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7 Les reliąues de Saint Michel le Confesseur 55

Si on se limite seulement k ce que mentionne 1’inscription trouvće sur le reliąuaire de Saint Michel le Confesseur, il en resulte que celui-ci fut fait et deposć au monastćre Arnota en «1641 (7150) novembre 5».⁴³ En rćalite, cependant, selon les prćcisions rćcentes de Petre Nasturel, le reliquaire fut fait et dćposć au monastere Amota le «5 novembre 1646», car l’orfevre «aura donc ćcrit par mćgarde 7150 au lieu de 7155 sur la chasse de saint Michel des Synades».⁴⁴ Plus encore, la datę indiquee par 1’historien Petre Nasturel est corroborće aussi par 1’inscription slave d’un autre reliquaire contenant la main de Saint Philippe, qui, selon son texte, fut achetć et dćposć au monastere Amota la meme annće, k savoir, en «1646 (7155) novembre 5».⁴⁵

La vćnćration tćmoignće par les Roumains k Saint Michel le Confesseur, des que son chef fut apportć du Mont Athos en Valachie, en 1643, est prouvee aussi par 1’elaboration d’un Doxologie pour celui-ci par le trćsorier du voi'vode Matei Basarab, en la personne de 1’ćrudit Simon Dediulovici. La Doxologie, en langue slavone, restee inćdite jusqu’i nos jours, etait destinee «a etre chantee devant le reliquaire de la main du saint, laquelle fut achetć a prix d’or par Mathieu Basarab».⁴⁶ Et, tel qu’on l’a dćjA ćvoquć, le reliquaire avait ćtć dćposć au monastere Amota.

Les reliques de Saint Michel le Confesseur du monastere Amota furent portees en procession en Valachie, surtout, pendant les grandes invasions des sauterelles.⁴⁷ Mais, les memes reliques de Saint Michel le Confesseur furent egalement portees en procession dans les villages de Valachie pour la guerison de leurs habitants de certaines maladies comme le scoibut Tel fut le cas, par exemple, au printemps de 1’annee 1808, quand les reliques de Saint Michel le Confesseur furent portćes en

⁴³    A. Elian, C. Baian..., op. cit., p.599.

⁴⁴    Petre $. Nasturel, Autour de reliąues de Saint Michel de Synada..., p. 64.

⁴³    A. Elian, C. BSlan..., op. cit., p. 600.

⁴⁴    Petre $. Nasturel, Autour de reliąues de Saint Michel de Synada..., p. 63.

A noter que le texte de la Doxologie, redigee par Dediulovici, fut signale pour la premiere fois par 1’historien Petre P. Panaitescu, dans son ouvrage, «Manuscrisele slave din Biblioteca Academiei R. P. R., /.», Bucarest, 1959, p. 373 (ms. 178, fE 7v - 8v).

⁴⁷II est intćressant de noter qu’en Valachie, pendant les invasions de sauterelles, et, surtout, pendant la secheresse, eurent aussi lieu des processions avec les reliques de Saint Gregoire le Dćcapolite du monastere Bistritsa, situfe au pied de la montagne Capatsana, au Nord de TOltćnie, dans le district Vilcea. C’est aussi qu’on a procćdć lors de 1’annće 1779. (Cf. Archim. Veniarain Micie, Sfintul Grigorie Decapolitul. Viafa fi minunile. SJinta Manastire Bistrifa. Eparhia Rimnicului, 1992, p. 64-65).

Ici, c’est peut etre le cas de remarquer qu’autant Saint Grćgoire le Dćcapolite que le Saint Michel le Confesseur furent tous les deux des moines et des grands defenseurs des saintes icónes attaqućes par les iconoclastes. En meme temps, autant pour Saint Grćgoire le Dćcapolite que pour Saint Michel le Confesseur, tout de suitę apres leur passage dans 1’autre monde furent redigćes leurs «Vies» par des moines contemporaines ćrudits. Ainsi se fait-il que, si la «Vie» de Saint Michel le Confesseur fut ecrite par Saint Thćodore Studite, celle de Saint Grćgoire le Decapolite ćtait rćdigće, pendant le meme neuvićme siecle, par le moine lgnące, diacre et skevophylax de 1’eglise Sainte Sophie de Constantinople, et intitulee «La Vie et les miracles de notre pieux Pćre Grćgoire le Dćcapolite». (Cf. F. Dvomik, La vie de Saint Gregoire le Decapolite et les Slaves Macedoniens au DC siecle, Paris, 1926). Ajoutons encore, qu’autant des reliques de Saint Grćgoire le Dćcapolite mort le 20 novembre 842-, que des paities des celles de Saint Michel le Confesseur avaient ćtć dćposćes dans deux monasteres de Vilcea, 4 distance de quelques kilometres, l’un de 1’autre. Plus exactement, des reliques de Saint Grćgoire le Dćcapolite furent dćposćes au monastere Bistritsa, vers la fm du XV* siecle, et celles de Saint Michel le Confesseur au monastere Airnota, en 1646.    ^Ł