PROBLfcMES D’lMMUNOLOGlE 341
«vaccination» de la paroi intestinale qui, par suitę, devient impermeable aux microbes ou a leurs produits.
Certaines observations de laboratoire — par exemple celles de Glotoff (1923), de Horowitz-Wlassowa & Pirojnikova (1926) — ont ćtayć la validke des conclusions de Masaki, mais d’autres chercheurs — tels que Sdros-dowsky (Sdrodowsky) (1924) et Kltichin Sc Vigot$chikoff (1925) — se sont opposes nettement a la methode de vaceination cholerique orale. Une etude approfondie a amene Engelhardt Sc Ray (1927) k conclure qu’on pou-vait immuniser, contrę Tinfection intraveineu$e, des lapins sensibilises par la bile, en leur administrant per os de trćs fortes doses de vibrions chole-riąues \ivants. Le titre des agglutinines des sćrums de ces animaux, d’abord en faible hausse, dćcroissait ensuite. Chez les lapins qui avaient reęu, par voie orale aprćs ingestion de bile, des vibrions choleriąues tułs, ii ne se produisait aucune immunitę, mais le titre des agglutinines dan$ leur sćrum $’ćlevait constamment durant leur vaccination et pendant les deux semaines suivantes.
Etant donnć la discordance de ces rćsultats, on ne saurait s’etonner de constater que les opinions des diffćrents observateur$ soient plutót divisees sur la question de savoir si Pimmunisation choleriąue per os engendre une immunitć locale ou gćnćrale. Certains, Horowitz-Wlassowa Sc Pirojnikova par exemple, etaient partisans de la premiere doctrine, mais d’autres, tels que Sdrosdowsky, niaient rexi$tence d’une immunitć intestinale particulićre d’origine cellulaire.
En tenant compte des observations anterieures qu’il avait faites autrefois avec Sawtschenko, Zabolotny (1922) a evoque Putilisation trćs etendue de la vaccination orale dans la lutte contrę le cholera en Russie. Ainsi que le resume le Tropical Diseases Bulletin (1923), il
«prćconisa Temploi de vaccins prepares a partir de suspensions denses des microbes tues par la ehaleur, Pacide phćniąue ou Palcool (20-40 pour cent), a raison de 3-5 doses de 2-10 cc par jour. Chaque dose contenait de 10 4 i00 milliards de vibrions, soit 0,01 a 0,1 g de microbes secs. On priparait aussi les vaccins sous formc de tablettes avec dii $ucre ou du cacao, contenant chacune 0,1 g de germes dessćches. * fTrad.]
Zabolotny exposait qu*il avait constate par des experiences prćliminaires que le taux des agglutinines s*elevait a 1/400 et le titre bactericide a 1/60 chez les sujets immunises de cette manićre contrę le cholćra. Son article n’indique pas si Ton a retire, en Russie, un grand avantage de la vaccination orale contrę le cholćra.
Parmi les ćtudes faites au cours des annees qui suivirent la publication de Zabolotny concernant 1’apparitton d’anticorp$ dans les serums des sujets vaccines contrę le cholera par voie orale, nous mentionnerons les suivantes:
Korobkova &. Zenine (1923) ont eprouv£ les serums de 49 personnes sur 384 qui avaient ete immunisees en recevant chaąue jour, par voie orale et pendant 3 jours conse-cutifs, une tablette contenant 50 milliards de vibrions tues par chauffage; 115 de ces indi-vidus avaient aussi reęu, k chaąue fois, une tablette de bile. Ils trouv£rent invariablement, dans le sćrum de 19 d*entre eux, examinćs 17 jours aprós Timmunisation, un titre cTagglu-