Uhisłoire contemporaine et la politiąue 85
pas. En outre, un volume gćnćral dćpend nćcessairement de recherches d’archives antćrieures ayant dćji donnć lieu k des publications aux niveaux local et rćgional. Ces publications sont loin d’etre satisfaisantes en ce qui conceme la pćriode contemporaine. Quelques pays disposent d’histoires poUtiques de leurs mouve-ments d’indćpendance basćes sur l’ćtude des archives. II peut en rćsulter des diffćrences de prćsentation sans rapport avec le choix dćlibćrć de centres d’in-tćret indiąuć plus haut. La Cóte de l’Or (Ghana) est relativement riche en recherches d’archives sur Ie mouvement d’indćpendance nationale, mais ce n’est pas le cas du Congo (ZaTre). II faudrait remćdier i ce dćfaut en ayant recours k d’autres sources.
Documents officiels publies
Cette source est ćtroitement liće k la prćcćdente, mais elle n’est pas limitće aux collections d’archives. Les grandes dćclarations pohtiques sont accessibles dans les publications des organes gouvemementaux et non gouvernementaux, dans les bibliotheques et, de plus en plus, dans le commerce1.
Les documents officiels sont extremement formels. Ceux de caractere explicitement politique indiquent seulement les rćsultats des dćlibćrations sans retracer le processus qui a abouti aux dćcisions et dćclarations citćes. Cependant, la valeur de certains de ces documents est rehaussće par le fait qu’ils sont le produit d’activitćs se rapportant k 1’ensemble du continent : Organi-sation de 1’Unitć africaine, confćrences au sommet, confćrences des non-alignćs. Les plus connus sont associćs au lieu de rćunion de confćrences particuli^res : Accra, Addis-Abeba, Lusaka, Mogadiscio, etc. L’utilisation maximale des documents officiels de portóe continentale est en accord avec 1’esprit de YHistoire ginćrale et de ce volume en particulier.
Temoignages oraux
L’importance de la documentation orale pour la reconstitution de l’histoire africaine n’est plus contestće. En ce qui conceme 1’histoire contemporaine, cependant, la documentation orale n’est pas obtenue de maniere classique, par rćfćrence aux lignćes familiales et aux structures hićrarchiques. On peut faire directement appel k la mćmoire des participants, qui n’est pas fiable pour les gćnćrations antćrieures. De plus, 1’historien doit imposer un systeme li ou c’est par hasard que tels ou tels participants ont survćcu. Si saine que soit l’approche des sources orałeś dans rhistoriographie africaine, l’histoire contem-
Voir, par exemple, Resolutions and selected speeches from the Sixth Pan-African Congress, Dar es-Salaam, Tanzania Publishing House, 1976, ou Odette Jankovittsch and Karl Sauvant (dir. publ.), The Third World without supervisors: the collected documents of the non-aligned countries, New York, Oceania Publications, 1978.