’est donnę de la peine le tres venerable metropolitę Monsieur Thćophile.
+ Cela a ete fait 1’annee 7150, le mois du novembre le jour de 5».38
Sur 1’anneau du sertissage du reliquaire on trouve gravee, «en lettre de 0,9 -1,6 cm.»,391’inscription en langue slave,40 dont le texte en traduction franęaise est comme suit: « + A tres pieux notre pere Michel des Synades».41
Du texte de 1’inscription en langue slave, il resulte donc, que le voi'vode Matei Basarab et la princesse Helene «ont achete» des reliques de Saint Michel le Confesseur «des moines du Mont Saint», sans pour autant qu’il soit meme precise si ęa s’est passe au Saint Mont Athos ou bien ailleurs. Par consequent, 1’assertion de Teodor Bodogae, selon laquelle Matei Basarab a achete des rehques de Saint Michel le Confesseur des moines d’un metoque athonite de Valachie, reste bien plausible. Plus exactement, Teodor Bodogae ecrit que les parties de reliques de Saint Michel le Confesseur furent achetees par Matei' Basarab «du metoque du Saint Mont (celui de Bucarest ou peut-etre de Slobozia), ainsi que nous le confirment certaines notices slavones trouvees sur un manuscrit polonais».42
34 Le voi'vode Vasile Łupu avait reęu les reliąues de Sainte Parasc£ve de la part du Patriarchę cecumeniąue Parthenie le (1639-1644), en guise de remerciement pour racąuittement des dettes du Patriarcat cecumeniąue envers les autoritć ottomanes (Cf. Dositbć, Patriarchę de Jerusalem, laropia nepi ta> ea 'łepoookópoię navnapx£oo&vxcóv, ed. Vas. Rigopoulou, Tesaloni, 1983, livre XI*, paragraphe 12*. p. 71.
J5 Al. Elian, C. Balan, H. ChircS et Olimpia Diaconescu, Inscripfiile medievafe ale Romaniei, I. Oraful Bucurefti, Bucureęti, 1965, p. 599.
36 Ibidem. Cf. aussi, l’ouvrage edite par: Muzeul National de Artó/National Museum or Art, De la Matei Basarab la Constantin Brancoveanu. Arta secolului al XVIl-leaJFrom Matei Basarab to Constantinin Brancoveanu. The Art of the 17th century, Bucarest, 1992, p. 53 (Cat. 55).
37 Cf. le texte de 1’inscription slave chez: Al. Elian, C. Balan..., op. cit., p. 599.
38 AL Elian, C. BSlan..., op. cit., p. 599.
39 Ibidem, p. 599, n. 1.
40 Cf le texte de 1’inscription slave chez: AL Elian, C. Balan..., op. cit., p. 599, n. 1.
41 Ibidem.
42 Teodor Bodogae, op. cit., p. 99.