EconomIe
■ Pour la huiliemc saison. Jo-cus dćploic avant lcs Fćtes son rćscau dc conscillcres sur Ic Oućbcc. Lcs I 000 reprćscntan-Ics cn joucis dcvraicn( vcndrc ccllc annćc pour $5 millions dc produits. sc luillani unc part dc plus cn plus cnsiablc du mar-chć croissant des joucis. marchć qui desrait depasser lcs S400 millions nu Cnnada cn 1986.
Dans Ic scctcur plus prCcis dc la vcnic hors boutiquc ou vcntc dircctc ( par cataloguc. visitcs ś domicilc ou rćunions dc quartier ). qui rcprćsente envi-ron 4 p. cent des vcntcs au dć-taił. loeus occupc deja unc place considcrublc. soit ensiron le tiers du marchć. Lcs trois quarts dc ses vcntcs sc font durant la periode des Fćtes.
La compagnic est nćc du dćsir dc parents dc se procurer des joucis dc qualite pour leurs en-fants. Lcsdirigcantsdc loeus in-sislcnt fortement sur le caractć-rc « conscil » dc leur cntrcprisc. « Nous nc sommes pas quc des distributeurs mais bicn des eon-scillcrs cn joucts pour cnfant, souligne Serge Robillard. le prć-sident. Le profil typc dc la eon-scillcrc est unc femmc aui a dc jcuncs cnfants, d age scolaire ou non. hors du marchć du travail depuis un ccrtain temps et qui prend justement ce moycn pour reintegrer le marchć du travail. Lcs conscillcres rcęoivcnt unc
PBOFtL D ENTREPRISE
62 IA PRESSE, MONTRtAl. DIMANCHE 9 NOVEMBRE 1986
commission dc basc dc 25 p. cent. qui pcut augmenter avec le volumc dc leurs vcntcs. jus-qu'a 40 p. cent.
loeus est surtout rcprćsentćc cn banlicuc ou cncorc dans lcs quanicrs a forte cohćsion socia-Ic. La conscillerc travaillc a 50 p. cent avec ses voisins Immć-diats et a 50 p. cent avec lcs membres dc sa familie et son rć-scali d'amis.
Ccitc rclation de 1‘achctcur a lu conscillerc permet de lanccr sur le marchć des joucts intćrcs-sants mais qui autrement reste-raient sur lcs tablet tes fuutc de dćmonstration au consomma-tcur. C’cst le cos d’un jeu com-mc Tangram. le cassc-tćte chi-nois millcnairc. qui n*accro-chait personne il y a quclqucs mois mais qui fait maintenant partie des leaders de loeus.
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C'cst le cas cgalcmcnt des quclquc dix jcux que la dć-monstratricc a toujours dans sa
Los trois larrons de Jocus, dans leur entrepót do |ouets, qui fait ponser a celu! du Pćre Noel: Sorgo Robillard, prósi-dent de Jocus, Franęois Sainto-Marlo, vico-prć*ident de
pholo Rene Riccvd IA PRESS!
valisc. Ces jcux jouissent d'unc cxposition privilcgićc. A raison dc 10 ou 12 soirćcs par conscil-Ićrc par annćc. rćunissant 8 a 20 invitćs chuquc fois. c‘cst 150 000 personnes qui oni le loisir desaminer le jeu dc prćs.
Un debouche pour les inventeurs
Cette proximitc uvcc son clicnt, dc mćmc quc lcs reła-lions d'uffuires qu‘cllc entre-lient avcc lcs fabricants cn tant quc distributeur. donnent a loeus unc vocotion naturclle dc conccptcur dc ipucts ou dc par-tenaire dans rinsention d*un jeu. Comme l'expliquc M. Serge Kobillurd, le quidam qui vcut metlrc cn marchć un jeu dc son invcntion nc fait pas le poids quand il va nćgocier avec un fa-bricant. II manque souvcnt dc Capital pour produire unc premierę serie dc jcux a un prix in-teressant; s'il dcc i dc de les fa-briqucr dc facon artisanalc. il
pcut ecouler tout uu plus unc centainc de jeux dans des petites boutiqucs.
Lcs spccialistcs dc 1'industric disent quc quclquc 5 000 jcux sont inscntćs chaquc annćc au Conada et quc seuls unc poi-gnćcdentrecux connaitront le sueces.
loeus lance cette annćc le Ma-thable International, un jeu ma-thćmatiquc, inspirć du Scrabblc et crćć par deux Montrćalais. Franęois Robillard et Lorrainc Mattenu. La firmc a convuincu un de ses fournisseurs. la multi-nationale hollandaisc Diset. dc metlrc cn marchć le produit si-multanćmcnt dans 31 pays dif-ferents.
Sur le prix coutant. loeus ob-tient 10 p. cent en royautes. qu*cllc partage moilić-moitic avcc les conceptcurs du jeu. « Lcs conceptcurs n*avaicnt pas nsscz dc marchć lei et pas les moyens d'invcstir. cxpliquc M.
Robillard. Nous leur avons fourni le marche et le capitul dc basc. Dc plus. tout l aspcct legał a etc nćgocićdentreprise a en-treprise. entre le fabricant cl loeus. •
Encouroger le fabricant quebecois
M. Robillard inontc en cxem-ple un autre jeu. « louons avcc les sons », que loeus produit au Oućbcc. par le biais d'un «joint ycniurc » avec les Cditions du Champs de Mars. A propos des fabriquants qućbćcots. M. Robillard rapportc avoir eu dc chaudcs discussions uvec les intersenants du ministćrc de rindustrie et du Commerce « II faul cncouragcr le distributeur qucbccois. par les RF.A ou d autres typcs de mesures. sou-tient-il. Car c*cst le distributeur qui a le marche dom a besoin le fabriquant. S'il est sol i dc. il sera porte a cncouragcr les fabri-quanis dc son coin. »
loeus a choisi dcrnicremcnt entre l'expansion sur les mar-chćs de FOntario cl des F.lols-Unis ou la diversification au Oućbcc.« Nous avons decidć de consolider et dc disersificr notre marche. cn visant la mćme clicntele, une ełłentele avisće. pas nćcKsairemem aisec mais qui se soucic de leduca-tion de ses cnfants*. Un des proK*ts cxcitanis de ccllc diver sification: fubriquer des vete ments-jcux.
Dans unc ctude qu‘clle a cf-fectuec cn 1984, lu firmę Caron. Bćlangcr. Woods. Gordon eva-lue a 4 p. cent la croissance du marchć des jouets. De son cóte. CAssociution des consomma leurs du Ouebec, dans sa publi-cation louet 87. oii cllc attribue une cote de qualite a differents jouets. cslimc qu'une familie dćpensc en moyenne 530.79 par enfant pour les joucts des Fćtes. et 524.76 par annćc en dautres occusions.