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Les residents de Saint-Michel affichent un taux d’activitć moins ćleve que la moyenne montrealaise. Les Michęlois en age de travailler affichent en 2006 un taux d’activite de 60 %, alors que la moyenne montrealaise est de 66 %. Consequemment, le taux de chómage demeure supóricur a la moyenne montrealaise (12 % pour Saint-Michel, 10% pour Montreal en 2006), mais est en nette rćgression. En effet, le taux de chómage a regresse de 6 points en 10 ans a Saint-Michel (18 % en 1996). Le revenu moyen de la population de plus de 15 ans est bien inferieur & la moyenne montrealaise. En 2005, le revenu mćdian20 des mćnages michelois etait inferieur de 30 % au revenu módian moyen des Montrealais. Les menages avec enfants sont les plus pauvres, avec un revenu median inferieur de 35 % a la moyenne montrealaise (Tableau 3). Enfin, la population qui vit sous le seuil des faibles revenus2i compte pour 28 % de 1’ensemble de la population de Saint-Michel, alors que ce taux n’est que de 16 % pour Montreal. Ce phenomene est encore plus fort chez les jeunes de Saint-Michel, dont 33,5 % vivent sous le seuil des faibles revenus.
Pour resumer, on peut dire que Saint-Michel est un quartier a la population jeune, familialle et multiethnique, relativement pauvre, assez pcu scolarisee et au taux d’activite faible. Le quartier devient ainsi un territoire d’accucil privilćgie des immigrćs reccnts par le faible cout du logement, alors qu’une partie importante des Michelois de longue datę emigrent vers des banlieues ou vers d’autres quartiers22. II y a donc ici une rupture du lien social qui existait entre les immigrants de la \ac gćneration, essentiellement italiens, irlandais ou portugais, et les plus recents. Les nouvelles communautes (essentiellement haitienne et caribecnne, ainsi qu’asiatique) se trouvent isolees. Le lien social et la solidarite qui etaient essentiellement l*oeuvre de 1’eglise s*essoufflent. Les organismes communautaires essentiellement de
Le revenu moyen du recensement 2006 n’ćtant pas disponible pour Saint-Michel, nous avons utilise le revenu mćdian, c’est-&-dire la valeur situee a mi-hauteur sur 1’echelle des revenus.
21 Seuil de faibles revenus : est considere sous le seuil de faibles revenus un menage qui consacre 64 % (20 % de plus que la moyenne) de ses revcnus aux dćpenses pour 1’alimentation, le logement et rhabillement.
22 Pour donner une idće du changement de population a Saint-Michel, on peut noter que pres de 90 % des Michelois ont le franęais comme langue matemelle a Pepoque de la Seconde Guerre mondiale, ils ne sont plus que 44 % en 2001 (CSSS, 2008). Saint-Michel est desormais un des quartiers les plus multiethniques de Montreal