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FRANęOlS DAUMAS
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de Haute et de Basse Egypte avaient permis de constituer une espece de collier un peu etrange, couramment figurę a Dendara (voir fig. I).
Lcs dcux recipients d'abord employes ne formaient qu'une seule oflrande et, des les prcmieres attestations a Edfou, portcnt deja le nom de rrm. Pourtant, en deux passages, fun a Edfou12, fautre a Dendara13, ce curieux collier est designe aussi sous le nom de 14. A Dendara, le contcxte ne permet guere de saisir pourąuoi ce mot a ete choisi: Bienvenue en paix, jeune garęon, flis de Sakhmis, nourri par la Maitresse et Damę d Oponę; j'ai saisi le baoukhent qui est dans tes mains, plein de hekenou. Je t’ai donnę le laboratoire avec ce qu 11 renferme et tout ingredient produit en lid. A Edfou, il n'est plus question du laboratoire 15, mais toujours du parfum degage par cette offrande: Hathor, Damę de Dendara [...] qui reside a Edfou. Le parfum de Sa Maj es te, ces I le baoukhent avec le lotus. Combien douce est l odeur de la Maitresse! Combien divine aussi sa rosee! Ce nom parait donc lie aux fragrances qu'etait cense degager le rerem. Mais il est plus prudent en fabsence d’autres mentions de ne pas speculer plus quc les documents ne nous le permettent.
Les formulcs qui accompagnent foffrande du rerem sont, d'ailleurs, fort curieuses. Lorsqu*on connait sculcmcnt lcs rcpresentations dc Dendara, dont une seule donnę le nom en signes phonetiques, on est surpris d'y lirę le titre : Apporter le rerem dor charge d’o/iban (DOC. IX, X, VII). Ce titre surprend moins a Edfou ou le roi offre deux recipients qu’on peut imaginer emplis d'une resine odorante : Apporter le rerem d ar charge d’oliban (DOC. V, I, II, III). Si le titre ct lcs formules qui le suivent ne permettaient de rapprocher tous ces tablcaux, on n'imaginerait pas, a voir seulemcnt les figurations, qu’il s'agit dłun actc liturgique identique. II ne semble pas qu'il faille tenir compte du simple titre : Apporter le rerem dor (DOC. IV, VI, VIII) qu'il convient de considerer comme une simple abreviation : les titres et les formules reproduits dans les templcs greco-romains ne sont quc des cxtraits souvcnt fort abreges des rituels, comme on peut s'cn rcndre compte par les premiers tablcaux du servicc Iiturgique quotidien dans les sanctuaires d’Edfou cl de Dendara.
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Seul, le titre double du document III merite de nous arreter un instant. A fhabituel Apporter le rerem dor charge d’oliban, il ajoute : Donner16 /horizon parć dun lotus. Nous connaissons par ailleurs foffrande de fhorizon ct, plus d'une fois, on voil sortir du soleil que comporte le signe iht les trois feuilles d'une Heur de lotus. Mais fćtude de cette liturgie particulićre et de sa signification ne peut etre entreprise ici. Ellc nous
Doc. V = Mam. E. 161. 4.
,J Doc VI. De tut. III. 151.7.
14 Ce mot. sauf erreur. ne figurę pas au Wb.
1' Le rerem, notons-le au passagc. n cst pas offert dans le laboratoire d Edfou, alors qu’il figurę dcux fois, a une place importantc, au laboratoire de Dendara. DOC. IX et X.
16 II faul lirę, nous semblc-t-il, rtfi.