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PROBLEMES D’lMMUNOLOGlE
En discutant la signification de ces ob$ervation$, Shrivastava & White ont fait riiypoth£se
«Que le complexe sćrologiąue Ogawa represente le sommet connu de l’61aboratio*i de Tantigdne somatiąue de V. cholerne,
h Que cet antigćne est sujet k une degradation, probablement par defaut de synthese de certains groupements chimiąues par le microbe.
» Que cette variation s*exprime $erologiquemen< par une modification positive de la rćpartition de Pantig&ne plutdt que par une perte de facteurs.
»Qu’il n’est pas facile, a partir de cet antigene degrade, de revenir a Petat Ogawa par une reviviscence du pouvoir antigeniąue perdu, la seule echappatoire a Pinter-ference des anticorps specifiques etantla variation łrough% c’est-a-dire le defaut complet de synthese du complexe specifiąue, avec pour resultat la misę a nu de Tantigene łRł,» [Trąd.]
C’est tout recemment que Bhaskaran & Gorrill (1957) ont exprime
leur desaccord a Tdgard de ces declarations en soulignant que
«des experiences avec des antiserums, poursuivies k basse temperaturę, ont confirmć qu*il n^tait pas necessaire de cultiver la souche aprłs addition dłantiserum specifiąue, pour sćparer les mutants lnaba des cultures Ogawa. *
II en resulte, poursuivent les deux auteurs, qu*il est fort probable
« que ces mutants existaient d£jd dans la culture originale, et que ragglutination par Panti-sćrum nła fait que faciliter Pisolement du mutant dans le surnageant. Ces mutants appa-raissaient au taux de 1 pour 105 divisions ccllulaircs. I/impossibilttó de dćmontrer directe* ment la presence des mutants dans la culture Ogawa s’explique probablement par ce faible taux de mutation. II faudrait examiner un nombre correspondant de colonies pour avoir la chance d’i$oler un mutant... Le fait que Ton iPa pas r£ussi k isoler des mutants Ogawa de souches lnaba au moyen d'un antiserum selectif, peut Stre du k un taux de mutation dans le sens inverse encore plus faible.» [Trąd,]
Toutefois, Bhaskaran & Gorrill ont admis qu’ils n’avaientpu obtenir «la preuve indubitable d’une variation antigeniąue de type chez V, cholerae, par mutation.»
Les vue$ de Joya (1950) sur la structure antigeniąue des types sćrologiąues de V, cholerne ne semblent pas significatives: selon ce chercheur, les anti-gćnes thermolabiles joueraient, dans la differenciation serologiąue des souches lnaba et Hikojima, un rdle plus important que les antigćnes thermostables. Ceci ne $’accorde pas avec la thćse genćralement admise,
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Pour Kauffmann (1950), les souches Hikojima et Ogawa, parce qu’elles se comportent de faęon identique dans les tests d*absorption croisee, doivent 6tre considórees comme un type commun. C*est pourąuoi, il propose de faire, de prćference, une distinction entre deux types de V, cholerne: soit le type lnaba (A C ) et le type Ogawa-Hikojima dote de la formule A B (C). Kauffmann soutient, sur ce point, que Tantig^ne C, bien que present en petite ąuantitć dans les vibrions Ogawa, n’est pas bien dćvelopp£ dans les souches eultivees a 37°C, de telle sorte ąu^lles sont incapables de saturer compl&tement les serums lnaba. Cependant, si ces souches sont cultivees k 20°C, Pantig£ne B des souches Ogawa se formę moins abondam-ment et est donc dans Timpossibilitó d*inhiber le developpement de la « disponibilite » de Pantigene C.