BACTERIOLOCIE 171
Sar on. Les conclusions de Jolles (1893), pour qui les diverses sortes de savons etaient dotees d’un pouvoir vibriocide, n*ont pas ete confirmees par Murillo (1912). Cet auteur n*a pas constate 1’inhibition de la croissance de V. cholerne par addition de savon aux milieux nutritifs, meme a la concen-tration de 1/10. Kolie & Prigge ont donc souligne que «le lavage au savon, m6me le plus complet, ne dćtruit pas les vibrion$ choleriąues ».
AlcooL D’apr£s Babes (1885) la plus hau te concentration d*alcool, qui ajoutee aux milieux nutritifs, permet encore la culture de F. cholerne est 1/15. Cela $’accorde avec robservation de Van Ermengem (1885), d*aprós laquelle les cultures de vibrions choleriąues en bouillon deviennent steriles en une demi-heure lorsą^on y ajoute de Falcool absolu a la proportion de 1/10.
lode* Dans Pexperience de Babes (1885) Paddition d'iode aux milieux nutritifs aux taux de 1/600 k 1/800 ne suflit pas a inhiber la croissance de V. chołerae, Bujwid (1892) observa que les vapeurs d'iode retardaient la croissance de ce microbe, mais il etablit, en conformite avec des expe-riences antćrieures de Neisser (1887) et de Riedlin (1888), que Yiodoforme avait sur ce point une action beaucoup plus marąuee, Comme divers vibrions p$eudo-choleriques soumis a Faction de Piodoforme etaient beaucoup moins genós dans leur dćveloppement que V. chołerae, Bujwid suggera que cette action pourrait Stre utiiisee dans le diagnostic diffćrentiel. Cette proposition n’a plus, a Pheure actuelle, qu’un intóret historiąue.
Permanganate de potasse, Contrairement aux declarations de Babes (1885), pour qui le permanganate de potasse ne jouait pas de role inhibiteur sur la croissance de F. chołerae, Panja & Ghosh (1943) ont soutenu que cet agent chimiąue avait une action letale pour les vibrions choleriąues et plus encore les vibrions pseudo-cholćriąues, et que, par suitę «les fruits et les legumes infectós artificiellement par des cultures de K chołerae... pouvaient §tre stirement desinfectćs par immeision pendant 5 minutes dans des Solutions de permanganate de 1/5000 a 1/10 000*. Cependant, comme cette conclusion ne s^accorde pas avec les observations de Babes, et pas davantage avec les rćsultats de recentes experiences faites avec d’autres bacteries telles que Styphosa, il serait prudent — comme le dit a juste titrc Pćditeur du Tropical Diseases Bulłetin (1943) — de n*accepter la recommandation de Panja & Ghosh qu’apr£s confirmation de leurs resul-tats par de nouveaux essais.
Sulfate de cuivre. Le sulfate de cuiyre est efficace contrę V. chołerae k la concentration de 1/600 selon Van Ermengen (1885), et k de plus hautes dilutions d’aprćs Babes (tolerance limite 1/3000 a 1/5000. II a ćte rćcem-ment recommande a nouveau par Halawani Sc Omar (1947) qui trouvent que ce compose