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fait egalement. Les Anglais s’accordent en generał a reconnaitre le grand role que l’exaltation des fonctions psychiques joue dans l’art. Home (lord Kalmes) a developpe cette ąuestion dans ses elements de la critique (1762).

Vers la fin du XVIII-e siecle, le qualificatif »interessant« s’est acquis les droits d’une categorie esthetique independante. Christian 6arve luia consacre un traite special (1779) qui s’in-spirait completement de resthetique et de la psychologie anglaise qu*il avait etudiees et dont il partageait les idees. J. A. Eber-hardt_? estheticien allemand tres connu et apprecie a son epoque, a egalement donnę dans son »Allgemeine Theorie des Dankens nnd Empfindens« (1776) une analyse detaillee de 1’agreable et de 1’interessant.

Dans le traite intitule »Uber das Studium der griechischen Poesie« paru en 1797, Frederic Sch 1 egel reunit et condense tous les efforts tentes en vue de definir Tinteressant et d^Jappli-quer cette categorie aussi bien a rappreciation critique des phe-nomanes qu^Ja la caracteristique des differentes manifestations et des diverses epoques de la vie litteraire. Schlegel se sert de la notion de 1’interessant pour definir la naturę et le caractere de poesie moderne. Cette question a ete tres clairement posee et de-battue par Frederic Schiller dans les lettres sur heducation esthetique (1793/4), ou il avance la these que dans une vraie oeuvre d^?art le sujet ne compte absolument pas et que tout git dans la formę, car ce n^Jest que par elle qu’on agit sur 1’huma-nite, tandis que 1’action du sujet ne s’etend qu’a differents indi-vidus. Le m6me probleme a ete pose ayec non moins de darte et de nettete par Gruillaume von Humboldt dans un traite sur les formes: masculine et feminine (1795). Cet auteur se plaint qu’a son epoque on negliglige yisiblement la formę et qu’en ce qui concerne 1’unite d^June oeuyre litteraire, on pardonne plus d’une chose a 1’artiste »pourvu qu^?il sache eveiller notre interót par des tournures de phrases audacieuses et originales«.

Frederic Bouterweck, estheticien populaire et historien connu, fit paraitre en 1791 dans la revue »Akademie der Scho-nen Kunste« publiee par Burger, un traite sur le genie grec et le genie moderne, qu’il amplifia dans la suitę et en fit un yolume. Comme ha montre O. Walzel dans le periodique »Euphorion«