PROBLfeMES D’lMMUNOLOGlE 339
«le pourcentage des cobayes immunises qui survivent k ce modę d*infcction n’c$t pas sensiblement plus eleve que cel u i des animaux łemoins. Ce modę d*immunisation paratt nłexercer, k cet £gard, aucune influence. News n*avonsconstat£ aucune difference lorsąue jious avons immunis^ les cobayes avec des cultures vivantes ou tuees, par voie sous-cutanee ou par voie pćritoneale, que nous les ayons eprouves peu de jours apres nmmu-nisation ou bien aprós des semaines.» [Trąd.]
En 1893, Sawtschenko & Sabolotny (Zabolotny) relatórent en 1893 les observations qu’ils avaient faites sur eux-meme$ pendant un mois et sur un ćtudiant pendant deux semaines environ, en administrant, par ingestion, de nombreuses doses d*un vaccin cultive sur gelose et sterilise par chauffage. La ąuantite totale de vaccin absorbee par Sawtschenko fut de 180 ml, soit 1,4 g de vibrions choleriąues en poids sec, tandis que Zabolotny ingerait 110 ml (0,84 g environ en poids sec de vibrions) et Petudiant 135 ml (1 g de vibrions secs environ). Lorsqu'on administra dans le peritoine de cobayes des doses de 0,1-1 ml des serums de Sawtschenko et de Petudiant, prelevćs 25 jours apr£s la lin de Pimmunisation, les animaux furent proteges contrę Pepreuve de deux doses latałeś de F. chohrae inoculees trois jours plus tard.
Apr&s avoir pris tous deux de nouvelles doses de vaccin, soit un poids sec total de vibrions choleriąues administres per os de 1,7 et 2,3 g environ respectivement, Sawtschenko & Zabolotny ingerórent, apres alcalisation de leur contenu gastriąue, 0,1 ml d’une culture virulente en bouillon de 24 heures. Bien qu'on ait pu demontrer la presence des vibrions dans les selles de Zabolotny jusqu'au troisićme jour apres Pinfection, et dans les feces de Sawtschenko jusqu’a u deuxieme jour, aucun d'eux ne presenta de signes cliniques de la maladie.
Si remarąuables que soient ces experiences, on notera que a) les tenta-tives memes de production du cholera experimental par infection orale de sujets non-vaccine$ ne sont pas toujours couronnśes de succ£s, et b) compte tenu de la prolongation de la vaccination orale et de Penormite des doses ingerćes, les rćsultats des deux travailleurs russes ne fournissent aucune preuve en faveur de Putilisation, dans la pratique, de cette methode de vaccination contrę le cholera.
Dans une notę ulterieure, publiće en 1894, Zabolotny dćclarait qu’il avait pu protóger des spermophiles (Spermophilus guttatuś) contrę Pinfection choleriąue, tant gastriąue que peritoneale, par des doses repetees de cultures de V. cholerae, soit vivantes attenućes, soit tućes par la chaleur, administrćes per os — resultat que confirma, par la suitę, Korobkova (1922). Par contrę, Pimmunisation des spermophiles par des vibrions tues, injectćs sous la peau ou dans le peritoine, ne protćgea pas ces animaux contrę une infection intragastriąue.
En accord avec cette derntere observation, Metchnikoff (1894) insista sur le fait qu’il n’avait pu proteger contrę Pinfection orale par V. cholerae de jeunes lapins, encore h la mamelle, ni par Pinoculation parenterale