PROBLfcMES D*1MMUNOLOGJE 229
Greig (1916), ayant eprouve 39 souches de vibrions plus ou moins hemolytiąues isoles d*eaux de surface k Calcutta, trouva <( que le caractere antigćnique des vibrions des eaux diflfóre de celui du vibrion cholerique normal reconnu par les bacteriologistes». Ainsi que le montrent les tests d'agglutination croisee avec les serums obtenus par immunisation des lapins avec ces vibrions des eaux, 32 d’entre eux se repartissaient dans 6 groupes serologiques, tandis que 7 nłappartenaient a aucun groupe. On trouvait parmi ces derniers deux souches de vibrions choleriques se comportant manifestement d’une manłere atypique.
Par la suitę, les observations de Mackie Sc Storer (1918), confirmees et amplifiees par celles de Mackie (1922), ont montre que des vibrions «paracholeriques», isoles en Egypte chcz des malades souffrant d’une affection ęholćriforme, etaient aussi serologiquement distincts des vibrions choleriques authentiques.
Si le demier auteur cite, et aussi certains des plus anciens obsemtteurs, quoiqu’ils eussent travaille avec des serums agglutinants dont la specificite ne repondait pas aux normes actuelles, avaient pourtant obtenu des resul-tats d’une nettete surprenante, c*ćtait — comme Gardner Sc Venkatraman (1935 b) Pont fort justement souligne — du au fait que
« La techniąue d’agglutmation utilisśe par Greig, Mackie, etc., parce qu’elle comporte une temperaturę psu elevee (37°C) el une eourte duree d’incubation (2 heures) qui gene-ralement ne mettent en evidence que Pagglutination O, psrmettait de ce fait d'etablir une distinction entre les divers sous-groupes O.»[Trąd.]
La validite de cette these est prouvće par les conclusions de Mackie (1922), qui soutient que:
«[a] Les vibrion$ paracholerique$ se differencient nettement de V. chołerae par les tests dłagglutination dlrecte pratiąues en $u$pensions salines simples et ineubees a 37°C.
[61 Le sśrum anti-K chołerae rćv61c, dans certaines conditions, une co-agglutination apparente vis*a*vis dt parachohrae A et de quelque$ types similaiies; cette action s’exerce plus lentement que ragglutination homologue; elit est de moindre valeur et le taux finał de Pagglutination est plus bas; elle apparait plus nettement lorsqułon utilise des suspen-sions en bouillon formole et une premifcre ineubation a 55*0.» [Trąd.]
Si les observations que nous venons de rapporter indiquent que le vibrion cholerique possćde une structure antigenique differente de celle des vibrions pseudo-choleriques, ct que ces demiers se repartissent en de nombrcux groupes immunologiques} elles ne peuvent expliquer la naturę de ces diflfe-rences, et — pour nous exprimer d’unc manidrc plus gćnćrale — eu dchors dc speculations plutót vagucs, elles ne fournissent pas non plus de guide pour caractóriser requipement antigenique de ces microbes,
Ce probtóme a pu £tre exploró grace aux ćtudes classiques de Weil Sc Felix (1920) sur requipement antigenique des bacilles typho’idiques et para-typhoi'diques, alors m£me que ces auteurs avaient conclu de quelques tests