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A LA PYRAMIDE DE PEPI I
les gonds des partics supericures sont au contrairc des tiges simples dcstinćes a tourner dans une cavite cylindriquc menagee dans Ic linteau (cf. Koenigsberger, Die Konstruktion der dgyptischer Tur, p. 14, fig. 11; p. 16, fig. 14; p. 21-2 et fig. 21; Lacau, Sur le systeme hieroglyphique, p. 73-4). Nous avons examine avec grandę attention les battants de portes disposes horizontalement et servant a caracteriser Paction «dłouvrir»; il n*y a pas eu «regularisation» de ces signes-action et ils presentent a leurs extremites les mćmes caracteristiques que les signes-objets.
Noter Pabsence de tout determinatif humain: w b, col. 5, c. 7; iłtfui), col. 11, c. 15; mwt, col. 12, c. 4.
Les signes d'animaux nont pas subi de mutilations, alors que celles-ci sont frequentcs sur d*autres parois de la nieme tombe23. Ccpendant, le bovide qui terminait le nom d*Apis (col. 9, c. 7) a ćte rcmplace par le determinatif divin du faucon sur le perchoir.
D’une faęon generale, un trait accompagne le vrai signe-image (cf. Lacau, Sur le systeme hieroglyphique, p. 109); mdw: col. 2, c. 4; lu : col. 4, c. 14; pr: col. 5, c. 3; *: col. 12, c. 2 et 12. En revanchc, dans pdw s: col. 9, c. 13, le s n’a pas de trait alors qu'il en a un dans N 797 (§1998 c; pour la disposition exactc, cf. Pyr., IV, p. 109).
A la colonne 17, c. 9, metathese de hu, en raison sans doute de la disposition cadratiquc (Pyr., IV, p. 22-4, §18). A la col. 16, c. 14, disposition decalec des signes dc skt. Pyr., IV,
р. 71-2, §66.
Les pluriels sont indiques par triplication de Pimage simple (cf. Lacau, Sur le systeme hieroglyphiąue, p. 80-2; Edel, Al lag. Gr., I, p. 117, § 273): ihw, col. 2 et 12; wrw, col. 5; rhwt, col. 15; cf. les etoiles, col. 3, 16 et 20; snwt, col. 8; 'nwt, col. 10; dh'w, col. 10.
Le pluriel est indique par trois grains (Edel, o.c., p. 119, § 277) dans tst: col. 6, c. 15; miisw: col. II, c. 4; mwt, col. 12, c. 5; tjw9 col. 17, c. 4.
7 proihetique (cf. Edel, o.c., p. 621, s.v. /-Augment et y-Prafix) se rcncontre dans ih(wi), col. 11, c. 15 (ce qui est frćquent chez Pepi, cf. Edel, o.c., p. 216, §473 cc); ism, col. 14,
с. 12 (Edel, o.c., p. 261, § 555) et bien entendu ihmw-sk(i). Cf. egalcment peut-etre ist, col. 6, c. 13.
Les textes du panneau P/A-F/N se repartissent en deux ensembles separes par le signe du «chateau» (col. 14, c. 6). Cclui-ci fait defaut au bas de la derniere col. 20.
Traduction
I (a) «’ Je suis venu vers toi, (car) je suis ton fils;
je suis vcnu vcrs toi, ó Pepi (b), (car) je suis Morus.
2 Je te donnę ton baton, (pour etre) a la tćte des esprits (c);
je te donnę ton sccptre (nhbt), (pour etre) a la tete 3 des etoiles imperissables.
Je te trouve (d) rasscmble;
ta (e) face est celle d’un chacal;
4 ton arrićrc-train, celui de Qebehout (f).
Elle (g) rafraichit (kbh) (h) et clle revigorc (i) pour toi ton cceur dans ton corps,
5 dans la maison de ton perć Anubis (j).
Sois pur et assieds-toi (pour etre) a la tete dc ceux qui sont plus grands que toi; assieds-toi (k)6 sur ton tróne d’airain (I). sur le siege du Chef des Occidentaux.
23 Leclant, Ońentalia 38, pl. 22. fig. 26 ei pl. 25, fig. 30; 40. pl. 28. fig. 18; BSFE 58. 15-6 ei 3 fig.